FABRICATION DU FIL DE TOILE
D’abord fabriquée puis stockée
sous forme liquide dans des poches ventrales- les
glandes séricigènes- la soie sort en
suivant un canal de plus en plus rétréci
en forme de S . Celle-ci est alors émise par
les fusules, qui se trouvent à l’extrémité
de la face ventrale des filières (les filières
étant des de petits appendices situés
sous l’anus et laissant passer la soie) . A chaque
glande correspond un orifice de sortie situé
à l’arrière.
Au cours de son passage dans les filières,
le « fil » commence à se solidifier
grâce à l’action d’ions (hydrogène,
sodium et potassium principalement) injectés
pour faciliter la séparation entre le solvant
et les protéines et permettre l’agrégation
de ces dernières. Au niveau des fusules l’eau
restante est pompée et la soie se solidifie
intégralement. Il en sort des fibrilles d’environ
0,05 µm de diamètre qui s’entrelacent
ensuite pour constituer le fil de soie dont le diamètre
final varie de 25 à 70 µm.
Dans la nature, la majorité des araignées
fabrique différents types de soies différentes
; c'est-à-dire autant que le nombre de glandes
séricigènes (et donc d’orifices de sortie)
Les araignées produisent le plus souvent 6
types de soies, correspondant à 6 glandes (l’une
servant à sécréter les disques
de fixation de la soie, la seconde les fils de sécurité,la
troisième la soie pour emballer les proies,
la couche externe des cocons et la toile spermatique
chez le mâle, la quatrième la couche
interne des cocons ,la cinquième un liquide
visqueux qui enduit les spires, et la dernière
donnant le fil spiral lui-même)
La vitesse de sécrétion
de cette soie varie fortement suivant la nature de
la soie et de l’espèce de l’araignée.
Pour l’épeire, la vitesse de sécrétion
de soie de la toile est de l’ordre du millimètre
par seconde
Une épeire sur sa toile