Le P.D.U est un ensemble d'outils de programmation et de planification pour 5 ans visant à améliorer les déplacements dans un souci de développement durable et d'amélioration de la qualité de l'air.
Les orientations du Plan des Déplacements Urbains dit P.D.U définis par la loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie de décembre 1996 doivent porter sur:
3 objectifs:
1- Préserver le fonctionnement métropolitain
2- Plus d'urbanité et de contralité en zone agglomérée dense
3- Des rues piétonnes
CALENDRIER DU PDU ILE DE FRANCE:
Consultation des conseils généraux et des conseils municipaux: avant avril 2 000
Finalisation du projet avant enquête publique : Mai 2000
ENQUÊTE PUBLIQUE: Du 2 juin au 2 Juillet 2 000
Mise en place de comités et d'instances de suivi: septembre 2 000
Approbation du PDU: Décembre 2000
Mise en ouevre: 2001 à 2005
PROPOSITIONS DU PDU ILE DE FRANCE:
La loi stipule que, en Ile de France, le périmètre retenu pour le PDU est la région. Le projet a donc été élaboré sous l'égide du Préfet de Région. Il a bénéficié des 'appuis du Syndicat des Transports Parisiens et du Conseil Régional.
Il a mis en place des groupes thématiques:
Un diagnostic de la situation des déplacements en Ile de France a été élaboré (voir le site de la Direction Régionale de l'Equipement de la Région Ile de France ).
Il met en évidence:
Il propose sur les 5 ans du PDU des objectifs minima:
Les solutions pour y parvenir sont formalisées dans un document également consultable sur le site de la Direction Régionale de l'Equipement de la Région Ile de France).
Le site de l'association des maires de France
Le site du groupement des autorités responsables des transports
Le site du Centre d'Etudes des Réseaux de Transports Urbains
Le site de la Direction Régionale de l'Equipement de la Région Ile de France
Monsieur le Président de la commission-enquête ;
L’association a pris connaissance du dossier d’enquête
publique citée en objet.
L’association
est particulièrement attentive au problème de la pollution de l’air en relation
ave les déplacements. Elle tente ainsi de sensibiliser, sans succès jusqu’à
présent, le SAN ainsi que le Conseil Général afin que soit installée sur la
ville nouvelle de Saint-Quentin une station de mesure de l’air par AIRPARIF
(copies jointes).
L’outil PDU est donc un formidable levier pour faire
des avancées significatives en matière d’environnement et de santé publique.
Une lecture attentive de ce document montre l’extrême
richesse des mesures susceptibles d’inverser la tendance inflationniste des
déplacements consommateurs d’énergie et polluants en région parisienne.
L’association
s’interroge néanmoins sur la portée réelle des intentions affichées par ce document.
En effet, le document propose des objectifs à atteindre
en cinq ans en matière de mobilité. Or, il est dommage que ces objectifs qui
sont des objectifs de performance ne soient pas couronnés
par des objectifs de résultats.
Car le lecteur perd les enjeux réels attendus d’un
PDU, à savoir réduire la pollution atmosphérique de façon significative et par
la même réduire de façon significative les troubles pour la santé causés par
cette pollution, réduire de façon significative le bruit des transports qui
est aussi une source de trouble pour la santé et réduire de façon significative
les accidents corporels de la circulation.
D’ailleurs, on note incidemment dans une fiche que
l’objectif du gouvernement est de réduire par deux les accidents mortels en
cinq ans sur la route. Ce résultat attendu devrait apparaître en tête du projet
comme devrait apparaître celui de réduire de 30% les émissions de gaz polluants
sur la région parisienne et d’autant les émissions sonores le long des voies
de transports.
Ensuite, les objectifs d’actions du PDU de l’Ile de
France prendraient un sens puisqu’ils traduiraient le moyen pour parvenir aux
résultats. Ces moyens apparaissent bien timides. 3% de
réduction du trafic automobile et 2% d’augmentation des déplacements de l’usage
des transports collectifs sont des pourcentages ridicules par rapport à l’enjeu
cité plus haut et de toute façon statistiquement non significatif dans ce contexte
(en tout cas, le dispositif de mesure n’est pas décrit).
Par ailleurs, en terme de diagnostic, il nous semble
que l’impact des déplacements aériens a été totalement oublié. Or, l’enjeu en
terme de pollution et de bruit n’est plus à démontrer. On constate un accroissement
considérable des déplacements privés hors Ile de France ainsi que des déplacements
hélicoportés à l’intérieur de la région.
Ce type de déplacement devrait donc être visé par le
PDU, en tant que générateur de trafic pour se rendre en ces lieux et en tant
que vecteur de déplacement.
Toujours au niveau du diagnostic, on peut également
regretter qu’il soit un peu parisianiste dans le sens où il oublie la ruralité
de la région Ile de France et la spécificité des villes nouvelles dont l’échec
en matière de déplacement n’est plus également à démontrer.
Enfin, en terme
de solutions envisageables, le projet semble oublier les possibilités offertes
par l’étalement temporel des déplacements domicile/travail avec la flexibilité
du temps de travail. Il oublie également une réflexion sur « comment produire
moins de déplacements » et ainsi comment renverser l’idée reçue selon laquelle
la mobilité est source de progrès. Le développement du télétravail mérite dans
cette logique d’être valorisé.
Il est frileux en matière de limitation de la vitesse
dans la mesure où le projet permettrait de limiter à 30 km/h
la vitesse autorisée en ville sauf le réseau principal à 50 et le réseau
magistral à 70.
Il est frileux en matière de place accordée aux transports
collectifs sur le réseau magistral puisque aucune réservation de voie bus ne
semble prévue. Rien non plus en faveur du covoiturage sur ces voies comme au
Canada.
Il est frileux en matière tarifaire puisqu’il ne pose
pas la réflexion d’un péage routier urbain sur le réseau secondaire et sur le
réseau principal, comme à l’étude en Hollande. Ceci alors que les projets en
cours paradoxalement retiennent plutôt le
péage sur des sections de réseau magistral. Il prévoit la révision à la hausse
des tarifs de contravention pour le stationnement autorisé mais semble oublier
celui des tarifs pour le stationnement interdit (le risque est moins grand d’y
être verbalisé et l’amende coûterait moins cher de stationner sur un lieu interdit
plutôt que sur un lieu autorisé et d’être en dépassement de durée de stationnement).
L’association s’interroge, par ailleurs, sur les suites
qui seront données à ce projet. Il conviendrait notamment de réviser le SDAURIF
dans le sens des objectifs retenus au PDU. Or, il est indiqué page 173 du document
que c’est le PDU qui doit être compatible avec le SDAURIF. L’association avoue
ne pas comprendre la cohérence de cette démarche.
D’une façon générale, nos adhérents ont perçu la procédure
et le document comme étant très technocratiques et déconnectés de leur préoccupation
locale. La véritable attente est un débat démocratique sur les solutions locales
au PDU qui sera retenu. Y aura-t-il d’ailleurs une enquête publique pour les
PDU locaux ?
Ce que l’on peut
dire au niveau de la ville nouvelle, c’est qu’un travail est déjà engagé par
le SAN dans la plus grande confusion
et sans participation, pour l’instant, des associations et de la population.
En vous remerciant d’accueillir avec attention ces
observations, l’association vous prie d’agréer, Monsieur le Président d’enquête,
l’expression de ses sentiments distingués.
LE PDU Ile de France a été approuvé par arrété le 15 décembre 2000.
Pour consulter le texte d'arrêté
Pour consulter les conclusions de la commission d'enquête
Et maintenant sur la Ville Nouvelle
Pour en savoir plus sur les enquêtes publiques
CALENDRIER DU PDU Ile de France