LA CIRCULATION AERIENNE, UNE MENACE POUR L'ENVIRONNEMENT MINIMISEE

Prendre l'avion est devenu en ce début de millénaire un acte courant comme prendre sa voiture. Pour le travail, pour le loisir, il permet de se déplacer vite plus sûrement qu'en voiture. La libéralisation du marché aérien conduit à une forme de démocratisation de ce moyen de transport le rendant accessible à un plus grand nombre à travers des prix attractifs.La généralisation des vols Charters dans les années 80 était un prémice à ce mouvement.

Curieusement, le revers de la médaille semble gommer. Peut être parce que la première nuisance évoquée est le bruit et qu'il concerne une faible population incommodée face à une demande qualifiée "d'intérêt général". Pourtant, cette nuisance est un véritable problème de santé publique et son rayon d'action croît à mesure où le trafic aérien se développe.

L'autre problème de nuisance rarement avancée est la pollution de l'air. Alors que la voiture est montrée du doigt à juste titre lors des pics de pollution, jamais celle des activités aéroportaires n'est dénoncée alors que sa contribution est loin d'être négligeable, particulièrement en oxyde d'azote. La pollution de l'air concerne aussi les avions en plein vol.

A un degré moindre, la pollution de l'eau mérité d'être examinée car les activités aéroportuaires sont assimilables en activité à une installation à risque pour l'environnement de par la présence de stockage d'hydrocarbure.

Très peu également explorée, la pollution sanitaire mérite également d'être étudiée à un moment où l'on tente d'endiguer la propagation de la fièvre aphteuse et où le changement de climat permet une adaptation des espèces jusqu'alors impossible. Tout au plus, il est signalé parfois des cas de maladies tropicales contractées par des riverains d'aéroports.

Enfin, le risque d'accidents en zone urbanisé n'est plus un risque négligeable. Surcharge de trafic, entrecroisement des procédures de décollage et d'atterissage, problème d'effectifs des contrôleurs aériens, ...autant de factuers qui font que l'on s'éloigne d'un risque zéro. La tragédie du Concorde est encore dans toutes les mémoires faisant des victimes au sol. Régulièrement, l'Ouest de l'Ile de France est le théatre d'accidents de petits aéronefs.

Pour toutes ces raisons, les associations de protection de l'environnement se mobilisent et chacun doit suivre attentivement ce projet de réorganisation de la circulation aérienne en Ile de France pour que toutes ces pollutions soient étudiées et réduites au minimum.

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NUISANCES AERIENNES, CE QU'IL FAUT SAVOIR