histoire de l'art - paradoxe 6-3 synthétique

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tableau

6 - homogène / hétérogène

effet synthétique
s3 croquis Matisse

on est entraîné à trouver la situation complètement homogène, mais un élément qui tranche avec cette homogénéité nous en retient. Autrement dit, l'hétérogénéité est confinée à une partie limitée et non dominante

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 3 effet d'ensemble / autonomie : les deux parties de la forme jouent un rôle autonome, l'une pour donner l'allure homogène dominante, et l'autre pour casser localement cette allure par un élément hétérogène. L'effet de contraste est généré par leur confrontation conflictuelle
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe

ouvert / fermé : l'homogénéité semble se poursuivre sur toute la forme, mais une hétérogénéité montre qu'il n'en est rien et qu'elle s'interrompt localement
3 - il s'organise au moyen du paradoxe

ça se suit / sans se suivre : idem que pour le paradoxe ouvert / fermé
4 - il est noué par le paradoxe clef

homogène / hétérogène : il est lui-même en cause dans l'appui, ce qui implique que les aspects homogènes et ceux hétérogènes sont séparés en des lieux distincts les uns des autres. Ici, cette séparation est obtenue grâce au confinement de l'hétérogénéité dans une partie restreinte qui tranche clairement avec l'homogène de la partie principale

Justification du caractère synthétique de type identification : c'est parce que la presque totalité de la scène est homogène que la partie qui ne s'y accorde pas "fait tache" et prend un caractère hétérogène

l'exemple de référence

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - La Desserte rose : l'importance de la surface occupée par l'étendue rose à volutes bleues est telle que nous commençons par considérer qu'elle envahit toute l'oeuvre de sa texture homogène, d'autant que le dessin des volutes se poursuit dans les arbres du tableau et dans les courbes du personnage. Mais, dans un deuxième temps, la perception du tableau s'impose dans le coin haut à gauche, et nous devons admettre qu'il apporte une hétérogénéité suffisamment forte pour ruiner l'homogénéité primitivement suggérée par le reste de l'oeuvre

utilisation aux époques préhistoriques

utilisation aux époques anciennes

utilisation aux époques plus récentes

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - portrait de Baudelaire : toujours on garde à l'esprit qu'il s'agit d'une feuille blanche, et d'un blanc homogène, sur laquelle se dessinent de fins tracés noirs. Ces tracés sont autant d'hétérogénéités qui entament sa blancheur, mais ils ne troublent pas son homogénéité immaculée, puisqu'ils n'y créent aucune zone que l'on pourrait qualifier de "grisée" ou de "non blanche"

aussi - Matisse - Nature-morte aux aubergines : l'estampage répété de formes courbes, au premier abord semble recouvrir tout le tableau de façon homogène. Mais bien vite nous constatons que certaines parties du tableau ne se laissent pas envahir par ce type de motifs, et qu'elles restent à y former des hétérogénéités : la cheminée et une grande partie du miroir sur la gauche, la fenêtre sur la droite

< Baudelaire N-m aux aubergines > croquis

utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 14 septembre 2006

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