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8 - synchronisé / incommensurable
6
effet analytique
a5
croquis Chartres   des formes qui s'accompagnent, se coordonnent pour se terminer ensemble alors qu'elles n'ont visiblement pas démarré ensemble

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 5 5 ça se suit / sans se suivre : à la fin de leur parcours, les trajets sont synchronisés et donc en situation égalitaire, tandis qu'ils partent d'endroits différents, ce qui les rend incommensurables entre eux
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 6 homogène / hétérogène : les trajets sont rassemblés, et donc homogènes entre eux sur la fin de leur parcours, tandis qu'ils sont séparés et donc hétérogènes entre eux à leur départ
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 7 rassembler / séparer : les trajets sont rassemblés au moment de leur arrivée et ils partent en des endroits séparés
4 - il est noué par le paradoxe clef 8 synchronisé / incommensurable : il est lui-même en cause dans l'appui, ce qui implique que l'endroit où les trajets sont synchronisés entre eux (l'arrivée) est bien séparé de l'endroit où ils sont incommensurables entre eux (le départ)

Justification du caractère analytique de type identification : il n'y a pas de rapport visuel obligé entre ce qui se passe au départ des formes et ce qui se passe à leur arrivée

l'exemple de référence

voir l'image aller à l'analyse  étape gothique classique C0-33 en Occident - les boudins des arcades de Chartres : les boudins des deux arcs parallèles se suivent impeccablement sur tout leur parcours : leurs deux parcours sont donc synchronisés [croquis de gauche]. Mais autant on peut lire comment l'arc inférieur ne fait que poursuivre le trajet de la colonne qui le porte, autant l'arc supérieur lui démarre soudain et inexplicablement, directement au-dessus du chapiteau. L'arc supérieur rejoint donc l'arc du dessous pour l'accompagner en se courbant avec lui de façon bien synchronisée, mais comme ces deux arcs ne surgissent pas de la même façon cette coordination de leur mouvement nous est surprenante : notre perception n'en saisit pas la cause
nef de Chartrescroquis Chartres


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes

voir l'image aller à l'analyse  étape C0-23 en Occident - l'Érechthéion d'Athènes : du fait de la dispersion des différents portiques qui ne démarrent pas tous au même niveau de sol (en particulier celui de l'extrémité Ouest qui commence très haut perché par rapport à son voisin du Nord) et qui ne se tournent pas vers les mêmes directions, leur synchronisation collective dans les parties haute du bâtiment nous apparaît étonnante

étape gothique classique C0-33 en Occident - les colonnes de la nef de Chartres : dès qu'elles s'accolent ensemble au dessus du chapiteau, les colonnes poursuivent de concert leur parcours (à gauche), mais ce synchronisme surprend pour des colonnes qui sont de tailles différentes et qui n'ont pas pris leur élan au même moment
Chartres


utilisation aux époques plus récentes

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - Vénus (gouache découpée) : tout en haut de la feuille, les deux bords bleus se synchronisent pour s'arrêter sur une horizontale qui coupe la tête de la Vénus au niveau du front. Pourtant, ces deux surfaces qui se terminent de façon coordonnée en haut, n'ont pas du tout démarré en bas à la même hauteur, et elles n'étaient pas parties pour se retrouver ainsi accordées, puisque la surface de gauche est partie presque directement vers le haut, tandis que celle de droite, bien que partie de plus loin, a pris le temps de diriger d'abord vers la droite avant de remonter
Matisse


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 23 septembre 2006

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