histoire de l'art - paradoxe 9-5 analytique

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liste des effets propres à ce paradoxe

tableau

9 - continu / coupé

effet analytique
a5 croquis femme assise

un parcours possède deux bords, dont l'un est continu, et l'autre décomposé en étapes

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 5 ça se suit / sans se suivre : les deux bords accompagnent de façon équilibrée le parcours qu'ils partagent et génèrent ensemble, mais ils se différencient par le fait que l'un est continu et que l'autre est coupé en étapes
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe

homogène / hétérogène : l'un des bords est rassemblé dans une continuité lisse homogène, tandis que l'autre bord est divisé par des hétérogénéités qui marquent autant d'étapes sur son parcours
3 - il s'organise au moyen du paradoxe

rassembler / séparer : par l'un de ses bords le parcours est rassemblé en continu, et par son autre bord il est séparé en étapes
4 - il est noué par le paradoxe clef

synchronisé / incommensurable : nous ne pouvons pas suivre en même temps la continuité d'un bord et les étapes que marque l'autre, de telle sorte que ces deux lectures sont complètement coupées l'une de l'autre

Justification du caractère analytique de type identification : il n'y a pas de rapport visuel obligé entre la lecture du bord continu et celle du bord qui est coupé en étapes

l'exemple de référence

étape B0-22 - Bulgarie (Culture de Karanovo - Ve millénaire avant J.C.) - femme assise en terre cuite : les bras de la femme forment un tore bien visible qui, du côté intérieur forme une courbe bien continue, et du côté extérieur est marqué par des coudes bien marqués que sont les coudes précisément, ainsi que les extrémités des épaules. Ce tore est ainsi doté d'une surface continue qui n'en est pas moins coupée en étapes

utilisation aux époques préhistoriques

utilisation aux époques anciennes

étape C0-23 en Occident - un chapiteau de type ionique : dans le haut, le chapiteau est bien continu, grâce à la liaison précisément qui relie horizontalement les deux volutes. Dans la partie basse par contre il se décompose en étapes bien scindées : un volute, puis l'anneau des oves, puis l'autre volute

étape gothique classique C0-33 en Occident - une rosace de Laon : le cercle qui forme le pourtour de la rosace est perçu parfaitement continu, et son tracé est pourtant coupé sans arrêt par celui des arcs

utilisation aux époques plus récentes

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - Vénus (gouache découpée) : la surface du morceau coloré de gauche est continue, mais elle n'en est pas moins creusée si fortement par la découpe du sein qu'elle en est presque coupée en deux. De fait, elle a bien deux parties, l'une en bas, l'autre en haut, qui forment deux étapes nettement séparées dans sa continuité

aussi - Matisse - l'une des deux figures de Torse blanc et torse bleu : les deux bords verticaux externes du morceau coloré en bleu sont tous les deux bien continus, ce qui contraste avec les bords ondulés du torse qui les accompagnent côté intérieur : ceux-là sont décomposés en de multiples méandres successifs. Cela vaut spécialement pour le contour de droite du torse, qui reste toujours au voisinage du contour droit externe, et qui se décompose en étapes qui tranchent clairement avec la rectitude uniforme du contour externe qui l'accompagne

< Vénus - Torse Blanc > Matisse

utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 23 septembre 2006

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