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9 - continu / coupé

effet synthétique s14    la forme se développe selon un processus réellement continu (par exemple un trait jamais interrompu), mais ce processus marque des étapes bien séparées et distinctes les unes des autres (séparées par exemple par changement de type de formes, mais pas seulement par un changement de direction) 1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 14 regroupement réussi / raté : une forme continue unifiée est coupée en étapes successives qui se différencient par l'indépendance d'allure de chacune de ces étapes 2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe  fait / défait : fait l'un et l'autre des deux aspects paradoxaux 3 - il s'organise au moyen du paradoxe  relié / détaché : les diverses parties à l'aspect chaque fois distinct sont reliées en continu pour former une seule et même forme d'ensemble 4 - il est noué par le paradoxe clef  le centre / à la périphérie : l'unité et la continuité de la forme sont stablement assurées, mais des différences de types entre ses diverses sections déstabilisent cette impression Justification du caractère synthétique de type lecture : nous ne pouvons pas faire l'expérience de la continuité de l'ensemble des formes sans éprouver, en passant de l'une à l'autre, les différences qui en marquent les étapes et qui la coupent en tronçons différents les uns des autres

l'exemple de référence

   étape C0-23 en Occident - un chapiteau de type ionique  : les volutes forment ensemble une courbe continue qui va de l'une jusqu'à l'autre, mais cette courbe est marquée par des étapes qui sont bien séparées : d'abord elle a la forme d'une spirale, puis elle se transforme en souple horizontale un peu creusée au sommet du chapiteau, puis elle devient la spirale opposée sur l'autre côté du chapiteau

utilisation aux époques préhistoriques

étape C0-13 - gravures à Bohuslän : croquis de gauche > le coude marque le pli d'une étape dans le trait continu qui dessine le bras - croquis du centre > la main coupe l'alignement du bras et du manche de la hache, sans couper le trait qui reste continu - croquis de droite > la main et un changement de direction séparent le trait continu qui se poursuit du bras au manche de la hache
   étape B0-23 - gravures au Val Camonica : le dessin des personnages forme un trait continu (croquis de gauche), mais sur ce trait chacun marque une étape séparée que l'on peut isoler (croquis de droite)

utilisation aux époques anciennes

étape C0-23 - l'Érechthéion d'Athènes : les différentes parties du bâtiment forment un ensemble continu, dans le sens où tous les volumes se poursuivent sans laisser de brèches entre eux. Mais régulièrement dans cette continuité bâtie, s'affirme un portique qui se démarque du corps de bâtiment principal, et qui souligne ainsi une étape, un moment distinct de la volumétrie
étape gothique classique C0-33 en Occident - une rosace de Laon : la figure forme une progression d'ensemble centrifuge continue, mais pour percevoir cette continuité nous devons à chaque étape changer de type de perception : d'abord en rond, puis rayonnante, puis par saccades concaves, puis à nouveau en rond

utilisation aux époques plus récentes

utilisation à l'époque contemporaine

étape D0-31 - Niemeyer (né en 1907) - la Cathédrale de Brasilia : 1er effet > les arcs et la verrière située entre eux sont continus avec le sol, sans qu'aucune limite marquée ne vienne ceinturer l'édifice, le borner par une frontière bien tangible. Toutefois, une cassure marque l'angle qui raccorde le sol au toit de l'édifice, et leurs différences de matière et d'aspect distinguent deux étapes bien séparées dans cette continuité qui va du sol extérieur jusqu'au flanc du toit.
2ème effet > les arcs sont absolument continus, depuis leur appui au sol jusqu'à leur pointe extrême dans le ciel. Leur élan continu se décompose cependant en trois étapes bien différenciées : d'abord ils montent en se rapprochant, puis ils s'arrondissent fortement pour rebrousser chemin, et pour finir, ils s'écartent les uns des autres
dernière mise à jour de cette fiche : 22 octobre 2006

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