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12 - intérieur / extérieur
6
effet synthétique
s2
Derava   a - une forme est incluse dans une autre, mais notre réflexe perceptif, lorsqu'il se réfère à la réalité évoquée, trouve anormale cette inclusion et la nie en considérant implicitement que les formes sont extérieures l'une pour l'autre

croquis groupe de Mykérinos   b - une partie est physiquement séparée d'une forme, mais notre perception rétablit automatiquement son regroupement à l'intérieur de cette forme


1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 2 2 entraîné / retenu : dans le cas a, nous sommes visuellement entraînés à lire qu'une forme est à l'intérieur d'une autre, mais une meilleure compréhension de la situation nous en retient car elle nous convainc qu'il s'agissait d'une erreur, et elle nous fait corriger cette lecture en la positionnant définitivement à son extérieur. Dans le cas b, c'est l'inverse
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 3 effet d'ensemble / autonomie : les deux formes jouent un rôle complémentaire, l'une étant celle dont on sort l'autre ou à qui on l'attribue
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 4 ouvert / fermé : si la forme est à l'intérieur de l'autre elle suit son volume, et si elle est à son extérieur elle en est coupée et ne suit donc pas son volume
4 - il est noué par le paradoxe clef 5 ça se suit / sans se suivre : idem que pour le paradoxe ouvert / fermé

Justification du caractère synthétique de type lecture : puisque nous rétablissons une situation qui nous apparaît anormale, nécessairement nous avons simultanément à l'esprit la situation anormale et celle qui nous semble plus appropriée. Nous ne pouvons donc pas considérer qu'une forme est à l'intérieur d'une autre sans simultanément considérer, qu'en fait, elle est à son extérieur, ou inversement

les exemples de référence

Expression a - cas où nous rectifions en faisant sortir la forme d'une autre :
voir l'image aller à l'analyse  étape B0-21 - le bouquetin de Derava : les cornes, aux endroits où elles traversent les poils du bouquetin, sont prises à l'intérieur de la trame de leurs tracés : les cornes ne cachent pas les poils comme devraient le faire des cornes réelles. Mais nous savons que des cornes de bouquetin ne sont pas transparentes, ni continues avec sa fourrure. Alors, bien que le dessin nous dise que les cornes sont à l'intérieur des poils, notre perception réflexe rectifie et nous les fait considérer à l'extérieur, passant au-dessus des poils et les cachant comme ils le font dans la réalité
DeravaDerava


Expression b- cas où nous rectifions en réintégrant la forme à l'intérieur d'une autre :

voir l'image  étape B0-25 - le groupe de Mykérinos à Guizèh (vers 2500 avant J.C.) : que fait donc cette main collée sur le biceps gauche du pharaon, et d'où vient-elle ? Il faut un bon moment avant de comprendre qu'il ne peut s'agir que de la main de la déesse qui est située à sa droite et dont le bras est complètement coupé par le plan vertical auquel sont collés les dos des personnages. La même chose vaut d'ailleurs pour la main collée sur son biceps droit et qui ne peut être que "la main coupée" de la même façon de la déesse qui est située à sa gauche.
Plastiquement, la présence de ces mains isolées est surprenante et tout à fait incompréhensible, et c'est seulement en fonction de ce que nous supposons de la réalité représentée que nous réintégrons chacune de ces mains à l'intérieur d'un corps par rapport auquel, a priori, elles semblaient extérieures

groupe de Mykérinos - détailcroquis groupe de Mykérinos


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes


utilisation à l'époque contemporaine


dernière mise à jour de cette fiche : 5 décembre 2004

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