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tableau des 16 paradoxes tableau

les liens donnent accès à l'explication détaillée de l'effet, accompagnée d'exemples tirés des analyses d'œuvres

12 - intérieur / extérieur
p12

effets analytiques :

    a1 = deux masses s'interpénètrent, de telle sorte que tour à tour et de place en place, l'une soit ressentie à l'intérieur de l'autre puis inversement.
    a2 = on ne sait décider si une forme (ou une partie de forme) est extérieure ou intérieure à une autre, tellement elle est les deux à la fois.
    a3 = la forme est à cheval sur l'intérieur et l'extérieur. Pour partie elle est donc intérieure, et pour partie extérieure.
    a4 = existence d'un ou de plusieurs "planchers" intermédiaires internes, c'est-à-dire découpage en plusieurs niveaux successifs, ou en deux niveaux qui partent en sens inverse du même plancher.
    a5 = une partie de l'enveloppe extérieure d'une forme cerne une autre partie de cette même enveloppe, et la met ainsi en situation d'être à son intérieur.
    a6 = a > la situation a un aspect confiné/enclos, donc intérieur, mais elle possède aussi un caractère de dehors/à l'air libre, donc extérieur.  b > le contour extérieur d'une forme referme des zones externes suffisamment closes/confinées pour qu'elles suggèrent l'impression d'intériorité.  c > des zones intérieures d'une forme ont un caractère confiné, mais elles sont en même temps suffisamment ouvertes sur l'extérieur pour avoir le caractère de lieux non clos
    a7 = une silhouette pochée ou un contour nu.
    a8 = c'est par un creux intérieur (par exemple un sillon bien marqué) que se dessine le contour extérieur d'une forme.
    a9 = une forme combine une partie que l'on lit comme un creux depuis son intérieur et une partie que l'on lit comme un plein depuis son extérieur.
    a10 = combinaison dans un même ensemble, de formes qui se referment sur elles-mêmes et de formes qui s'ouvrent sur l'extérieur.
    a11 = à l'intérieur de la forme on trouve des formes qui sont semblables à son extérieur.
    a13 = l'extérieur pénètre localement dans une surface ou dans une forme 3D continue et unifiée, pour la diviser en plusieurs parties qui restent continues avec le reste de la surface et bien dans son prolongement.
    a14 = un matériau ou une teinte uniforme se poursuit en continu sur toute la forme, mais l'extérieur se glisse à l'intérieur de sa surface et la découpe en morceaux.
    a15 = a > une forme est à la fois à l'intérieur du volume d'une forme plus grande et à l'extérieur de sa surface.  b > un repli de l'enveloppe extérieure implique qu'une partie au caractère d'extérieur bien affirmé se retrouve enveloppée et donc en situation intérieure.
    a16 = la limite entre l'intérieur et l'extérieur correspond à un contour bien repérable, pourtant l'extérieur pénètre l'intérieur et le traverse sans rencontrer de frontière.


effets synthétiques :

    s1 = l'ensemble de l'extérieur d'une forme se confronte à une forme ou a un ensemble de formes qui l'enserrent.
    s2 = a > une forme est incluse dans une autre, mais notre réflexe perceptif, lorsqu'il se réfère à la réalité évoquée, trouve anormale cette inclusion et la nie en considérant implicitement que les formes sont extérieures l'une pour l'autre.  b > une partie est physiquement séparée d'une forme, mais notre perception rétablit automatiquement son regroupement à l'intérieur de cette forme.
    s3 = une forme déborde de son propre contour "normal", qui est physiquement représenté.
    s4 = par un aspect plusieurs formes se lisent comme un ensemble unique (l'intérieur unique d'une même forme) et par un autre aspect elles se lisent autonomes, externes l'une de l'autre.
    s5 = plusieurs formes se suivent à l'intérieur d'une même file, mais certaines peuvent aussi se lire d'une façon croisée qui les ôte de cette lecture en file.
    s6 = une partie de la forme ne se laisse pas enfermer dans le rassemblement bien compact de celle-ci, et reste donc ainsi comme à son extérieur.
    s7 = 1 > il manque une partie qui devrait normalement être là, de telle sorte qu'à l'endroit de ce manque, ce que l'on considère implicitement en position interne, se retrouve en position de border l'extérieur de la forme.  2 > l'intérieur de la forme (ou son intériorité) nous est suggéré par l'allure de la forme extérieure qui laisse bien deviner la forme du volume qu'elle enferme.
    s8 = un trait ou une surface font des méandres ou des zigzags.
    s9 = la même forme se poursuit en continu et acquière selon les endroits des aspects extérieurs ou des aspects intérieurs.
    s10 = une forme vient localement se loger à l'intérieur d'une autre (tout en restant à distance d'elle), et elle se poursuit de façon autonome à son extérieur.
    s11 = agglomération de formes élémentaires semblables côte à côte. Dans cette situation, l'extérieur de chacune est à l'intérieur du rassemblement formé par toutes les autres.
    s13 = une surface bien unie, correspondant éventuellement à une forme unique clairement affirmée, est divisée par les masques que lui font les répétitions d'une autre forme à intervalles réguliers.
    s14 = l'existence d'une forme à l'intérieur d'une autre est révélée par sa relative autonomie par rapport à la texture ou au mouvement de la forme extérieure qui l'enveloppe.
    s15 = une partie est incongrue, ou sa présence est incompréhensible. Elle est bien à l'intérieur de la forme, mais dans un sens on ne tient pas compte de sa présence, on la nie.
    s16 = un groupe de formes séparées les unes des autres n'a pas de limite bien repérable et l'extérieur le traverse de partout, mais pourtant on le lit bien en tant que groupe : les diverses formes sont bien à son intérieur.

dernière mise à jour de cette liste : 27 août 2006

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