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liste des effets propres à ce paradoxe
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14 - regroupement réussi / raté
effet synthétique
s16
les formes se lisent reliées en une suite continue qui doit cependant franchir des failles pour se réaliser
1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 16 relié / détaché :
on regroupe, en les reliant dans une surface continue ou dans un volume
continu, des parties qui sont écartées les unes des autres
et dont le regroupement continu réel est donc raté
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe
le centre / à la périphérie : le regroupement en
continu de la forme est stablement réussi, mais il est déstabilisé par l'existence de
failles entre ses diverses parties
3 - il s'organise au moyen du paradoxe
entraîné / retenu : nous hésitons entre
l'alternative de considérer la présence d'une forme
d'ensemble continue et l'alternative de considérer qu'elle est
faite de parties qui sont détachées les unes des autres
4 - il est noué par le paradoxe clef
effet d'ensemble / autonomie : les diverses formes se complètent
pour produire l'effet grâce à leur accumulation
Justification du caractère synthétique de type lecture : pour lire la continuité de la forme il faut franchir les failles
qui séparent ses diverses parties, ce qui implique que nous ne
pouvons pas considérer la réussite du regroupement
qu'elle opère sans considérer son échec à
faire oublier l'existence de failles qui font donc rater la
réalité de sa continuité |
l'exemple de référence
étape D0-40 - Valode & Pistre (nés en 1946 et 1951) - l'usine l'Oréal à Aulnay-sous-Bois : la
surface du toit réussit à se faire lire comme continue
tout autour du bâtiment, mais cette continuité est mise en
échec par les failles qui la découpent en pétales
séparés
utilisation aux époques préhistoriques
étape B0-20 - bison recroquevillé
à Altamira : dans le bas du corps c'est la
couleur grise qui unifie le mieux le corps, et qui le regroupe tout ensemble
dans sa teinte dominante. Mais cette continuité de la surface grise
va de pair avec le morcellement par des réserves de couleur où
le fond de la roche se laisse voir, ou le morcellement par des traces rouges
qui empêchent que le gris ne réussisse vraiment à se
regrouper en continu
utilisation aux époques anciennes
utilisation aux époques plus récentes
étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - portrait de Baudelaire : de nombreux traits se regroupent selon
des alignements dont on peut ressentir la continuité. Mais pour
saisir ces regroupements continus, il faut franchir des failles qui séparent
les traits entre eux, des failles qui empêchent que ces continuités
soient véritablement réussies.
aussi Matisse - La
Gerbe : les feuillages ont beau faire ensemble un bouquet compact (rassemblement
réussi), ils n'en restent pas moins écartés entre
eux par un blanc continu, et pour cette raison on ne peut s'empêcher
d'y voir seulement des feuillages agglutinés côte à
côte (adhérence et continuité ratées)
utilisation à l'époque contemporaine
étape D0-33 - Arman (1928-2005) - Vénus des Arts : tous les morceaux qui forment la ceinture
sont regroupés dans une suite continue qui forme précisément
ce que nous percevons comme étant "la ceinture" de la Vénus.
Mais pour percevoir ce regroupement il faut franchir les failles des décalages
de largeurs, de hauteurs, et parfois de plans, qui séparent les
différents morceaux et qui empêchent la réussite de
leur regroupement continu
dernière mise à jour de cette fiche : 28 septembre 2006
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