De Lisbonne à Madère (les photos) du 7 au 26 septembre 2007 |
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de Lisbonne à Madère. 500 milles en route directe. |
Vendredi 7 septembre, nous quittons la doca de Alcãntara à
12h30, pour bénéficier de l'ouverture du pont tournant donnant accès au Tage vers 13
heures obligent. Nous nous arrêtons à la doca de Belem pour un plein de gaz-oil, et
prenons la direction le large par beau temps et peu de vent, donc moteur jusqu'en
milieu d'après-midi où une petite brise de nord-ouest force 3-4 se lève. Cela nous donne
une allure petit largue et ça va durer ...
Dès la sortie du Tage, Marie-Claire se met à la pêche, et ça donne avec plusieurs maquereaux portugais qui finirons au four ce soir, en rillettes (pour l'apéro !) et en salade froide.
Nous commençons à prendre l'habitude d'écouter RFI (Radio France Internationale, en ondes courtes) et le bulletin météo grand large de 11h40 UTC, les zones nous intéressants étant Sao Vicente, Joséphine et Madeira. Nous les bretons ne sommes pas trop habitués à ces noms ... RFI, comme les fichiers gribs (cartes météo que nous recevons à notre demande à partir de notre téléphone satellite) nous annoncent moins de vent que prévu : toujours de nord-nord-ouest, mais force 2-4 plutôt que 4-5.
Au
bout de 2 jours très calmes, nous prenons nos habitudes comme des
"petits vieux retraités" (que ceux qui le sont déjà ne le prennent pas
mal !), avec des horaires fixes comme :
Toute la journée, nous écoutons de la musique et la radio (Radio-France jusqu'à hier) et nous lisons beaucoup. Heureusement que la bibliothèque est bien garnie et qui évolue en fonction des échanges avec nos voisins de ponton.
Lundi 10 septembre, le
3ème jour de la traversée, nous avons la surprise d'un appel VHF d'un
plaisancier français cherchant un éventuel contact. Nous répondons en
conversons avec le skipper de Romain II, un Sun Odyssée 43 basé à La
Roche-Bernard. Il a le même programme que nous, et il nous recontactera
le lendemain, alors que nous sommes à vue, et à environ 60 milles de
Porto-Santo. Rendez-vous est pris pour l'apéro avant même l'arrivée !
Côté pêche, à part les maquereaux du début, rien malgré les lignes à thon que nous trainons désespérément !
La 5ème et dernière nuit, et pour arriver de jour à Porto-Santo, nous ralentissons l'allure en ne gardant qu'un petit peu de génois.
Mercredi 10 septembre au petit matin, nous atteignons Porto-Santo qui est une île volcanique de 11km de long sur 6km de large, très aride contrairement à Madère. Nous nous amarrons au ponton des "gens du voyage" où nous retrouvons Romain II avec, en soirée, l'apéro promis en mer !
Nous avons mis 4 jours et 18 heures (dont 20 au moteur) pour parcourir les 490 milles de la traversée (moyenne de 4,3 noeuds).
Nous passons 4 jours à Porto-Santo, entre courses, visites (musée de Christophe Colomb), marches (le 1er commerce est à 2km de la marina ...), randonnées, plage et baignade (l'eau est à 23°, et ça change tout !) et internet (accès wifi gratuit et illimité) pour les nouvelles de nos familles et amis.
Du 15 au 16 septembre 2007 : de Porto-Santo à Quinta-do-Lorde
Samedi 15 septembre, après quatre jours à Porto Santo, nous partons vers Quinta-do-Lorde, un petit
port sur l'île principale de Madère et distant d'environ 30 milles. Pas
beaucoup de vent, force 3 maxi, et portant, donc beaucoup de moteur,
malgré deux petites séances de spi. A la place des "nuages épars"
promis par la météo, ce sont des "nuages épais" qui nous accompagnent
toutes la journée avec cependant une température clémente (27° à
l'intérieur du bateau).
Dès
la sortie du port, Marie-Claire s'active à mettre ses lignes
à l'eau (une traîne à maquereaux et une ligne à thon), et
elle est récompensée car elle remonte ce qui s'avérera être
une petite bonite sur la ligne à maquereaux, et il y en aura
deux autres avant l'arrivée !
Après 7h30 de navigation, nous arrivons dans la petite marina de Quinta-do-Lorde, dont les prestations sont excellentes : accueil au large et aide à l'amarrage au ponton, transport en petite voiture électrique au bureau du port pour les formalités, toilettes luxueuses, toutes neuves. Nous montons aussitôt sur la falaise dominant le port (environ 100m abrupts), et nous nous faisons surprendre par un petit grain au retour. Marie-Claire entreprend alors une grande séance de cuisine : rôti de porc que nous avons acheté hier et qu'il faut bien cuire, et sauté de bonite du jour. Je l'ai déjà dit, mais on ne risque pas de manquer ...
Dimanche 16 septembre, nous entamons une grande randonnée vers la pointe sud-est de la grande île de Madère (Ilheu de Cima) avec de superbes points de vue.
Du 17 au 20 septembre 2007 : de Quinta-do-Lorde à Funchal
Lundi 17 septembre, nous quittons Quinta-do-Lorde vers Funchal distant de 13 milles.
Pluies éparses et petit vent portant (avec quelques accélérations dues aux
reliefs) sur le parcours qui se termine dans la petite marina de Funchal où
nous nous amarrons à couple, en 3ème position à côté de 2 bateaux français
déjà vus à Porto-Santo.
La marina devant accueillir la mini-transat 6,50, nous sommes autorisés
à rester jusqu'au 20 mais devrons laisser la place le 21.
Sitôt arrivés, nous allons faire une rapide découverte de la ville dans l'après-midi
avec, en particulier, le marché
et ses nombreux étals de fruits, légumes et fleurs exotiques.
Mardi 18 septembre, premier jour à Funchal et
première randonnée sur les célèbres
levadas. Les levadas sont des conduites d'eau qui serpentent
dans la montagne pour alimenter les habitations se trouvant sur son
parcours. Parmi la multitude des possibilités, nous choisissons la levada
qui dessert Funchal, donc arrivant en ville, et construite il y a 400 ans.
Nous allons cheminer le long de cette levada, puis ensuite d'une autre plus
en amont, durant 4 heures, dans des paysages très accidentés et dans de
nombreuses plantations de bananes.
Mercredi 19 septembre, nous prenons le
téléphérique vers le jardin tropical. Là-haut, nous renonçons à la
visite par manque de temps car nous voulons redescendre à pieds. Le sentier
qui rejoint une levada passe dans une
forêt d'eucalyptus. La descente est raide et la levada est plus
"rustique" que celle d'hier mais c'est magnifique !
Nous avons été imprudents en ne prenant pas les K-way car nous rentrons sous
la pluie. A Madère, c'est comme en Bretagne, il pleut et il y a des
éclaircies tous les jours, mais il fait plus chaud !
Jeudi 20 septembre, très beau temps, nous prenons le
bus n° 31 qui monte (à Madère ça monte ou ça descend toujours, ce n'est
jamais plat !) vers le Jardin Botanique. Nous y passons deux heures entre
les
cactus, les
palmiers et autres plantes plus ou moins exotiques.
Retour à
Funchal à pieds (1/2h de descente raide) et nous apprenons que notre pilote
n'est toujours pas réparé et nous n'arrivons pas à savoir si le rechange est
bien parti de Lisbonne. Bref, nous sommes contraints de rester à Madère à
attendre, et comme nous devons quitter la marina, arrivée de la mini-transat
oblige, nous pensons aller à Recreio-de-Calheta, un petit port à environ 16
milles à l'ouest de Funchal.
Du 21 au 24 septembre 2007 : de Funchal à Recreio-de-Calheta
Vendredi
21 septembre, étant tenus de quitter la marina, nous avons choisi
d'aller passer quelques jours à Recreio-de-Calheta, à 16 milles à
l'ouest de Funchal. Nous les avalerons au moteur, étant donné à la fois
la force du vent (1 à 2) et sa direction (ouest à ouest-sud-ouest, donc
contraire). Le parcours est superbe le long d'impressionnantes
falaises, en particulier le cabo Girão, 580 mètres à pic, devant lequel
L'Atalante
s'était fait prendre en photo lors des campagnes d'essai du sondeur
EM12-dual auxquelles je participais en 1990, et certains de l'Ifremer
doivent s'en souvenir ...
Arrivée
à la petite marina de Recreio-de-Calheta, surprise : c'est complet à cause
de la mini-transat (encore elle !) car ils doivent recevoir 30 bateaux qui
déménagent de Funchal pour faire de la place. Moyennant 30% de réduction, on
nous donne une place sans eau ni électricité, près de petits bateaux de
pêche.
Recreio-de-Calheta est une petite marina, faisant partie d'un
complexe touristique avec hôtels, bars, restaurants et autre supermarché
(ici ce n'est par Carrefour mais Pingo Doce, très pratique au demeurant car
à 100 mètres du bateau). Ce qui est inhabituel c'est la présence de deux
petites plages artificielles attenantes à la marina. Il a fallu l'apport de
tonnes de sable jaune pour les créer et nous permettre de nous rafraîchir.
Pour mieux appréhender l'île,
nous avons loué une voiture dimanche 23. Cela nous a permis de gravir les
montagnes sans peine, mais nous n'avons pas vu grand chose à cause du
plafond qui était très bas ! Après avoir passé le col de Poiso à l'altitude
de 1413 mètres (la température s'est abaissée à 14°), nous avons fait
demi-tour sur la route du pico do Areeiro (1818 mètres) car on n'y voyait
plus rien ... Nous avons sillonné la côte nord, plus verte et plus sauvage
que la côte sud.
Une bonne nouvelle lundi 24 :
le moteur du pilote est enfin arrivé à Funchal. Le réparateur vient nous
l'apporter à Calheta. Nous allons pouvoir quitter Madère.
Du 25 au 26 septembre 2007 : de Recreio-de-Calheta à Funchal
Nous avions prévu de partir pour les Canaries le mardi 25 septembre à partir de Recreio-de-Calheta, ce qui fut fait vers 12h30 après les courses et les pleins de fuel et d'eau. Mais après 3 heures de route sous le soleil et au moteur, voilà le vent qui grimpe soudainement jusqu'à 30 noeuds, de direction est-nord-est nous obligeant à une allure de près assez serré. Après les prises de ris obligatoires (réduction de la grand-voile pour les "terriens"), et moultes tergiversations, nous décidons de faire demi-tour et d'aller voir si le mouillage de Funchal est toujours aussi inconfortable.
Nous arrivons sans encombre à Funchal vers 19h30, le vent
s'étant calmé dès lors que nous nous sommes rapprochés de la côte, et
nous inaugurons l'ancre Spade par un mouillage avec 5-6 mètres de
fond, près de la plage. Le mouillage de Funchal s'avère effectivement
très agité, la houle d'est entrant allègrement dans la baie.
La marina de Funchal est quasiment entièrement occupée par la mini-transat
6,50, et nous voyons les arrivées se succéder, la première (oui, oui, c'est
une femme !) de l'étape étant arrivée depuis près de 48 heures !
Après le recueil des derniers fichiers météo, nous décidons de partir le jeudi 27septembre,
après avoir passé deux nuits au mouillage. A noter l'excellente couverture
wifi proposée sur l'archipel de Madère dans les principales zone d'activité,
et ce gratuitement. Il suffit alors de s'installer sur un banc ou à la
terrasse d'un café pour faire tout ce que l'on veut sur internet !
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