De Grenade à la Martinique (les photos) du 24 janvier au 25 février 2008 |
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De Grenade à la Martinique. |
Jeudi 24 janvier, nous repartons
vers Tyrrel Bay sur l'île de Carriacou. C'est la journée de navigation la
moins agréable pour ne pas dire la plus minable depuis que nous sommes aux
Antilles : vent contraire, irrégulier, mer formée et temps bouché avec
grains. Après avoir craint d'arriver de nuit en tirant des bords, grâce au
moteur, nous arrivons vers 16h30 et nous avons juste le temps de profiter
d'une éclaircie pour nous baigner.
Vendredi 25 janvier, nous prenons le bus pour aller à Hillsborough faire notre clearance de sortie de Grenade et quelques courses.
Pour entrer aux Grenadines de Saint-Vincent, nous devons faire notre clearance à Clifton sur l'île d'Union. N'ayant pas trop apprécié le mouillage de Clifton qui est au vent, nous décidons de mettre le cap sur Chatam Bay, toujours sur l'île de Union mais sous le vent. Donc, samedi 26, nous bénéficions d'une belle navigation au près par un vent de force 5 et sous le soleil. Chatam Bay est très sauvage, sans route d'accès. Nous allons à terre et en partant à pieds vers Clifton pour faire les formalités d'entrée. Après trois quarts d'heure de marche, nous atteignons le village de Ashton. A partir de là, à l'aller comme au retour, les taxis-bus s'arrêtent pour nous proposer leur service... réduisant quelque peu nos velléités de randonnée !
Dimanche 27 janvier, nous allons à Mayreau, au mouillage de Salines Bay cette fois-ci. Nous sommes devant une belle plage sur laquelle nous n'oserons pas débarquer en annexe car la houle qui s'est levée provoque des vagues qui auraient vite fait de nous retourner. Marie-Claire voulant cependant faire un peu de marche sur l'île ira courageusement à terre à la nage avec ses affaires sur le dos (on vit dangereusement ...) !
Lundi 28 janvier, nous continuons notre remontée vers la Martinique en faisant une nouvelle escale à Bequia (pour
la quatrième fois !). Nous apprécions toujours autant cette petite ville,
plutôt un gros village, qui s'étend au fond de la baie.
Nous profitons de cette nouvelle halte de 3 jours à Béquia pour :
Du 1er au 10 février 2008 : de Port-Elizabeth
(Bequia) à Sainte-Anne (Martinique)
Vendredi 1er février, nous retournons vers l'île de Saint-Vincent au près, sous un beau soleil et
un vent agréable de force 3 à 4. Nous mouillons dans la petite baie de Cumberland
sur ancre devant et amarrage de l'arrière sur un cocotier avec l'aide d'un
boat-boy. Nous décidons d'y rester pour aller visiter l'île que nous
n'avions pas pris le temps de voir à notre premier passage en décembre. Pas
besoin d'attendre un bus, une famille s'arrête et nous conduit jusqu'à un
petit village à partir duquel nous avons décidé de marcher. Cette petite
randonnée vers une cascade nous a permis de voir une vallée où les cultures
de bananes et les plantations d'agrumes sont florissantes.
Le
soir, nous nous offrons un repas dans un restaurant sur la plage ("The
Black Baron", tenu par des français), dans un décor de pirates avec des
déguisements possibles à la disposition des clients.
Samedi 2 février, nous faisons une balade à pieds vers Châteaubelair, une petite ville au bord de la mer plus au nord. A l'aller nous faisons du stop et nous sommes pris dans un minibus. A l'arrivée, pensant être dans un taxi-bus, nous demandons à payer, mais le chauffeur refuse car c'était un minibus privé, très sympathique en l'occurrence ! Nous faisons une bonne marche en visitant entre autre une belle cascade.
Dimanche 3 février, journée de navigation. Nous partons dès 6 heures du matin, au lever du jour, pour Sainte-Lucie distante de 37 milles. Il a plu durant la nuit et le temps est encore menaçant. Lorsque nous abordons le canal de Sainte-Lucie entre les deux iles, il pleut, le vent souffle en rafales entre 25 et 30nds et il est complètement de face. Comme nous ne sommes pas pressés, nous décidons de faire demi-tour vers Wallilabou Bay pour attendre un temps plus agréable.
Le lendemain, lundi 4 février, nous avançons notre départ à 4 heures pour pouvoir tirer des bords et arriver assez tôt à Sainte-Lucie. Ce sera en fait un grand bord de près jusqu'à l'anse des Pitons où nous prenons une bouée obligatoire.
Mardi 5 février, nous nous déplaçons vers le nord de la baie de la Soufrière où notre boat-boy nous aide à nous amarrer devant une petite plage, ancre à l'avant et bout frappé sur un cocotier à terre à l'arrière. Nous y resterons le lendemain pour visiter l'île avec l'aide d'un taxi.
Jeudi 7 février, nous partons de la Soufrière pour Rodney Bay que nous atteignons en fin d'après-midi après avoir essuyé un violent grain juste avant l'entrée dans la baie. Nous préférons rester au mouillage, et dès l'arrivée nous allons faire la clearance de sortie de Sainte-Lucie à la marina pour pouvoir partir de bonne heure le lendemain matin.
Vendredi 8 février, la navigation vers la Martinique est plutôt musclée : vent de 20 à 25 noeuds, toujours au près, 2 ris et foc de route dans une mer formée (creux de 2.5 à 3m), mais toujours sous le soleil, et avec une température qui rend les conditions plus facile à accepter.
Nous avons décidé de nous "poser" un peu à Sainte-Anne d'abord et ensuite à la marina du Marin où nous avons réservé une place à partir du 11/02. Nous voulons faire une révision du moteur, résoudre le problème des batteries qui se déchargent un peu trop rapidement sans compter une liste impressionnante de bricoles et de formalités diverses que nous avons laissées en suspens ...
A Sainte-Anne, les péripéties
de nos cartes bancaires continuent : la carte de Christian, la seule
qui nous reste et qui ne tient entière que par un bout de scotch, est
refusée dans un commerce. Idem quand nous essayons de tirer de l'argent
à un distributeur. L'explication vient du fait que la banque, ayant
émis à ma demande une nouvelle carte, a désactivé celle en notre
possession dès que la nouvelle est arrivée. En conclusion, nous n'avons plus aucun moyen de paiement et
d'obtenir du liquide. La suite plus bas ...
Du 11 au 16 février 2008 : de Sainte-Anne au Marin (Martinique)
Lundi 11 février, nous nous déplaçons de Sainte-Anne à la marina du Marin (navigation de 3 milles !) où nous avons réservé une place pour la semaine pendant laquelle nous avons prévu diverses interventions :
Mardi 12 février, n'ayant plus d'argent liquide (voir plus haut les péripéties avec nos cartes bancaires), Christian téléphone
au CIO de Brest (attention au décalage horaire !) pour trouver une solution : une personne du CIO va à la
Poste de Recouvrance faire un mandat express à notre destination à la
poste du Marin. Christian récupère les précieux euros quelque temps
plus tard ... Merci le CIO de Brest !
Jeudi
14, nous attendons fébrilement des nouvelles de Marguerite (soeur de
Marie-Claire) et Jean-Michel qui doivent arriver à Fort-de-France pour
passer des vacances en Martinique et nous apporter nos nouvelles
cartes bancaires. Nous vérifions sur internet que les avions ont bien
décollé d'Orly pour Fort-de-France (nous apprendrons plus tard qu'ils
ne doivent leur salut, et le nôtre (!), grâce à un SMS d'Air-France les
avertissant de la suppression de leur avion Brest-Paris suite à une
grève des aiguilleurs !). Donc tout va bien ... et le lendemain
nous avons la joie de retrouver Marguerite et Jean-Michel à bord et
nous recevons les précieux petits bouts de plastique qui remplacent
ceux perdus dans le tremblement de terre de Fort-de-France et dans un
"fer-à-repasser" de Grenade !
Nous passons les 2 jours suivants en bricoles et ravitaillement.
Du 17 au 25 février 2008 : du Marin à Saint-Pierre (Martinique)
Dimanche 17 février, nous quittons Le Marin après le plein de gaz-oil (plus de camping-gaz ...) et passons une
nuit de plus à Sainte-Anne.
Lundi 18 février, nous prenons la direction des Anses d'Arlet où
nous mouillons dans la Petite Anse après 2h45 d'une navigation au
portant, sous génois seul.
Nous
retrouvons Marguerite et Jean-Michel dans leur location de Petite Anse, une
des Anses d'Arlet (il y en a trois !) pour un "repas-pays" préparé par leur
logeuse.
Mardi 19 février, ils nous emmènent avec leur voiture de location en excursion sur la côte ouest vers Saint
Pierre et ensuite vers le petit village de Grand'Rivière sur la côte nord.
Mercredi 20 février, souhaitant changer de mouillage, nous nous déplaçons vers la Grande Anse
(distante de 1,5 mille !), mais la place est très limitée, les 3/4 de la
baie étant interdits au mouillage (en principe), et nos 3 tentatives
nous placent trop près d'autres bateaux. Nous revenons donc dans la Petite
Anse où nous retrouvons notre place plus "confortable".
Jeudi 21 février, nous nous lançons dans une randonnée vers la Grande Anse d'Arlet
que nous mettons une heure à atteindre après avoir gravi le morne Champagne
(104 mètres). Après Grande Anse (et un joli grain !), nous continuons vers
le cap Salomon en empruntant un chemin empierré qui grimpe jusqu'à environ
200 mètres d'altitude (quand même !), mais la végétation nous empêche de
profiter du point de vue ...
Petite devinette : Qui sont nos amis
martiniquais, Didier, Lorraine et Clément ?
Des indices : Didier nous accompagne en
balade, nous retrouvons Lorraine en chemin et Clément le soir.
Samedi 23 février, nous partons de l'Anse d'Arlet vers Saint-Pierre sous le soleil avec un vent sympathique autour de 15 noeuds mais, contrairement à ce qu'annonce la météo, ça se gâte rapidement. Nous faisons le dos rond dans un gros grain avec 30 noeuds de vent sous les rafales dans la baie de Fort-de-France. Ensuite, il pleuviote de temps en temps.
Ceci ne nous empêche pas de visiter la ville
l'après-midi. Guide à la main, nous avons parcouru les ruines
après la catastrophe du 8 mai 1902. Saint-Pierre est classée 101ème ville
d'art et d'histoire du patrimoine français.
Pour les commerces, tout est fermé (c'est samedi) et la petite ville qui nous
avait paru animée lors de notre passage avec Marguerite et Jean-Michel est
un peu triste.
La douane elle aussi est fermée sans précision d'horaires et nous avons la surprise de
constater que nous pouvons faire nos formalités de sortie vers la Dominique
par internet dans un café ! Cela pourrait donner des idées à certains en
métropole pour supprimer des postes de fonctionnaires ...
Avant de quitter la Martinique, nous voulons faire une randonnée dans la forêt tropicale. Nous choisissons de suivre la "Trace des jésuites" ouverte au XVIIIème siècle par les colons. C'est un sentier de montagne au dénivelé important qui s'enfonce dans la forêt tropicale humide, très humide même... Pour nous rendre au départ, nous avons pris un taxi mais au retour, nous avons marché, pris un taxi collectif et terminé en stop ... C'était l'aventure !
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