Conclusion

Le système cardiovasculaire est fortement sollicité au cours de l’exercice musculaire et c’est à son niveau que siègent les principaux facteurs limitant de la consommation d’oxygène.

Les effets bénéfiques dus à une activité physique régulière doivent encourager sa pratique. Cependant, étant donné le niveau élevé des contraintes imposées à l’appareil cardiovasculaire chez les sportifs, en particulier de compétition, il est aisé de comprendre que son intégrité doit être absolue, d’où l’intérêt d’une surveillance cardiologique du sportif.

Il est admis que le sport pratiqué de façon intense et répétée peut entrainer des adaptations cardiovasculaires physiologiques et non pathologiques qui sont regroupées sous l’expression « cœur d’athlète ». Mais ceci ne s’observe que chez le sujet de haut niveau d’entraînement. La surveillance cardiologique de ces sportifs est en règle. Pourtant, parfois la frontière entre adaptation et pathologie est floue, ce n’est que l’arrêt temporaire et total de l’entraînement qui permet de trancher. En effet, « le cœur du sportif » n’est pas un acquis définitif et l’arrêt du travail physique fait disparaitre les particularités observées.

Chez les sportifs de haut niveau, le bilan cardiaque ne peut guider à lui seul l’entraînement, mais il peut être utile dans certains cas de contre-performance ou de stagnation physique.

Chez le débutant ou le sportif moyennement entrainé, le cœur doit être normal. Un bilan cardiologique complet est nécessaire devant la découverte d’anomalies, surtout chez le sujet de plus de 40 ans qui n’est pas à l’abri d’une cardiopathie ischémique. Il est ainsi possible de confirmer l’aptitude à la pratique sportive et de guider au mieux l’entraînement qui, au début, dans tous les cas, doit être basé sur un type de sport dynamique.

Enfin, rares sont les pathologies cardiaques qui contre-indiquent tous les sports, surtout lorsqu’on connait la diversité de ceux-ci. Une surveillance cardiologique stricte et régulière permet de préciser le type et l’intensité de l’activité autorisée, et souvent même recommandée.