Episode 7X02 : The Sixth Extinction II : Amor Fati

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Un triptyque sert une nouvelle fois de passerelle entre la saison 6 et la saison 7. Un triptyque radicalement différent des précédents, car il est le seul à laisser la conspiration de côté ; et pour cause, il est le premier à faire suite aux épisodes 6X11/12 Two fathers/One son (Toute la vérité I&II) qui clôturaient, au moins temporairement, ce thème.
Si l'épisode 6X22 Biogenesis/Biogenèse , qui ouvrait ce triptyque possédait toutes les qualités de l'épisode accroche de fin de saison, l'épisode 7X01 The Sixth Extinction I déçoit par son caractère plat et quelconque.
En revanche, l'intérêt renaît avec l'épisode qui nous occupe ici. La quasi totalité de celui-ci a pour cadre les rêves, cauchemars, pensées et fantasmes de Mulder qui se trouve dans un état comateux à la suite d'une injection faite par l'homme à la cigarette.
Comme les pères de la psychanalyse nous l'ont enseigné, les rêves ont un sens, et on a l'impression que cet épisode a été écrit "à l'envers", en relisant les théories de Freud.
Bien sûr, on pourrait objecter que Freud a été pillé dans ce qu'il a de plus accessible et de plus simple, et on aurait raison. Il est vrai que cet épisode est un peu trop démonstratif et didactique (il reprend finalement les différentes sections de "l'Introduction à la Psychanalyse"...), donc un épisode un petit peu trop facile, mais riche de sens quand même. Et même s'il faudrait être aveugle et sourd pour ne rien y comprendre, il importe quand même de relever les avancées indéniables qu'apportent cet épisode.

1°) Dans les méandres de la mémoire et du rêve :

La trame de cet épisode a donc pour cadre l'inconscient de Mulder, qui regorge d'éléments qui ont été dégagés par Freud, et nous utiliserons donc sensiblement la même classification que lui avec toute l'humilité nécessaire...

- La réalisation des désirs :

L'extrait le plus flagrant et certainement le plus intéressant pour nous, est le rôle que joue Diana Fowley dans le subconscient de Mulder. Il faut pour cela assimiler le fait que les discours tenus par les différents protagonistes des songes de Mulder sont issus des désirs de ce dernier...

MULDER: Who's there? Who are you?
DIANA FOWLEY: Hundreds of little joys-- to open a door and have a woman beckon you in, to have her make a fire and lay the table for you and when it's late, to feel her take you into her arms.
(...)
DIANA FOWLEY: You just need some coffee.

MULDER : Qui êtes vous ?
DIANA FOWLEY : Des centaines de petits plaisirs, comme ouvrir une porte et voir une femme t'accueillir, une femme qui allume le feu et met la table pour toi, et puis quand il est tard, la sentir qui t'enlace et te serre dans ses bras...
[...]
DIANA FOWLEY : Je crois que tu as besoin de café ...

Voila une conception bien rétrograde de la femme dans l'esprit de Mulder, une conception que celui-ci ne laisse pourtant pas transparaître dans la vie de tous les jours (et pour cause, voir note plus bas)...
Alors, fantasme, résultat d'une socialisation intensive durant la petite enfance ou volonté de reproduire un schéma conventionnel ?
En effet, maman Mulder n'exerçait à ma connaissance aucune profession et elle semble bien cadrer avec la description de Diana Fowley. [Je trouve d'ailleurs de plus en plus fascinant, d'observer à quel point des personnages complètement fictifs, sortis de l'imagination de quelques uns, peuvent prendre vie et avoir une existence à part entière dans notre esprit.]
Quoiqu'il en soit, la question reste ouverte, et chaque réponse pourrait se défendre, et la meilleure étant sans doute un peu des trois...

Mais l'élément clé de cette séquence est la personne que Mulder choisit dans ses rêves comme femme au foyer, comme maîtresse et comme mère de ses enfants... Diana Fowley. Or là, grande désillusion pour les millions d'x-philes qui étaient persuadés que Mulder aime Scully et réciproquement.
Pour autant, ces deux conceptions ne sont pas incompatibles. En effet, depuis maintenant plus de 6 saisons, on se demande pourquoi Mulder et Scully n'ont pas conclu. Voila sans doute la réponse : Mulder désire sexuellement Diana Fowley, certainement à cause de la fascination que celle-ci exerce sur lui, mais il aime Scully d'un amour platonique, sans apparemment la désirer sexuellement, certainement à cause du respect qu'il lui (se) porte, voire de la vénération qu'il lui (se) voue. Cette idée est confirmée par le fait que, dans les songes de Mulder, Scully ne vieillit pas, il la (se) considère comme immortel(le) et donc divin(e).
D'ailleurs dans l'épisode 7X01 The Sixth Extinction I, Diana Fowley dit à Mulder qu'elle l'aime et dans l'épisode 5X20 The End, le jeune Gibson Praise, qui possède la faculté de lire dans les pensées, dit à Mulder que l'une des deux femmes présentes (Diana Fowley et Scully) "pense à lui", c'est dire l'aime en réalité... Mais pas les deux, ce qui tendrait à prouver que Scully aime Mulder d'une autre façon, tout cela reste donc bien mystérieux ... et les cartes sont toujours savamment brouillées ...
Dans la même veine, on voit la représentation de Scully dans le subconscient de Mulder :

SCULLY: Traitor.
MULDER : What ?
SCULLY: Deserter. Coward.
VERY OLD MULDER: Scully, don't... I'm dying.
SCULLY: And you believed them. Traitor. You're not supposed to die, Mulder-- not here.
SCULLY : Traître !
MULDER : Quoi ?
SCULLY : Déserteur, lâcheur ...
MULDER : Oh non, Scully je suis mourant...
SCULLY : Et tu les as crus. Non Mulder, Tu n'es pas sensé mourir, en tout cas pas ici !

Une vision donc très référentielle et autoritaire de Scully, et Mulder qui réagit devant elle comme un enfant devant sa mère, décidément une conception bien Oedipienne de leur relation...

- Les actes manqués :

Dans la catégorie des actes manqués, on pourrait dégager la volonté de Mulder d'avoir une vie tranquille voire banale, avec une belle petite maison, dans un quartier tranquille, des "gentils" voisins, et une bonne petite épouse à la maison.
Mais, on voit surtout transparaître
le désir de devenir père. On pourrait également noter les regrets qu'éprouve Mulder de ne pas avoir pu sauver Gorge Profonde ni même lui avoir dit toute l'affection et la confiance qu'il lui portait...

DEEP THROAT: They can change your name but they can't change the things you love.
MULDER: It can't be. You're dead.
DEEP THROAT: No. No, just really relaxed.
MULDER: Scully... saw you get shot... on the bridge six years ago. Sure, you're... dead.
[...]
MULDER: I felt responsible for your death. [...] I thought that you died for my quest.

DEEP THROAT : On peut vous forcer à changer de nom, mais on ne peut pas vous forcer à changer de goût !
MULDER : C'est impossible... Vous êtes mort !
DEEP THROAT : Non, non je suis bien vivant...
MULDER : Scully .. Scully vous a vu étendu sur le pont il y a six ans touché par une balle... Je vous croyais mort...
[...]
MULDER : Je me sentais responsable de votre mort [...] Je vous croyais victime de ma quête...

- Les rêves enfantins :

On trouve enfin beaucoup d'allusions à des rêves enfantins allant des plus flagrants comme un frigo rempli à ras bord de graines de tournesol, à des moins évidentes, comme cette vision enfantine et abstraite de la mort :

DEEP THROAT: One, uh, well-placed bullet... A punctuation mark in a man's life and you get to start a whole new chapter. I'm fine, son. Aside from a little tennis elbow.
DEEP THROAT : Une balle bien placée, une ponctuation dans la vie d'un homme qui permet de clore un chapitre et d'en commencer un nouveau. Je vais bien, fiston, à part un début de tennis elbow...
[...]

Ou encore, une prise de conscience de son irresponsabilité :

DIANA FOWLEY: You think you know what that means... commitment. It's all just childish, Fox.
DIANA FOWLEY : Tu crois savoir ce que veut dire ce mot ... "Engagement", mais ce sont des enfantillages, Fox !

MULDER: "Childish"?
MULDER : Des enfantillages ?

DIANA FOWLEY: Yes. You've been a child... with only the responsibility of a child to your own dreams and fantasies but you won't know the true joy of responsibility until you plant your feet in the world... and become a father.
DIANA FOWLEY : Oui, tu as été un enfant, avec la seule responsabilité d'un enfant envers ses rêves et son imagination, mais tu ne connaîtras les vraies joies de la responsabilité que quand tu t'ancreras vraiment dans le monde... en devenant père...
[...]

2°) Quand "la réalité" transcende le rêve :

L'autre partie de l'épisode est consacrée à l'enlèvement de Mulder par l'homme à la cigarette, aux obscures expériences réalisées par ce dernier et la course contre la montre de Scully pour sauver son partenaire, chose qu'elle réussira à faire dans une fin tout à fait rocambolesque et irréaliste.
Ce qui frappe dès le départ, c'est la confirmation de l'assimilation de l'homme à la cigarette au diable : cette image est d'ailleurs confirmée par le fait que dans les songes de Mulder, CSM ne vieillit pas...

MULDER:(voice) I could always hear you. Even when my mind is jammed with a thousand voices I can hear you like a snake hissing underneath. How the hell did you get in here?
CIGARETTE SMOKING MAN: (voice) How does anything I do surprise you now? Aren't you expecting me to sprout vampire fangs?
MULDER : (voix) Je vous entend sans arrêt. Même quand ma tête est encombrée de milliers de voix, je vous entend comme le sifflement sournois d'un serpent .. Comment diable êtes vous entré ici ...?
CSM : (voix) Pourquoi semblez vous étonné par tout ce que je fais ? Vous attendiez vous à me voir avec des canines de vampire...?

Il est aussi amusant de relever le classement de l'homme à la cigarette par ordre d'importance :

CSM :Your account is squared -- with me, with God, with the IRS, with the FBI. CSM : Vous avez réglé vos comptes, avec moi, avec Dieu, avec le Fisc, avec le FBI...

Cette scène n'est pas sans rappeler le mythe de Faust (qui vendit son âme au Diable en échange du savoir et des biens terrestres)...

MULDER:Where are we?
MULDER: Ou sommes nous ?

CIGARETTE SMOKING MAN: Home. This is your new life.
CSM: Chez vous . C'est votre nouvelle vie.

(CIGARETTE SMOKING MAN holds out a key. After a moment MULDER takes it.)
(CSM laisse la clé. Après un moment, Mulder la saisit.)

MULDER: I don't understand.
MULDER: Qu'est ce que vous me racontez ?

(CIGARETTE SMOKING MAN gets out of the car, then leans back in the window.)
(CSM sort de la voiture et s'appuie sur la fenêtre.)

CIGARETTE SMOKING MAN: You can drive away right now. Drive back to Scully and your X-Files and imminent death and I wouldn't be surprised if you did but I think you should take a look around. I mean, why leave something behind until you... until you know what it is you're leaving?
CSM: Vous avez le droit de fuir maintenant. Vous pouvez rejoindre Scully, vos affaires non classées, votre mort annoncée... Ca ne m'étonnerait pas de vous... Mais avant vous devriez jeter un coup d'oeil autour de vous, je veux dire qu'avant de quitter quelque chose, autant savoir ce qu'on quitte .

Mais nous avons aussi la confirmation que l'homme à la cigarette est bel et bien le père de Mulder, ce qui n'était plus en réalité qu'un secret de polichinelle, dans une scène qui semble beaucoup plaire aux Américains puisqu'elle n'est pas sans rappeler la célèbre scène de l'épisode VI de la saga STAR WARS : The return of the Jedi ...(3ème épisode de la première trilogie, un peu comme ici finalement !)

L'union faisant la force, Diana Fowley et Scully s'unissent d'une manière tacite pour sauver Mulder à l'issue d'une scène ou elles se disent "leurs quatre vérités" :

DIANA FOWLEY: Let's cut the crap, shall we?
SCULLY: Yes. Let's. Where's Mulder?
DIANA FOWLEY: Maybe before you go around blaming everyone you can find for what's happened to Mulder you could think about what you could've done to prevent it.
SCULLY: I just want you to think. Think of Mulder when you met him. Think of the promise and the life in front of him. Think of him now. And then try and stand there in front of me, look me in the eye and tell me Mulder wouldn't bust his ass trying to save you.
DIANA FOWLEY: I'm thinking, Agent Scully. I'm always thinking...
DIANA FOWLEY : Si on arrêtait ce petit jeu.
SCULLY : Oui, arrêtons ...Ou est Mulder ?
DIANA FOWLEY : Peut-être qu'avant de reprocher à tout le monde, la maladie de Mulder et sa disparition, vous pourriez vous demander ce que vous avez fait pour empêcher ça ?
SCULLY : J'aimerais que vous réfléchissiez... à ce qu'était Mulder au début de vos rapports, que vous réfléchissiez au brillant avenir qui l'attendait et que vous réfléchissiez à ce qu'il est aujourd'hui et que vous osiez me dire en me regardant bien en face , les yeux bien dans les yeux qu'il ne serait pas prêt à se bousiller la santé pour essayer de vous sauver.
DIANA FOWLEY : Je réfléchis Agent Scully, je réfléchis sans arrêt ...

Il est à noter d'ailleurs ici que Diana Fowley est bel et bien amoureuse de Mulder, puisqu'elle ira jusqu'à lui donner la plus belle preuve d'amour, c'est à dire se sacrifier pour sauver celui qu'elle aime. (Restons toutefois prudent, moi, tant que je n'aurai pas vu le corps, j'aurai un doute et peut-être même après ...!)

SCULLY: Diana Fowley was found murdered this morning. I never trusted her... but she helped save your life just as much as I did. She gave me that book. It was her key that led me to you. I'm sorry... I'm so sorry. I know she was your friend.
SCULLY : Diana Fowley a été trouvée assassinée ce matin. Je n'ai jamais eu confiance en elle, mais elle a contribué à te sauver autant que moi en tout cas. C'est elle qui m'a donné le livre, c'est grâce à sa clé que j'ai pu te rejoindre .. je suis désolée ... Je sais que c'était une amie pour toi. [...]

L'autre révélation d'importance est le fait que Mulder est lui aussi à moitié hybride depuis sa contamination par l'huile noire, ce qui explique sa réaction au contact de l'artéfact, mais aussi ses pouvoirs divinatoires (Gibson Praise a d'ailleurs les mêmes).
Quelle ironie finalement ; car, comme le soulève l'homme à la cigarette, Mulder a passé son existence à chercher une preuve qu'il possédait en lui... Belle métaphore d'ailleurs car la vérité est bien ailleurs, elle est en nous...

Il convient de conclure encore une fois par la sempiternelle séquence des rapports entre Mulder et Scully ...qui intervient, dans une nouvelle démonstration de l'affection/amour qu'ils se portent, à la toute fin de l'épisode... après qu'une larme de Scully ait sorti Mulder de sa léthargie (c'est beau !!!!!!!)

MULDER: Scully, I was like you once-- I didn't know who to trust. Then I... I chose another path... another life, another fate, where I found my sister. The end of my world was unrecognizable and upside down. There was one thing that remained the same. You... were my friend, and you told me the truth. Even when the world was falling apart, you were my constant... my touchstone.
SCULLY: And you are mine.

MULDER : Scully, j'étais comme toi autrefois, je ne savais pas qui croire et j'ai choisi une autre voie, un autre destin, une autre vie où j'ai retrouvé ma soeur. Et même si mon univers était sans dessus dessous et méconnaissable, il y avait une chose qui n'avait pas changé... toi, tu étais mon amie et tu me disais toujours la vérité, même quand le monde entier se décomposait tu restais ma référence ma pierre de touche ...
SCULLY : Et tu es la mienne.

Les désirs de Mulder :
1°) Diana Fowley est la femme conquérante et chasseresse, celle qui dévore et qui protège à la fois, elle est la femme et la mère, l'ogresse et l'amante ; et l'inconscient de Mulder n'a aucun mérite à l'identifier comme telle, même les spectateurs l'avaient déjà démasquée !
2°) CSM en contre emploi de père attentionné est plus inattendu, mais on comprend vite qu'il n'est pas le fruit de l'inconscient de Mulder puisque CSM a kidnappé puis drogué sa victime (comme il en a l'habitude depuis le début de la série) afin de lui implanter des faux souvenirs !
3°) Donc, s'il faut trouver un sens à ce passage, c'est à mon avis du côté de la manipulation mentale, du conditionnement de l'homme qu'il faut regarder. Il est d'ailleurs amusant de noter que c'est un fumeur invétéré - donc une victime de la société de consommation - qui transmet le virus (extraterrestre mais aussi très américain) de la vie bourgeoise et moralement correcte de la vie dans une société respectueuse de la religion et des liens sacrés du mariage... Alléluia ! Le conformisme nous sauvera de l'extinction de la race ! Repentez-vous si vous voulez être sauvés !

désillusion : je dois être un peu maso mais, personnellement je ne suis pas déçu ! En outre, j'ai bien retenu la remarque de Mulder à Holman dans 6X08 Rain King/Le Roi de la Pluie : "I'm perfectly happy with my relationship with Agent Scully". Scully est le miroir de Mulder, l'image idéale de l'intégrité qu'il espère conserver envers et contre tout, elle est un alter ego ou ce que les psychanalystes lacaniens appellent le moi idéal (le surmoi freudien).

Scully ne vieillit pas : c'est la seule avec CSM a garder le même aspect physique et à défier le temps. J'y vois la confirmation que Scully est bien l'image narcissique que Mulder a de lui-même depuis toujours et qu'une telle image ne DOIT pas s'altérer sous peine de succomber à la tentation du mal, qui prend la forme, elle aussi inaltérable de CSM.
En revanche, le Mulder qui succombe au charme de Diana Fowley vieillit tout comme sa séductrice ; l'inconscient de Mulder fonctionne donc encore un peu malgré tout ; il lui signale que le moment du choix (Scully contre Fowley, rectitude contre compromission) est venu.

le désir de devenir père : je me demande surtout si ce n'est pas la première fois que Mulder se met dans la peau de son propre père... Dès lors, les rapports entre Bill Mulder et Fox Mulder mais aussi entre CSM et Fox Mulder deviennent plus intéressants. Nous sommes ramenés à l'épisode double 6X11/12 Two fathers/One son mais du point de vue du fils et non du père. L'enfant qui détruit le "château de sable/OVNI" pourrait bien être Fox Mulder détruisant l'oeuvre de son (voire ses deux) père(s)

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