Les points faibles
Les artéfacts du capteur
 
    Les artéfacts spécifiques au capteur Fuji et à sa conception à 45°. Même si le format Raw permet d'en éliminer les 3/4, il en reste beaucoup, plus ou moins visibles (surtout en zoom 100%).
Pour mémoire :
> les points noirs ou colorés dans des zones blanches proches de forts contrastes,
> les trous dans les cheveux ou les branches des arbres obliques dans un certain angle (pas forcément 45°),
> l'impression de flou "artistique" aquarelle ou trame de toile venant à la fois du boostage à 12Mp et à la structure du capteur.

Exclusivité mondiale, la photo des photosites du capteur !
Voilà ce qui arrive quand on prend des photos tests, on tombe sur la situation statistiquement improbable qui fait bugger le capteur...
C'était une photo de nuit banale, mais après un réglage diaph ouvert et une photo beaucoup trop exposée (grillée), la deuxième a montré ces quatres taches.
De retour au développement numérique le lendemain, le zoom sur les tâches m'a scotché à l'écran !
J'avais découvert le secret du capteur Fuji. Ah, tout le monde savait qu'il était à 45° ?
On voit en tout cas l'espace qui sépare tous les éléments photosensibles, qu'il serait bon de combler avec d'autres technologies de fonderie.

Bref, le concept n'est toujours pas parfait, mais, comparé à un D70, il élimine le bruit, la petite taille des images, et les artéfacts dus à un trop fort travail logiciel des ingénieurs de Nikon sur le capteur Sony. Notamment les aberrations bleues sur les contrastes blancs, et les effets d'escaliers sur les lignes fines ou abruptes.
Il y a aussi une autre limitation, par grand froid et hautes sensibilité, d'étranges zébrures parasites donnent une trame impossible à retoucher, et assez désagréable, de même que par forte chaleur, le bruit explose, même à 100 Iso.
Le format Raw, nécessaire pour postuler à la meilleure qualité d'image, est la condition sinequanone pour enterrer les 6Mp environnants. Mais il faut du temps et de la patience, la photo numérique redevient un loisir, et non une accumulation de fichiers directement exploitables.
Ce qui peut être rédhibitoire pour certains.
   

  Les points faibles
à court de pétrole...
 
    La consommation électrique !
Les accus qui tenaient deux heures avec le S1, donc une demi-journée avec n'importe quel photoscope 3Mp, ne viennent pas à bout d'une heure maxi de photos avec le S2. Et il ne s'agit pas de vieillesse de mes Nimh, j'ai utilisé les deux boîtiers en même temps sur des accus 2100 neufs. L'électronique est plus complexe, le traitement plus lourd pour le processeur, bref, ça bouffe.

Le compartiment à accus, complètement farfelu et fragile, le système du S1 était, comme le Minolta D7, tellement plus simple et rapide à charger.
Là, il faut sortir la pièce de plastique, enlever avec les mains (sans gants) les accus, prendre les autres et les insérer minutieusement pour ne pas casser les pattes de plastiques souples, puis remettre la structure et fermer... ouf !
Dans les autres cas, j'ouvrais la trappe, je penchais l'appareil, tout tombait dans mon sac ou une poche de veste, et je n'avais plus qu'à insérer les accus (avec les gants) que j'avais prédécemment mis à portée de main ... dans ma bouche !
Durée, 10 secondes. Je ne remercie pas l'imbécile heureux qui a eu cette idée farfelue d'ingénieur psycho-rigide.
   

  Les points faibles
... mais pas d'idées idiotes !
 
    La fonction surimpression, complètement inutile en 2004 ! A moins qu'il ne s'agisse d'une blague du bureau d'étude, comme elle ne gène pas (personne ne s'en servira), elle reste drôle >!    
 
  Les points faibles
Une certaine fragilité
 
    "Reliability", un terme anglais assez intraduisible qui signifie à mon sens fiabilité, mais surtout "impression de pouvoir compter sur son matériel".

Et c'est justement ce qui manque à cet engin, l'impression d'être fiable. J'ai eu tellement de problèmes électriques (et mécaniques) avec le S1, que je n'ai pas beaucoup d'espoir sur le S2, surtout quand on voit la conception "artisanale" de l'assemblage, les (trop) nombreuses pannes et remplacements évoqués sur les forums américains.
Et un mauvais pixel juste avant la fin de la garantie.
Sans parler de Chasseur d'Images, qui ont descendu en flamme le S2 avec leur nouveaux tests, et qui s'aperçoivent deux mois plus tard que c'est leur exemplaire qui avait un AF décalé. On attend toujours leurs meaculpa pour produire des tests d'un appareil hors service, mais d'un autre côté, pourquoi Fuji prête des appareils non vérifiés à la presse ? Imaginez ce que l'on doit trouver dans la boîte si l'on est un simple client lambda !

NEWS 2005 : IL EST MORT, le S2, quand le capteur m'a quitté...
C'est une chanson triste, mais c'est surtout l'énervement qui domine quand ça arrive.
380 Euros quand même pour faire venir un capteur du Japon. En espérant que ce dernier tiennent plus longtemps. Bref, ne laissez jamais votre appareil par -2° dans une voiture, même 2 heures ! Vraiment pas fiable le Fuji, vivement mon prochain D2X.

Vous me direz, pourquoi l'acheter ?
Pour les raisons évoquées plus haut dans "Les points forts".
Mais c'est effectivement un coup de poker.
   

  Les points faibles
L'invasion des poussières
 
    Attention à la pollution ... du capteur.
Impossible d'y échapper avec les reflex numériques, surtout quand on s'équipe en focale fixes (ce qui est hélas mon cas). J'ai lu dans les forums que les Fujis était les pires pour attirer les poussières et autres saletés. Je ne peux infirmer ni confirmer, la seule chose à faire est d'en prendre soin avec une soufflette et quand ça va trop mal, deux solutions :
> L'aspirateur (avec un accessoire) pour enlever les poussières internes et celles qui ne sont pas "collées" sur le capteur.
> Le kit de nettoyage si vous êtes très habile et sous garantie (et un peu irresponsable) ou le retour en SAV (obligatoirement payant).
> Le scotch, non là je rigole mais certains fous font comme ça, à vous de trouver comment sur les forums !
> C'est vrai que 7 ans de photoscopie m'avaient fait oublier le problème !
   

  Les points faibles
Le prix tout court et la marque
 
    On dira ce que l'on veut, mais neuf, c'était du délire (encore 2000 Euros à la Fnac en février 2004).
Cependant même d'occase, cet appareil vaut encore plus cher qu'un boitier expert argentique neuf et sous garantie.
Il y a quand même un problème quelque part.
> Sans parler du fait que mon Nikon Fe2 fonctionne toujours aussi bien entre les mains de mon cousin, 15 ans après, alors que le capteur du Fuji ne tiendra sûrement pas 4 ans.

La marque !
Mine de rien, on a aucune idée des futures orientations de Fuji (lire mon coup de gueule sur Nikon) et ce n'est pas du tout rassurant ni agréable d'avoir un appareil sans garantie de revente ou même de fiabilité. Sans parler de la manière dont on est traité par les agents Nikon quand on a un Ersatz.

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