Parcours rapide. Parcours conseillé.
La narratologie greimassienne , le schéma actantiel, la méthode sémiotique peircienne appliquées aux textes apportent, à quelque degré qu'on les utilise et quelle que soit la part qu'on leur fasse, des éléments d'analyse structurants. Qu'il s'agisse de l'organisation interne des textes, de leurs relations avec les objets qu'ils représentent ou des réseaux de relations dans lesquels ils sont, en tant que textes, objectivement impliqués, l'analyse sémiotique permet d'en dégager des caractéristiques essentielles susceptibles de nourrir les débats sur la signification, en écartant par ce fait même les attitudes psychologisantes aussi bien que l'argument d'autorité.
Dans les disciplines dont l'objet d'étude, à cause de ses caractéristiques mêmes, ne peut être que représenté devant les élèves, la sémiotique permet de mieux maîtriser les problèmes liés aux distorsions introduites par ces médiations nécessaires que sont les représentations (document de toute sorte : schémas, textes, cartes, photographies, diagrammes,...). Car c'est à partir d'une représentation qu'on infère les caractéristiques des objets étudiés et les réseaux de relations dans lesquels ils sont impliqués (théories, doctrines, hypothèses, explications...). La sémiotique doit permettre d'optimiser et de réguler les processus cognitifs affectés par cette particularité.
Dans les disciplines formelles comme les mathématiques qui travaillent uniquement sur des symboles, c'est à dire sur des objets dont l'être est d'être représenté, entretenant des relations exclusivement iconiques, la sémiotique conduit à mettre fortement l'accent sur la manipulation des diagrammes qui seuls rendent manifestes les relations entre les êtres mathématiques. La solution d'un problème consiste à manipuler un diagramme en lui faisant subir des transformations logiquement valides jusqu'à l'obtention d'une icône définitivement transparente. C'est ainsi qu'il faut entendre, par exemple, la resolution d'un système de deux équations à deux inconnues; partant de
2x + 3y = 7
x + 2y = 4
qui est une icône des relations qu'entretiennent les quantités représentées par les symboles x et y on arrive, par une suite d'équivalences logiques (arguments déductifs) à
x = 2
y = 1
qui est une icône de ces mêmes relations absolument transparente puisque 2 = 2 et 1 = 1 sont des tautologies qui montrent que seules les quantités 2 pour x et 1 pour y peuvent entretenir les relations qui sont montrées dans l'icône de départ.
Retour à l'index de la zone vert clair. Parcours rapide. Parcours conseillé