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 V. Sécurité

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Théâtre Lumière Son Structure Sécurité Divers

All access

cf. Backstage.

Alpine (corde)

cf. Cordage.

BACKSTAGE

[anglais : mot à mot = arrière scène] coulisses d’arrière scène.

DÉRIVÉS : souvent le abréviation de "backstage pass" = laissez-passer d’accès aux coulisses qui peut être de type :

  • All access ou All area = tous accès, on peut même aller emmerder l’artiste dans sa loge...
  • Crew ou Staff = travailleurs, accès des ou d'une partie des coulisses, mais pas des loges,
  • VIP ou Guest = invité, on ne peut pas accéder aux coulisses, sauf si on est mignonne ou s’il y a une loge Hospitality.

BACKUP

[anglais : mot à mot = appui] sauvegarde d’un ou plusieurs fichiers de la mémoire ou d’un disque d’un ordinateur (ou d’une console, d’un sampler...) sur un autre disque. Cela permet d’archiver dans un endroit sécurisé pour pouvoir restaurer les fichiers en cas de problèmes ou de garder plusieurs versions de ces fichiers.

BALISAGE

ensemble des interventions dans l’intérêt du confort et de la sécurité des artistes et des machinistes pour pallier aux risques (chute, foulure ou entorse, choc...) liés au noir des coulisses et à l’éblouissement provoqué par le passage d’une scène brillamment éclairée à l’obscurité :
  • éclairage :
    • éclairage général avec des guirlandes de petites ampoules bleues de 15 Watts, (qui pourront, le cas échéant, être graduées et commandées par la conduite lumière),
    • éclairage particulier avec des projecteurs de faible puissance, des spots de moins de 100 Watts, munis de gélatines bleues foncées (là aussi gradués le cas échéant) aux endroits stratégiques : escaliers, booms, passage cour - jardin...
  • marquage avec du gaffa blanc ou du scotch fluo :
    • du bord de scène
      {Conseil : on peut aussi utiliser une gaine PVC fluorescente flexible éclairée en lumière noire ou, pour la danse et l'opéra, une guirlande gradué en gaine flexible avec repères de couleur}
    • au sol de couloirs (avec flèchage) pour les entrées/sorties de scène, les marches d’escalier...
    • des objets dépassant dans les passages des artistes : pieds de projecteur, booms, décors, béquilles, pains, fils de commande ou servant à brider ou à garer...
  • protection :
    • gaffage des câbles et des multipaires au sol ou mieux recouvrement par des bouts de moquette (bords gaffés), des morceaux de marley ou des passages de câble,
    • entourage de mousse les objets contondants dépassant dans les passages : pieds, béquilles, pain...
      {Conseil : de petits sacs de sable moins dangereux pour les pieds des danseurs sont préférables pour tenir et tendre les pendars}

BAUDAR

[argot montagne] baudrier. Voir EPI.

BLOQUEUR

accessoire mécanique permettant d’empêcher le glissement de la corde dans un sens. Le principe de base est que le poids de l’utilisateur comprime la corde dans l’appareil, il faut donc le relâchement du poids pour qu’il coulisse. On classe les bloqueurs en 2 catégories :
  • les bloqueurs à gâchette :
    type pédale d’ascension (Jumar®), Croll®, utilisés en spéléologie et en travaux acrobatiques sur une corde en simple pour pouvoir remonter le long de la corde. Utilisant une came munie d’un ressort ils ne permettent le glissement que dans un sens sous l’action de la force volontairement exercée par la main (vers le haut), la came s’arc-bouterant dans l’autre.

    Pédale

    Illustration V-1 Pédale d’ascension
    (Doc Petzl - 10 Ko)

  • les bloqueurs à levier :
    type Shunt® utilisé en alpinisme sur une corde en double comme dispositif d’autoassurance en rappel.

    Bloqueur shunt

    Illustration V-2 Bloqueur shunt
    (Doc Petzl - 5 Ko)

    {NB : on utilise aussi en autoassurance des noeuds autobloquant (noeud de Prussik, présenté par le Docteur Prussik en 1931, ou noeud de Machard) fait avec un anneau de cordelette de 7 mm de diamètre}

{Conseil : dans tous les cas, les bloqueurs ne sont pas conçus pour résister à une chute de facteur supérieur à 1 ("explosion" et destruction de l’appareil)}

CLUQUE

[origine inconnue] petite sieste, sommeil "flash" ou en tranche chez les navigateurs solitaires, "napping".
  • le besoin journalier de sommeil (7,5 heures en moyenne) peut très bien être réparti en plusieurs "siestes", même si la durée du sommeil diurne (de jour) ne peut atteindre que 6 heures au maximum en général.
  • le sommeil humain est découpé en cycles de 1 h 30[1]. Pour bien dormir il faut une durée de sommeil multiple de 90 minutes (i.e. 1 h 30, 3 h, 4 h 30, 6 h, 7 h 30 ) ce qui permet de bien rêver (sommeil dit paradoxal) et surtout de se réveiller facilement.
    S’il n’est pas possible de faire une sieste de 1 h 30, il vaut mieux ne dormir qu’un maximum de 20 à 45 minutes (avant de passer en sommeil lent profond) : faire un cluque ou cluquer. Cela "repose les yeux" et permet un réveil prompt et vif en évitant la "tronche à l’envers" au réveil (syndrome de la grasse matinée ou oversleep syndrome).
  • la quantité de sommeil minimale est d’environ 5 heures.
  • une carence en sommeil de plus de 3 heures entraîne un surplus de sommeil la nuit suivante (appelé "rebond") de l’ordre de 60 % du sommeil perdu ; e.g. ne dormir que 3 heures (au lieu de 7,5), soit un manque de 4,5 h, entraîne un rebond de 2,7 h (60 % × 4,5), donc une durée de 10,2 h (7,5 + 2,7) de sommeil la nuit suivante.
    Le mieux est de laisser le corps décider, sans le contrarier quand c’est possible : i.e. de trouver ses propres besoins et rythmes car il n'y a pas vraiment de norme.
  • l’absence ou la durée insuffisante (1 à 2 heures minimum) d’exposition à la lumière du jour peut entraîner un décalage des horloges biologiques.

Cluque

Illustration V-3 Roadie anglais en plein cluque (Doc X - 16 Ko)

Consulter l’annexe : Humour

CMU

[acronyme de Charge Maximale d’Utilisation] c’est la charge maximum d’un appareil de levage à ne pas dépasser pour toujours travailler dans le domaine élastique du matériau. Elle tient compte du coefficient de sécurité spécifique à l’emploi du matériel et est donnée pour un facteur de charge de 1. Voir Élingue.
Le coefficient de sécurité doit être multiplié par 2 (donc la CMU est divisée par 2) pour le levage de personne (vol) ou pour l’accrochage au dessus du public, des artistes et des techniciens.

{NB : en anglais on dit SWL = acronyme de Safe Working Load ou WLL = acronyme de Working Load Limit : charge de travail limite sans danger}

CORDAGE

en cas de chute, le choc ressenti en bout de corde dépend en fait de la nature de la corde qui relie au point d’amarrage et agit ou non comme un élastique. Au bout de 10 mètres de chute la vitesse atteint déjà 50 km/h. La formule est :

V en km/h = 7,2 × Vg × h

Trois types de cordages existent :
  1. les cordes "ordinaires" (très statiques, i.e. pas élastiques) en général à torons câblés en en polyester (Tergal/Dacron) / polypropylène / polyéthylène / chanvre (dans l’ordre de résistance décroissante).
    Même si elles sont de fort diamètre (16 mm) et que leur résistance à la rupture (quand elle est indiquée !) peut atteindre de fortes valeurs (4 500 kg), leur utilisation, sans un absorbeur d’énergie (voir EPI), est totalement à proscrire car elles n’ont aucune capacité d’absorption et provoquent une Force Choc énorme, invalidante ou mortelle (due à une décélération trop rapide).
  2. les cordes spéléo tressées en polyamide (Nylon), dites statiques (i.e. peu élastiques) :
    Ce type de corde est utilisé essentiellement en spéléologie et en travaux acrobatiques, où on travaille en facteur de chute inférieur à 1. Leur élasticité est faible, elles sont appréciées pour les grandes descentes car elles réduisent l’effet de "yoyo", En contrepartie, elles absorbent très mal l’énergie cinétique, surtout pour les petites longueurs de cordes : la force choc devient vite critique.
    • utilisée en général en simple : attachée a l’ancrage.
    • diamètre de 10 mm à 10,5 mm pour les cordes norme CE type A (descente, montée et progression) et de 9 mm pour les cordes type B (descente). Les cordes de diamètre inférieur à 9 mm sont classées comme cordelettes (type L).
    • résistance à la rupture qui varie de 2 400 à 2 750 kg pour les cordes homologuées norme CE type A.
    • allongement sous charge de 80 kg de 2 à 5 % (i.e. au minimum 0,3 m pour 15 m de haut)
  3. les cordes de montagne (ou alpines) tressées en polyamide (Nylon), dites dynamiques (i.e. élastiques) :
    Lorsqu’elles sont sollicitées ces cordes absorbent l’énergie cinétique (en la transformant en chaleur) en se comportant un peu comme l’élastique utilisé au benji (le Nylon a une capacité d’étirement de 20 % à 30 %).
    • utilisée en général, en montagne, en double : le brin montant passant simplement à travers l’ancrage et retombant. Elles peuvent donc être alors de petit diamètre pour être plus légères, puisque les 2 brins travaillent en parallèle.
    • diamètre de 9,4 mm à 11 mm pour les cordes à simple (marquée 1) et de 8,1 mm à 9 mm pour les cordes à double (marquée 1/2).
    • résistance à la rupture en statique des cordes d’alpinisme homologuées par l’UIAA[2] (repris par la norme CE) est de au moins 2 200 kg avec une capacité d’absorption de 5 chutes de facteur 2 et une Force Choc maximale de 1 200 kg pour les cordes à simple et de 800 kg pour les cordes à double. Voir Facteur de Chute.
    • allongement sous charge de 80 kg de 5 à 9 % (en moyenne 7 %, i.e. jusqu’à 1,05 m pour 15 m de haut)
Voir Corde à la section Théâtre.

CRASH BARRIER

[anglais : mot à mot = barrières anti écrasement] barrières de devant de scène, en forme de T retourné, impossible à renverser par le public car il se tient sur son embase.
On estime la capacité en comptant 3 personnes par mètre carré pour un concert "tranquille", 5 (ou plus) pour un concert un peu plus sardine...

{NB : rien à voir avec trash = poubelle}

DESCENDEUR

accessoire mécanique servant de frein pour faciliter la descente en rappel le long d’une corde. Il transforme l’énergie cinétique de la chute en frottement (donc en chaleur, un huit atteint facilement 75 °C !). Pour s’arrêter et pouvoir travailler les mains libres (travaux acrobatiques) il faut faire une clé simple ou mieux une clé double (i.e. un tour mort) autour du descendeur.
En France les 2 types de descendeurs les plus utilisés sont :
  • le "8" utilisé en alpinisme sur une corde en double.
    Très simple d’utilisation, ses inconvénients majeurs sont de vriller la corde et la difficulté à le bloquer.
  • le descendeur à poulie (type Dressler) utilisé en spéléologie et en travaux acrobatiques sur une corde en simple.
    Sa variante, chez Petzl le modèle Stop®, est autobloquant : il nécessite une action constante sur une poignée sinon il y a blocage par pincement de la corde dans l’appareil. Il facilite grandement le départ du rappel et le travail les mains libres.
Descendeur 8 Descendeur spéléo

Illustration V-4 Descendeur 8 pour corde en double
(Doc Petzl - 3 Ko)

Illustration V-5 Descendeur spéléo Stop pour corde en simple
(Doc Petzl - 4 Ko)

{Conseil : dans tous les cas, les descendeurs ne sont pas conçus pour résister à une chute de facteur supérieur à 1 ("explosion" et destruction de l’appareil)}

Dynamique (corde)

cf. Cordage.

ÉCHELLE

une échelle sans plate-forme n’est pas un poste de travail, on doit utiliser une nacelle pour cela. Voir Lorry.
Elle doit dépasser de 1 mètre au-dessus du plancher à atteindre, être si possible accrochée en tête et son inclinaison avec le sol doit former un angle de 71 à 75° (environ 30° pour les échelles doubles).
Au delà de 3 mètres, s’il n’y a pas de crinoline, il faut utiliser un EPI.

EPI

[acronyme de Équipement de Protection Individuel] les EPI contre les chutes de hauteur sont obligatoires pour tous les travaux à une hauteur de plus de 3 mètres, s’il n’y a pas de protection collective par garde-corps ou filet de sécurité ou pour des chantiers de moins de 1 jour. Un EPI antichute est composé :
  • d’un point d’ancrage (résistance minimum 1 000 kg) ;
  • d’un harnais (ou baudrier) complet à accrochage dorsal ;
  • d’un système de liaison entre le harnais et l’ancrage appartenant à une des 3 classes suivantes :
    • anti chute à coulissement sur rail, corde (diamètre 16 mm) ou câble,
      longe de longueur maxi = 0,20 mètre,
      distance de glissement maxi = 0,60 mètre,
      interdit tout déplacement horizontal,
      nécessite donc des points d’ancrage au dessus du plan de travail (appelé facteur de chute 1)
    • anti chute à enrouleur (genre StopChute®) ou à contrepoids,
      longe à tension automatique et blocage en cas de chute,
      permet un déplacement horizontal,
      nécessite un point d’ancrage au dessus du plan de travail (appelé facteur 1)
    • anti chute à absorbeur d’énergie (accessoire, qui se place entre la longe et le harnais, capable d’absorber un choc par déchirement de coutures ou extraction de billes),
      longe (diamètre 12 mm) de longueur maxi = 2 mètres (y compris l’absorbeur),
      distance de chute maxi = 2,75 mètres,
      permet un petit déplacement horizontal,
      la seule qui permet un point d’ancrage au niveau ou en dessous du plan de travail (appelé facteur de chute 2)
La norme 71 020 de 1978 (norme CE EN 361) impose :
  • une décélération de l’ordre de 3,3 g (accélération de la pesanteur, soit 3,3 × 80 kg = 264 kg), et une force choc maximale de 600 kg,
  • 6 mètres de dégagement en dessous du point d’accrochage (tirant d’air),
  • 3 mètres de dégagement autour du point d’accrochage (en cas de mouvement pendulaire).
La loi interdit au travailleur équipé d’un EPI d’être seul (sinon il reste accroché comme un gland).
Les EPI antichute au sens du code du travail n’ont rien à voir avec les EPI utilisés pour les travaux acrobatiques :
  • les premiers supposent une formation succincte minimum (dite "Travail en hauteur", la seule légalement obligatoire) et du matériel polyvalent et multiutilisateurs. Ils sont conçus pour des déplacements en hauteur.
  • les seconds nécessitent une formation spécifique, une pratique poussée et du matériel adapté. Ils sont conçus pour du travail aérien en suspension ou à accès difficiles.

{NB : les 7 autres EPI obligatoires suivant les travaux sont : les gants de protection, les chaussures de sécurité, le casque, le vêtement de protection, les lunettes de protection, le protecteur antibruit, le masque respiratoire}

ERP

[acronyme de Établissement Recevant du Public] les ERP sont classés par type ; les salles de spectacle, au sens large, sont dites de Type L.
Les ERP sont aussi classés par groupe et par catégorie en fonction du nombre total de personnes accueillies (public et personnel) :
Classement des ERP
GroupeCatégorieEffectifPersonnel pour la lutte contre l’incendie
14< 300  
13de 301
à 700
  • salle sans rideau de fer :
    2 employés ayant reçu une formation en sécurité incendie
  • salle avec rideau de fer :
    1 employé désigné
12de 701
à 1 500
3 techniciens ayant reçu une formation en sécurité incendie
11> 1 500 En plus de la présence obligatoire des pompiers, pour un effectif de :
  • 1 500 à 3 000 :
    3 agents de sécurité incendie pouvant aussi travailler comme techniciens
  • > 3 000 :
    3 agents de sécurité incendie dont 1 chef d’équipe
25effectif réel si inférieur aux autres catégories. Pour le type L :
  • salle de conférences et réunion :
    maximum : 20 personnes en sous-sol ou 50 personnes au total sur l’ensemble des niveaux
  • salle de spectacles, polyvalentes et cabarets :
    maximum : 100 personnes en sous-sol ou 200 personnes au total sur l’ensemble des niveaux
 

{NB : pour le parterre, on utilise le ratio de 3 personnes par mètre carré}

On désigne aussi sous le nom d'ERPx les agents de sécurité incendie ayant reçu une formation de niveau :

  • ERP1 = 1er degré pour agent de sécurité incendie ;
  • ERP2 = 2e degré pour chef d’équipe de sécurité incendie ;
  • ERP3 = 3e degré pour chef de service de sécurité (souvent avec la qualification IGH, Immeuble de Grande Hauteur) .

FACTEUR
DE CHUTE

c’est le rapport entre la hauteur de chute et la longueur de corde qui l’enraye :

Facteur de chute = hauteur de chute = H (en métre)


longueur de corde disponible L (en métre)
La Force Choc, ou force d’interception, est le poids apparent du corps au moment ou est stoppée la chute, quand la corde est tendu au maximum. L’organisme humain peut supporter pendant un laps de temps très bref une Force Choc maximale de 1 200 kg (soit 15 g, 15 fois l’accélération de la pesanteur).
L’énergie cinétique augmente avec la hauteur de chute (plus la hauteur est grande, plus le choc sera violent), mais en contrepartie une plus grande longueur de corde vient absorber cette énergie (plus la corde est longue, plus le choc est faible). Bien sûr, plus la corde est élastique, plus le choc est faible.
La hauteur de chute et la longueur de corde disponible font varier tous deux en sens inverse le rapport H/L, le Facteur de Chute.
Par exemple, une chute de 2 mètres dont l’énergie est absorbée par 4 mètres de corde a les mêmes conséquences qu’une chute de 10 mètres sur 20 mètres de corde :

Fc = H ÷ L = 2 ÷ 4 = 10 ÷ 20 = 0,5

Le facteur 2 est donc la valeur maximale rencontrée dans des conditions normales d’escalade (sans glissement du point d’ancrage), puisque la hauteur de chute de ne peut excéder 2 fois la longueur de la corde.
La Force Choc croit comme la racine carrée du Facteur de Chute  approximativement :

C = 800 × V(H/L) = 800 × VFc

À partir de 1,50 mètre, la Force Choc encaissé par le corps (et donc bien sûr aussi par l’ancrage) est pratiquement constante pour le même facteur de chute, soit :

  • environ 900 kg avec une corde dynamique UIAA ;
  • mais de 1 300 à 1 800 kg avec une corde statique (on se situe alors, de plus, tout près de la limite des normes UIAA de résistance des composants mis en oeuvre dans la chaîne de l’assurance (amarrages : 2 500 kg, mousquetons : 2 000 kg, anneaux : 2 200 kg, harnais : 1 500 kg...).
Une chute facteur 2 de faible hauteur sur une corde statique peut déjà entraîner de sérieuses blessures, voire la mort. Par exemple :
Différence de force choc
Type
de
corde
Longueur
de
corde
Hauteur
de
chute
Facteur
de
chute
Force
Choc
Remarque
montagne
(dynamique)
0,60 m1,20 m2700 kgOK
spéléo
(statique)
0,60 m1,20 m21 800 kgDanger

{NB : rappelons simplement que la charge maximale ponctuelle centrée d’un pont de 500 mm triangulaire STACCO® de 16,8 mètres de longueur (6 éléments) n’est que de 396 kg !}

Facteur de chute Force choc

Illustration V-6 Facteur de chute (Doc Petzl - 8 Ko)

Illustration V-7 Force choc (Doc Petzl - 7 Ko)

{Conseil : les élingues en acier, les sangles et les anneaux se comportent comme les cordes très statiques et sont donc aussi dangereux.
De plus, lorsque on relie la longe à une ligne de vie (corde, câble, barre verticale ou oblique, lisse), le mousqueton va coulisser jusqu’au premier ancrage. Mieux vaut que celui-ci soit tout proche car au-delà du Facteur de chute 2 (comme il y a glissement, il peut alors dépasser 2), plus rien n’est garanti}

FILL-AIR

[anglais : to fill = remplir] système de communication général pour les annonces et la sécurité, utilisant son propre réseau de haut-parleurs.

GRAND SECOURS

système de sécurité (colonne en charge dite humide), situé dans les cintres, destiné à inonder, grâce à des sprinkleurs, tout le plateau en cas d’incendie avec un débit de 10 litres/m2 par minute.

LIGNE
DE VIE

les lignes de vie permanentes sont réalisées avec des câbles en acier (de diamètre 8 mm au minimum) ou des rails (voir EPI). Toutefois, il est possible, pour des interventions ponctuelles, de mettre en place des lignes de vie en corde statique, facilement installées et démontées.
Pour être en permanence en sécurité, le travailleur s’assure grâce à une poignée autobloquante (voir Bloqueur) placée en bout de longe sur la ligne de vie et peut monter et descendre librement, se déplacer sans gêne le long de la ligne de vie et être libre de ses mouvements. S’il chute, la poignée se bloque et le retient instantanément.

Ligne de vie

Illustration V-8 Exemple de ligne de vie (5 Ko)

La ligne de vie permet également de travailler en suspension sur la corde. Il peut alors se libérer les deux mains et travailler ainsi en sécurité plus efficacement.

LONGE

courte longueur (pas plus de 2 mètres) de corde dynamique (de 10 à 12 mm de diamètre) terminée par 2 boucles nouées (noeud de 8) ; une est reliée au baudrier, l’autre, muni d’une pince ou d’un crochet-mousqueton de grande ouverture, sert pour s’accrocher aux amarrages ou à la ligne de vie et à encaisser le choc d’une chute. Voir Se vacher.

Pinces

Illustration V-9 Exemples de pinces (6 Ko)

{Conseil : l’utilisation d’un mousqueton en cravate autour du tube d’un pont (50 mm) est très dangereuse car, même à vis, il n’est pas prévu pour travailler latéralement en porte à faux}

Elle peut être simple ou double, en V (de longueur environ 40 et 70 cm), pour faciliter la progression surtout au passage des points fixes, tout en restant assurer en permanence sur l’un des brins. Il existe des longes à longueur variable et réglable (plus elle est courte, mieux c’est).

Longe double

Illustration V-10 Longe double en V avec absorbeur d’énergie (Doc Petzl - 3 Ko)

{Conseil : les longes métalliques ou en sangles sont à proscrire (voir Facteur de chute), sauf celles équipées d’un absorbeur d’énergie. Voir EPI}

M1 / M2 / M3

classification qui traduit les propriétés des produits testés selon tel ou tel scénario d’incendie :
  • M0 : non-combustibilité totale ;
  • M1 : non-inflammable (typiquement rideaux, tentures et éléments de décoration de la cage de scène) ;
  • M2 : difficilement inflammable (typiquement revêtements muraux posés ou collés de la cage de scène) ;
  • M3 : moyennement inflammable ;
  • M4 : facilement inflammable (typiquement revêtements de sol posés ou collés de la cage de scène) ;
au delà de M4 : très facilement inflammable et donc interdit dans le spectacle.
Les propriétés des produits sont soit naturelles, soit obtenues par apprêt ou imprégnation d’ignifugeant (souvent toxique).

Montagne (corde de)

cf. Cordage.

Pass

cf. Backstage.

Polyamide

cf. Cordage.

RAPPEL

descente en glissant le long d’une corde. La vitesse de chute est contrôlée grâce au descendeur par la main qui module l’intensité du freinage par la tension de la corde en aval du descendeur. Ce n’est autre qu’une chute contrôlée ! Deux techniques s’opposent :
  • en alpinisme (où on monte puis on redescend), la corde est "en moulinette", en double, à cheval sur un amarrage. Arrivé au sol, on peut rappeler facilement la corde en tirant sur un des 2 brins (c’est pourquoi on parle de rappel).

    Rappel au 8

    Illustration V-11 Rappel au 8 avec Shunt sur corde en double
    (Doc Petzl - 9 Ko)

  • en spéléologie (où on descend avant de remonter), la corde est en simple, fixée au sommet (elle devra donc pouvoir être décrochée après si on ne remonte pas).

    Rappel spéléo

    Illustration V-12 Rappel spéléo avec Stop sur corde en simple
    (Doc Petzl - 7 Ko)

On ajoute par sécurité, pour permettre de retenir la chute, en cas de lâchage accidentel du descendeur (malaise, heurt d’objet, électrocution...) un dispositif d’autoassurance : Cela permet aussi de s’arrêter en cours de descente et de travailler les mains libres (travaux acrobatiques).

{Conseil : Pensez à utiliser un mousqueton à vis, à vérifier la longueur de la corde et à faire un noeud d’arrêt à son extrémité (bonjour le vol si elle est trop courte !...)}

RIA

[acronyme de Robinet d’Incendie Armé] appareil de lutte contre l’incendie constitué de :
  • un dévidoir de 565 cm de diamètre à alimentation axiale avec robinet ;
  • 20 ou 30 mètres de tuyau semi-rigide ;
  • une lance sertie munie d’un robinet jet-diffuseur.
La norme AFNOR NFS62.201 définit 2 modèles de RIA R5 type P :
Modèles de RIA
Type Longueur Pression service Débit Portée droit
DN25 20 ou 30 m 1,2 Mpa (12 bars) 70 l/min 16 m
DN40 20 ou 30 m 0,7 Mpa (7 bars) 157 l/min 22 m

RIDEAU
DE FER

rideau métallique étanche, situé devant tous les autres par rapport au public, qui obture en cas d’incendie, en tombant de son propre poids, le cadre de scène pour isoler la cage de scène de la salle coté spectateur. Il doit résister au moins 1 heure au flammes.
Les règles de sécurité exigent, afin de s’assurer de son bon fonctionnement, qu’on le manipule une fois avant chaque spectacle (donc que rien n’entrave sa descente) devant au moins 10 témoins, et qu’il soit fermé la nuit lorsque le théâtre est vide.

Consulter l’annexe : Exemple de cage de scène

SORTIE
DE
SECOURS

la loi sur la sécurité dans les ERP impose des Sorties de Secours qui doivent être toujours signalées (enseignes lumineuses équipées de batterie) au public.
En plus et indépendamment des contraintes des Unités de Passage, il faut prendre en compte que :
  • la notion de Sortie de Secours est différente de celle de porte (i.e. une sortie peut être composée de plusieurs portes) ;
  • les sorties sont considérées comme différentes si la distance entre elle est supérieure à 5 mètres ;
  • le nombre de Sortie de Secours dépend de la capacité de la salle (nombre de spectateurs + personnel technique) :
    un dégagement pour 500 personnes ou fraction de 500 personnes plus un (e.g. : 2 pour 420 personnes, 4 pour 1 420 personnes) ;
  • le total de la largeur des Sortie de secours est donné en Unités de Passage par la capacité de la salle :
    une Unités de Passage pour 100 personnes ou fraction de 100 personnes (e.g. : 5 pour 420 personnes, 15 pour 1 420 personnes).

Spéléo (corde)

cf. Cordage.

Statique (corde)

cf. Cordage.

SWL

[anglais : Safe Working Load = charge de travail sans danger] cf. CMU.

TRIBUNE

la structure métallique des tribunes démontables, est, en général, construite sur la base d’une trame rectangulaire de 3 m de profondeur par 1,8 m de large pour 4 sièges (sinon on considère une largeur de siège de 0,50 mètre par personne).

Coupe tribune

Illustration V-13 Coupe tribune 21 rangs (Doc Samia - 8 Ko)

Les charges verticales d’exploitation (avec un calage minimum réglementaire de 0,50 × 0,50 m) sont de :
  • 400 kg/m2 pour les tribunes démontables avec sièges, en intérieur et de 3 mètres de hauteur maxi - garde-corps résistant à 100 kg/m linéaire (Classe A) ;
  • 500 kg/m2 pour les tribunes démontables avec sièges - garde-corps résistant à 170 kg/m linéaire (Classe B) ;
  • 600 kg/m2 pour les tribunes démontables avec places debout - garde-corps résistant à 170 kg/m linéaire (Classe C).
Les règles pour les escaliers et la circulation sont :
  • pour les tribunes extérieures :
    Règles pour les tribunes extérieures
    Nombre
    Unités de
    Passage
    Nombre de
    spectateurs
    Largeur du
    passage
    11500,90 m minimum
    23001,40 m minimum
    34501,80 m minimum
    46002,40 m minimum
    nn × 150n × 0,60 m minimum
    et ainsi de suite avec :
    • 40 personnes maxi entre 2 escaliers et
    • 20 personnes maxi contre un garde-corps ;
  • pour les tribunes intérieures à vocation spectacle :
    Règles pour les tribunes intérieures
    Nombre
    d'UP
    Nombre de
    spectateurs
    Largeur du
    passage
    11000,90 m minimum
    22001,40 m minimum
    33001,80 m minimum
    44002,40 m minimum
    nn × 100n × 0,60 m minimum
    et ainsi de suite avec :
    • 16 personnes maxi entre 2 escaliers et
    • 8 personnes maxi contre un garde-corps.
Les principaux fabricants sont Samia®, Devianne Duquesnoy®, Husson Collectivités®.

UNITÉS
DE
PASSAGE

[acronyme UP] sert à définir la largeur des Sorties de Secours. La largeur unitaire de l’UP dépend du nombre total d’UP du dégagement :
Largeur des unités de passage
Nombre
d’UP
Valeur
de l’UP
Largeur du passage
10,90 m1 × 0,90 = 0,90 m
20,70 m2 × 0,70 = 1,40 m
>=30,60 mn × 0,60
(pour 3 : 3 × 0,60 = 1,80 m)
Si une porte fait 2,40 m de large, elle compte donc pour 4 UP (4 × 0,6 = 2,4).

VACHER (Se)

[argot montagne] s’assurer, au moyen de la longe reliée au baudrier et terminée par un moustique, ou un noeud de vache, à un point d’accrochage solide (voir Facteur de chute), pour avoir les mains libres en toute sécurité.

WLL

[anglais : Working Load Limit = charge limte de travail] cf. CMU.

Notes

1

ce cycle de 1 h 30 se retrouve aussi pour la vigilance notamment lors de la conduite sur route...  Retour au texte

2

Union Internationale des Associations d’Alpinisme (Site web www.uiaa.ch).  Retour au texte

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Contact : E-mail Fred fborzeix@wanadoo.fr