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liste des effets propres à ce paradoxe
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tableau
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3 - effet d'ensemble / autonomie
effet analytique
a15
des
formes analogues, séparées les unes des autres par des
cloisonnements ou par de très grands vides, peuvent être
lues comme formant un groupe de formes semblables ou être
considérées isolées les unes des autres
1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 15 fait / défait :
on peut lire que les diverses formes sont regroupées ensemble
grâce à leur similitude qui les apparente, mais les parois ou les grands vides qui les séparent nous
permettent aussi nier qu'il y ait une quelconque relation entre elles.
Ce regroupement visuel possible est un effet qu'elles font ensemble, tandis
que la négation de leur relation revient à les
considérer comme autant de formes autonomes les unes des autres
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe
relié / détaché : les formes séparées
les unes des autres sont reliées par les cloisons ou par les surfaces vierges qui les séparent
3 - il s'organise au moyen du paradoxe
le centre / à la périphérie : il semble stablement acquis
que les formes sont bien séparées les unes des autres et donc indépendantes
les unes des autres, mais la perception de leur regroupement visuel déstabilise cet acquis
4 - il est noué par le paradoxe clef
entraîné / retenu : nous hésitons entre l'alternative
de considérer que les formes sont indépendantes les unes des
autres et l'alternative de considérer qu'elles sont regroupées ensemble
Justification du caractère analytique de type lecture :
il faut choisir de lire le regroupement visuel que suggèrent les
formes ou bien choisir de lire qu'elles sont complètement
séparées les unes des autres
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les exemples de référence
Cas de la séparation par des cloisonnements :
étape C0-35 en Occident - la fenêtre Est de la Lady Chapel à Ely (1373) : de
petits morceaux de forme se répandent sur les nervures principales,
un peu comme le font des épines sur les tiges d'un rosier. Ces petits
arcs courbes sont lovés à l'intérieur des grandes formes
en flamme générées par les nervures, et ces fortes nervures
sont autant de barrières qui compartiment la surface en tronçons
autonomes. Mais le rappel sur toute la surface de ces amorces courbes similaires
crée une texture d'ensemble qui contredit le compartimentage des nervures
et qui met toutes ces "épines" en relation mutuelle : on peut les repérer toutes ensemble
Cas de l'isolement par de grands vides :
étape D0-14 en Occident - Balthasar Neumann (1687-1753) - église de Vierzehnheiligen (1743-1772) : des
motifs isolés en rocaille se répandent un peu partout, sur
les murs, sur les piliers, sur le bas des voûtes, et certains essaient
même de s'échapper du haut des chapiteaux. Ces espèces
de flammes/feuillages qui naissent et qui s'élancent de part en part
n'ont aucune logique formelle si on les considère seulement depuis
l'endroit où ils sont. À ne regarder que les chapiteaux par
exemple, on ne comprend pas pourquoi des parties s'en élancent et
cherchent à s'échapper. Ce n'est que si on les considère
comme aspirées par "plus haut" que l'on peut trouver une raison d'être
au mouvement de de toutes ces rocailles : elles sont les morceaux d'une dynamique
qui se fait sentir en tout point de l'édifice, elles sont les morceaux
d'un flux généralisé.
Mais, dans le même temps, leur isolement absolu, leur éloignement
complet des autres morceaux de la dynamique, permet qu'elles s'affirment
complètement isolées et complètement indépendantes
des autres, telles des taches mouvantes sans lien entre elles, dispersées
sur l'ensemble de la surface
utilisation aux époques anciennes
utilisation aux époques plus récentes
étape D0-12 en Occident - la Dame à la Licorne (fin 15ème) : les
petits animaux se fondent dans la scène d'ensemble en peuplant régulièrement son paysage, mais ils montrent leur autonomie en ne participant pas à
la scène centrale qui donne sa signification à l'ensemble de
la tapisserie, et en regardant ailleurs, inintéressés à ce qui se passe. Dans ce cas, ce ne donc sont pas des effets purement
plastiques qui permettent l'autonomie, mais la signification symbolique des attitudes
étape D0-14 en Occident - Asam - Saint-Jean-Népucémène à Munich (1686-1739) : [séparation par des cloisonnements] des
formes analogues se répondent d'un bout à l'autre du volume
: élévation des bras que font les personnages répartis
sur divers étages de la nef, courbes des torsades des colonnes, diverses
rocailles tordues, flammèches ondulant dans le ciel peint tout en
haut. En contraste, des rebords fortement soulignés isolent ces formes,
les coupent les unes des autres
utilisation aux époques préhistoriques
utilisation à l'époque contemporaine
dernière mise à jour de cette fiche : 26 octobre 2014
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