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tableau

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4 - ouvert / fermé

effet synthétique s9    a - une ouverture s'ouvre sur une surface fermée   b - une paroi vitrée est doublée par une paroi opaque 1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 9 continu / coupé : d'abord nous croyons avoir affaire à une ouverture (ou à une transparence), puis nous constatons qu'elle est bouchée (ou il s'avère qu'elle est contrariée par une paroi opaque qui la double). L'aspect de l'ouverture nous apparaît donc très contrasté à chacune des deux étapes qui se succèdent en continu : d'abord, c'est effectivement une ouverture laissée à notre regard à travers la paroi, puis c'est une fermeture brutale 2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe  lié / indépendant : les deux temps correspondent à des dispositifs très autonomes l'un de l'autre du bâtiment, mais le mur aveugle reste attaché à l'ouverture qu'il bouche, et, dans le cas d'une transparence, notre regard lie ensemble la paroi transparente et la paroi opaque qui la double 3 - il s'organise au moyen du paradoxe  même / différent : les deux étapes correspondent à des comportements différents de la paroi, puisqu'une fois elle est ouverte ou transparente, et que l'autre fois elle est fermée ou opaque 4 - il est noué par le paradoxe clef  intérieur / extérieur : nous associons, à l'intérieur d'un effet d'ensemble d'ouverture contrariée, deux dispositifs autonomes qui font chacun l'effet inverse de l'autre Justification du caractère synthétique de type lecture : la surprise ou la déception de constater que l'ouverture ne donne que sur une surface fermée, impliquent la coexistence simultanée de l'effet d'ouverture et de l'effet de fermeture

les exemples de référence

Expression a - cas d'une ouverture devant une surface fermée :
   étape romane C0-32 en Occident - les bandes lombardes de Tournus (début du 11ème) : les percements de la façade ouvrent sur un mur aveugle

Expression b - cas d'un vitrage devant une paroi opaque :
étape D0-41 - Jean Nouvel (né en 1945) - le Centre de Congrès Vinci à Tours : juste derrière la paroi vitrée, un mur aveugle : la transparence n'ouvre ici que sur l'opacité. Cet effet n'était pas possible dans l'antiquité ou au moyen-âge, puisqu'il nécessite la maîtrise du verre bien transparent et en grande surface, mais il correspond à la même expression que les arcades aveugles de ces périodes anciennes - source de l'image : document UNSFA

utilisation aux époques préhistoriques

utilisation aux époques anciennes

   étape romane C0-32 en Occident - le chevet de ND du Port à Clermont-Ferrand (1ère moitié du 12ème) : on peut dire que chaque chapelle dispose de deux enveloppes : un mur plein massif cintré (si l'on néglige sa baie), et, posé à cheval par-dessus, un "tabouret" formé par des colonnes et par un toit. L'enveloppe du mur massif est fermée, tandis que le tabouret dont les colonnes sont les pieds est presque complètement ouvert, et il ouvre . . . sur le mur fermé

   étape romane C0-32 en Occident - une baie du château de Hedingham (vers 1135) : on ne sait décider s'il s'agit d'une colonne située devant le mur (l'espace tout autour de sa circonférence restant ouvert) ou s'il s'agit d'une colonne prise dans le corps du mur (le trajet qui fait le tour de la colonne venant alors buter contre lui)

   étape romane C0-32 en Occident - le porche à entonnoir d'Aulnay (milieu du 12ème) : chaque arc se loge dans l'ouverture d'un arc plus grand dont il bouche le fond

utilisation aux époques plus récentes

utilisation à l'époque contemporaine

étape D0-41 - Dominique Perrault (né en 1953) - la Bibliothèque Nationale de France : les parois vitrées des tours ne permettent de voir, à travers elles, que des panneaux de bois opaques qui les doublent sur presque toute leur surface

dernière mise à jour de cette fiche : 10 août 2004

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