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liste des effets propres à ce paradoxe
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5 - ça se suit / sans se suivre
effet synthétique
s3
imbrication de surfaces en aplat non orientées et de graphismes linéaires forçant une lecture par trajets
1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 3 effet d'ensemble / autonomie :
une forme d'ensemble est obtenue par l'imbrication de parties
traitées de façons très autonomes l'une de
l'autre, l'une étant traitée en graphismes
linéaires dont les trajets se suivent des yeux, et l'autre
étant traitée en aplats qui ne proposent aucun trajet
à suivre mais laissent au contraire le regard errer vaguement
sans pouvoir se diriger vers un endroit précis
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe
ouvert / fermé : les graphismes linaires se suivent des yeux
tandis qu'il n'y a rien à suivre de spécial sur les surfaces en aplat
3 - il s'organise au moyen du paradoxe
ça se suit / sans se suivre : il est lui-même en cause dans
l'appui, ce qui implique que les endroits où cela se suit des
yeux (les graphismes linéaires) sont distincts des endroits
où il n'y a rien à suivre des yeux (les surfaces en aplat)
4 - il est noué par le paradoxe clef
homogène / hétérogène : les diverses
parties sont suffisamment homogènes entre elles pour être
rassemblées dans ce que nous ressentons comme une seule forme
globale, mais elles restent séparées par leurs
traitements hétérogènes qui font que les unes sont
traitées en graphismes linéaires et que les autres sont
traitées en aplats non orientés
Justification du caractère synthétique de type lecture :
l'imbrication des deux traitements plastiques implique une incertitude
permanente sur la façon d'aborder la lecture de la forme, et
donc simultanément de chercher à suivre des yeux et d'y renoncer
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l'exemple de référence
étape B0-20 - bison recroquevillé à Altamira : la
plus grande partie de l'animal est colorée par un large aplat rouge.
Notre regard erre mollement sur l'ensemble de cette surface qui recouvre
son dos et s'enfonce entre ses membres. Autour de cette surface, le trait
bien marqué qui dessine le contour du bison nous oblige à le
suivre de façon très précise et, imbriquées à
l'intérieur de la grande surface rouge, les petites surfaces colorées
grises ou rouges qui dessinent les pattes, nous entraînent elles aussi
à les lire en suivant précisément leur tracé
en zigzag. Sur le large aplat notre regard n'a donc rien de spécial
à suivre, à la différence des traits du contour et des
membres bien dessinés qu'il doit suivre pour les lire
utilisation aux époques préhistoriques
étape B0-20 - un bison de Niaux : tout
le centre de l'animal est occupé par une large surface laissée
sans aucun trait, et sur laquelle se lit seulement le fond du rocher. On
trouve aussi des morceaux de surface plus petits traités de la même
façon : entre les deux rangées de poils du dessus de l'encolure,
au centre de la bosse du dos, sur la joue, et dans un triangle vide de poils
au niveau du cou. Ces surfaces uniformes ne nous proposent aucune orientation
de lecture, et notre regard erre au hasard pour les parcourir. À l'opposé,
les traits de contour et les rangées de poils conditionnent fortement
la direction de notre regard, car ils nous forcent à suivre la direction
précise de leur tracé. Bref, notre regard suit précisément
la représentation du bison à l'endroit des rangées de
poils et des contours, mais il ne la suit pas et erre librement à
sa surface aux endroits vides de traits
étape B0-21 - taureau à Teyjat : le
contour nous propose de lire un trait à suivre des yeux, tandis que
l'intérieur du corps laissé sans aucun relief ni modulation
d'aspect ne nous propose qu'une surface où notre regard erre vaguement
en tous sens, car à l'intérieur du corps il n'y a rien à
suivre des yeux
utilisation aux époques anciennes
utilisation aux époques plus récentes
étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - Vénus (gouache découpée) : l'observation
des surfaces colorées se fait en promenant de-ci de-là notre
regard sur ces surfaces, sans lui donner une direction bien précise,
mais au contraire en les parcourant au hasard. Par opposition, la lecture
du contour de ces surfaces se fait exclusivement en suivant précisément
et continûment le tracé qui sépare le blanc de la couleur
bleue
utilisation à l'époque contemporaine
dernière mise à jour de cette fiche : 17 août 2004
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