accueil accueil

liste des effets propres à ce paradoxe  liste
tableau tableau

5 - ça se suit / sans se suivre
p3
effet synthétique
s4
croquis Maz d'Azil   a - plusieurs façons de lire la forme se font concurrence, et elles partagent certains tronçons de lecture

croquis Civaux   b - deux formes ne peuvent pas suivre une autre en même temps, et l'on doit mentalement omettre l'une d'elles


1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 4 4 ouvert / fermé : toutes les formes se suivent, mais aucune des lectures qui se proposent ne permet que toutes les formes se suivent en même temps, soit parce que certains trajets sont laissés de côté (cas a), soit à cause d'incompatibilités logiques (cas 2)
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 5 ça se suit / sans se suivre : il est lui-même en cause dans l'appui, ce qui implique que, pour chaque lecture possible, les formes qui se suivent en continu sont distinctes de celles qui ne suivent pas (cas a) ou qui ne peuvent pas logiquement suivre en même temps (cas b)
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 6 homogène / hétérogène : la forme est rassemblée en une continuité homogène, mais, lorsque l'on opte pour une de ses lectures possibles, des parties doivent être séparées car elles se montrent hétérogènes avec celles qui sont prises en charge par cette lecture
4 - il est noué par le paradoxe clef 7 rassembler / séparer : la forme est rassemblée en continuité, mais chacune des lectures qui en sont possibles nous oblige à nous séparer d'une au moins de ses parties qui se montre incompatible avec cette lecture

Justification du caractère synthétique de type identification : c'est parce que nous cherchons à faire suivre dans une même lecture des parties qui lui sont incompatibles, que nous mettons en évidence le fait que ces parties ne peuvent pas suivre les autres formes

les exemples de référence

Expression a, cas des lectures concurrentes :
voir l'image aller à l'analyse  étape B0-20 - le faon aux oiseaux du Mas d'Azil : l'équilibre précaire de l'animal qui plonge en avant et le mouvement brutal de la tête qui se retourne complètement font que cette sculpture est pleine d'animation et que nous sommes fortement entraînés à suivre les directions et les mouvements qu'elle suggère : elle nous entraîne à lire comment les formes se suivent et à ne pas nous contenter de la lecture statique de formes inertes. Donc, cela se suit fortement. Mais cela se suit de tellement de façons différentes que nous ne pouvons pas opter pour un sens de lecture préférentiel :
         - on peut lire le mouvement vertical très présent par lequel la patte arrière s'appuie sur le bâton, monte dans son prolongement jusqu'aux oiseaux, redescend avec le corps basculé du faon, puis revient sur le bâton par l'intermédiaire de la patte avant.
         - dans cette première lecture, on a nécessairement négligé le mouvement de la tête. Si l'on y prête attention, il faut alors éviter de revenir vers le bâton, et considérer la façon dont le mouvement du corps qui plonge vers l'avant se retourne avec la tête et avec le regard du faon vers les oiseaux qu'il s'étonne de trouver sur son arrière-train.
         - on peut aussi considérer le mouvement autonome des trois pattes : décidément la patte arrière du premier plan se lit en prolongement du bâton, du bas vers le haut, mais la patte avant peut aussi bien se lire comme le prolongement du corps qui vient rejoindre le bâton en plongeant vers le bas, ou comme l'appui ferme grâce auquel il garde son équilibre, et dans ce cas nous lisons plutôt comment la patte avant prolonge le bâton et soutien le buste du faon. Et puis il y a aussi la patte arrière du second plan, qui joue également un rôle dans la perception de la posture du faon et dans la façon dont il s'arc-boute pour se maintenir en équilibre. Cette patte nous propose encore un autre chemin visuel à suivre, un autre parcours qui descend de la cuisse arrière et vient cette fois buter contre le milieu de la patte avant.
En conclusion donc, cela se suit, et cela se suit même violemment, mais nous sommes sollicités par trop de directions différentes ou contradictoires entre elles, de telle sorte que nous ne pouvons jamais franchement opter pour l'une plutôt que pour l'autre, et que finalement nous ne devons en suivre véritablement aucune si nous voulons lire la forme dans toutes ses richesses et dans toute sa complexité

faon du Mas d'Azilcroquis Mas d'Azil

Expression b, cas des parties surabondantes :
voir l'image aller à l'analyse  étape romane C0-32 en Occident - un chapiteau de Civaux (12ème) : la représentation de droite du corps suit incontestablement la tête . . . si l'on observe ce côté-là du chapiteau, mais si l'on considère l'autre face on se dit que c'est la représentation de gauche qui suit la tête, et l'on est forcé pour réaliser cette lecture de faire comme s'il n'y avait pas aussi une vue du même corps du côté droit du chapiteau. Donc, selon le choix que l'on fait du côté à observer de façon privilégiée, l'une moitié du corps suit ou ne suit pas la tête
Civaux - démoncroquis Civaux


utilisation aux époques préhistoriques

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-20 - le Cheval Sautant de Bruniquel : [expression b] la patte arrière gauche suit le corps vu du côté droit du bâton, mais elle ne le suit pas lorsque l'on considère sa représentation située sur le côté gauche du bâton, parce qu'il faudrait alors considérer qu'il y a deux pattes arrière gauche
cheval de Bruniquelcroquis Bruniquel


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes


utilisation à l'époque contemporaine


dernière mise à jour de cette fiche : 18 août 2004

accueil accueil
top haut
liste des effets propres à ce paradoxe  liste
auteur