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Une société faite / défaite
Une économie qui fonctionne sur sa propre destruction, qui se nourrit de sa propre destruction et qui
prolifère grâce à celle, cette fois encore nous en trouvons un bon exemple dans les pratiques récentes de notre société contemporaine.
En effet, on peut assimiler ce fonctionnement à la pratique généralisée de la mode, par laquelle certains produits, certaines musiques ou certains
films deviennent soudainement un événement mondial puis tombent dans un oubli complet, laissant aussitôt place à un autre produit, une autre
musique ou un autre film qui suivra le même chemin.
En amont de ces événements, des sociétés se forment pour les préparer, les fabriquer,
les diffuser et les commercialiser avec l'ensemble de leurs "sous-produits dérivés". Ces sociétés doivent intégrer le principe de la
destruction ou de l’obsolescence rapide de leurs produits pour perdurer, et sont basées sur le principe du lancement répété de "gros coups"
médiatiques. L'industrie américaine du cinéma en particulier, fonctionne de cette façon. L'habillement ou la micro-informatique donnent lieu, de
la même façon, au lancement périodique de nouveaux produits qui périment les anciens et qui deviendront eux-mêmes rapidement caduques.
Ce qui fait le succès des sociétés qui vivent de ce principe et qui tiennent une place de plus
en plus conséquente dans l’économie contemporaine, c’est leur capacité à produire du vite obsolète, du vite cassé, afin de faire
rapidement place à un nouveau produit, et non plus la maîtrise du produit solide qui reste et qui se pérennise.
Traduction dans l'art et la musique du paradoxe "fait / défait"
Pour une raison que
nous expliquons ailleurs [ F
voir cette explication] ce n'est qu'à l'étape suivante
de l'évolution de la société que ce paradoxe sera
le paradoxe caractéristique de l'architecture. Du fait de la transformation
de plus en plus rapide de la société, ce fonctionnement commence
à s'installer avant même que le précédent n'ait
eu le temps de se généraliser, de telle sorte que les artistes
qui correspondent à des étapes successives de la complexité
se retrouvent en fait parfaitement contemporains. Il n'est donc pas possible
de repérer une période précise dans l'art et la musique
relevant du fonctionnement de ce paradoxe, et nous devons trier parmi les
contemporains ceux qui en relèvent.
è
architecture deux exemples d'architectures
qui fonctionnent faites / défaites :
Coop Himmelblau : l'usine Fonder Werk 3 à Kärnten
Miralles : le Centre de méditation Unazuki à Toyama
è
musique les expressions caractéristiques de cet effet
Et l'architecture de la société qui fonctionne "faite / défaite" ?
Comme indiqué
au début du paragraphe précédent, le paradoxe en jeu
dans l'architecture d'une époque est toujours en retard d'une étape
sur l'évolution des paradoxes en jeu dans la dynamique même
de la société.
La dynamique précédente
de la société était fondée sur le paradoxe
"regroupement réussi / raté", c'est donc ce paradoxe qui
fonctionne dans l'architecture des architectes qui vivent dans une société
qui fonctionne "faite / défaite".
On peut :
è
aller voir l'explication de la cause de cette situation paradoxale "regroupement réussi / raté"
è
voir directement des exemples de l'architecture au "regroupement réussi / raté"
(Valode & Pistre : l'usine l'Oréal à Aulnay-sous-Bois
et Perrault : la Bibliothèque Nationale de France à Paris)
dernière mise à jour de ce texte : 2 septembre 2007
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