I
accueil |
E
Sommaire Musique |
|
G
tableau
des 16 paradoxes
|
tableau
simplifié
C |
L'expression
en musique
des
16 effets paradoxaux
Ce texte ne présente pas l'ensemble des expressions sous forme
musicale des 16 paradoxes, mais donne pour chacun au moins un exemple caractéristique
de son expression analytique, et au moins un exemple caractéristique
de son expression synthétique [ F
aller ci-dessous à la présentation des ces notions].
Sous cette présentation, les effets sont considérés
comme isolés. Dans le cycle du noeud (c'est-à-dire depuis
la Renaissance) ces effets ce combinent à plusieurs, ce qui crée
par conséquent d'autres effets de type mixtes. Ces effets combinés
ne sont pas envisagés, sauf pour ce qui concerne la
musique du XVème siècle.
La musique ne traite
pas des paradoxes de la même façon que les arts plastiques
:
La musique évolue
dans le temps, et en cela elle est analogue aux phénomènes
physiques qui évoluent dans l'espace mais que l'on repère
par les transformations qui s'y opèrent au fil du temps. L'architecture
et les arts plastique en général n'ont pas cette propriété
: ils proposent une forme fixe qui ne se transforme pas comme le temps
passe.
Parce que l'architecture
est privée de l'évolution dans le temps, elle ne peut fonctionner
comme les paradoxes qui résument les phénomènes physiques.
Par exemple, dans le mouvement brownien,
l'uniformité et l'équilibre d'ensemble est obtenu par le
plus complet désordre dans le mouvements des molécules qui
circulent dans tous les sens et se bousculent de la façon la plus
aléatoire. C'est cette opposition entre l'équilibre uniforme
et le désordre aléatoire qui a un caractère paradoxal.
Pour faire jouer ce paradoxe, par nature l'architecture ne peut proposer
un bâtiment sans cesse en mouvement dont toutes les pierres partent
aléatoirement dans tous les sens. L'architecture doit donc transposer
cet effet, c'est-à-dire trouver une façon d'articuler les
formes telle, que c'est la lecture des formes et non les formes elles-mêmes
qui suggérera l'effet paradoxal. Dans le cas de cet exemple, on
a montré que la transposition du paradoxe se faisait à
l'aide de formes qui se suivent sans se suivre. "Ça se suit" fait
un effet de classement régulier qui évoque l'ordre statistique
régulier obtenu grâce au malaxage brownien incessant, et "ça
ne se suit pas" fait un effet qui montre que ce classement est en fait
complètement défait, donc en désordre complet.
Par nature, c'est-à-dire
parce qu'elle évolue dans le temps et peut s'y transforme à
l'aise et de multiples façons, la musique peut évoquer beaucoup
plus directement un équivalent de l'effet paradoxal tel qu'il se
manifeste dans un phénomène naturel. Ainsi, toujours pour
en rester à l'exemple évoqué, il n'y a aucune difficulté
pour une musique de proposer à l'écoute un mélange
de sons qui partent dans tous les sens et qui vont et viennent de façon
très irrégulière. Cependant, si elle se contentait
de faire exactement l'équivalent du phénomène physique,
le caractère paradoxal de l'effet serait masqué. Ainsi, toujours
dans le même exemple, un mélange irrégulier de sons
très variables aurait à l'écoute pour résultat
statistique de faire un son uniforme. Ce serait exactement ainsi que cela se
passe dans un fluide, mais il n'en ressortirait rien d'utile car l'un des
aspects du paradoxe (l'uniformité statistique d'ensemble) gommerait
complètement l'autre aspect (le désordre dans le détail).
La musique doit donc décomposer l'effet, pour faire ressortir à
l'écoute ce qu'il contient de paradoxal. Par exemple, elle peut
proposer un son unique qui n'arrête pas de monter et de descendre
à toute vitesse pour suggérer l'agitation désordonnée,
et proposer en comparaison un son fixe qui évoque la stabilité.
De façon générale,
et dans la limite de ce que nous venons d'expliquer, les effets musicaux évoquent donc souvent les effets physiques
qui fonctionnent selon les mêmes paradoxes.
Pour cette raison,
les noms donnés aux paradoxes afin d'éclairer les transpositions
indispensables aux arts plastiques, ne sont pas du tout évocateurs
de ce qui se passe en musique. Pour eux, il vaut mieux se souvenir du phénomène
physique équivalent, et le symbole graphique donné à
chaque paradoxe est le vrai "nom" du paradoxe qui soit pertinent pour l'analyse
musicale. Dans le tableau récapitulatif,
sous le nom du paradoxe, on a aussi donné en résumé
ce qui se passe en général dans la musique pour chacun des
paradoxes.
A la différence
des arts plastiques, la musique n'est pas décalée d'une étape
par rapport au fonctionnement dynamique de la société :
Ce point est expliqué dans le texte : décalages
architecture / musique
Expressions analytiques
et synthétiques :
Dès lors qu'elle
veut suggérer un effet paradoxal en décomposant ses aspects,
comme les arts plastiques la musique se trouve affrontée au fait
incontournable que les aspects contradictoires d'un paradoxe ne tiennent
pas ensemble, du moins lorsque le paradoxe fonctionne réellement.
S'ils pouvaient tenir ensemble . . . il n'y aurait rien de paradoxal dans
leur mise ensemble [ F
voir ce point].
Comme les arts plastiques
[ F
voir l'explication], la musique ne peut s'approcher du paradoxe qu'en
le faisant voir selon deux aspects dont aucun n'est vraiment paradoxal
: son expression analytique et son expression synthétique.
Comme pour l'architecture,
l'expression analytique pour la musique permet d'exposer le plus clairement
possible chacun des deux aspects en conflit dans le paradoxe. Ces deux
aspects ne sont incompatibles que s'ils fonctionnent ensemble. L'architecture
les séparait dans l'espace et c'est seulement notre lecture des
formes qui les confrontait, la musique naturellement va les séparer
dans le temps : on va les entendre l'un après l'autre et c'est notre
mémoire qui va les confronter. Comme dans l'architecture, cette
séparation tue l'aspect foncièrement paradoxal en décortiquant
son fonctionnement.
Comme dans l'architecture
aussi, l'expression synthétique cherche a montrer l'effet réel
produit par le paradoxe lorsque ces deux aspects incompatibles agissent
en même temps, mais il doit s'abstenir pour cela de faire vraiment
fonctionner le paradoxe. Ainsi, dans l'exemple donné plus haut du
brassage brownien, la musique ne va proposer qu'une seule voix qui monte
et qui descend librement, et la notion d'équilibre sera donnée
par le mouvement équilibré de cette voix autour d'une position
moyenne. De cette façon le fonctionnement véritable du paradoxe
ne sera pas du tout recréé, mais l'effet du fonctionnement
véritable de ce paradoxe sera donné : on entendra simultanément
de l'instabilité et de l'équilibre.
Sur le caractère très partiel des exemples donnés ci-dessous :
De façon générale, la présentation de ce site est nettement plus avancée
pour ce qui concerne les arts plastiques que pour ce qui concerne la musique. Pendant quelques temps encore je vais me concentrer à enrichir d'abord la partie du site consacrée
aux arts plastiques, et l'on peut voir, par exemple
en allant sur la page qui conduit aux expressions plastiques du paradoxe "intérieur / extérieur", combien ce paradoxe par exemple peut avoir d'expressions différentes.
Sans aucun doute il en va de même en musique.
Fondamentalement d'ailleurs, tous les exemples déjà donnés pour ce qui concerne les arts plastiques et qui sont accessibles par les liens
de ce tableau qui les regroupe tous (il s'ouvre dans une autre fenêtre qui lui est réservée),
peuvent illustrer un effet musical voisin de l'effet plastique décrit. Certes, j'ai expliqué un peu plus haut que la musique ne traite pas les paradoxes de la même façon
que le font les arts plastiques, mais ce développement vaut surtout pour les effets synthétiques qui se déroulent simultanément au déroulement du fil du temps.
Dans le cas des effets musicaux analytiques qui font appel à la mémoire de ce qui a été entendu précédemment, il n'existe pas de différence
fondamentale entre la musique et les arts plastiques.
[nota : le développement précédent est un additif du 1er mai 2002]
0
- le cycle du point
-
0 - paradoxe du centre à la périphérie
[ F
généralités]
= partout et tout autour, du semblable
Fonctionne comme un atome fermement tenu en place dans un réseau
cristallin régulier à l'intérieur duquel il bute de tous côtés contre des semblables à lui-même qui l'enserrent [ F voir].
Effet analytique : monotonie au fil du temps, c'est toujours
des choses ou des effets semblables qui reviennent
Effet synthétique : les thèmes équivalents
s'entrelacent et un thème est entouré de thèmes semblables.
La notion de choeur est aussi utilisée pour cet effet = trame faite
de plusieurs voix semblables. Au piano, ce peut être aussi la frappe
simultanée de plusieurs notes formant un groupe = groupe de semblables
ces deux effets dans
l'Ars Antiqua (fin du XIIIème siècle)
ces deux effets dans
l'Ars Nova (XIVème siècle)
ces deux effets dans
un Canon de l'époque Renaissance (XVème siècle)
-
1 - paradoxe entraîné / retenu [ F
généralités]
= bouge sur place
Fonctionne comme un atome qui s'agite frénétiquement
autour d'une place qu'il ne peut pas quitter [ F
voir].
Effet analytique : virevoltes libres ramenant régulièrement
sur une même note
Effet synthétique : une note fixe et des notes
qui s'agitent symétriquement autour
ces deux effets dans
l'Ars Antiqua (fin du XIIIème siècle)
ces deux effets dans
l'Ars Nova (XIVème siècle)
ce paradoxe dans
un Canon de l'époque Renaissance (XVème siècle)
ces deux effets dans
un Canon de l'époque maniériste (XVIème siècle)
ce paradoxe dans
une chanson de Jannequin (XVIème siècle)
-
2 - paradoxe mouvement d'ensemble / autonomie [ F
généralités]
= libres agitations coordonnées
Fonctionne comme un réseau d'atomes près de la fusion
: chaque atome suit un trajet propre, mais un atome ne bouge que si une
place est libérée par le mouvement d'un autre [ F
voir].
Effet analytique : plusieurs voix se font valoir simultanément
en ayant chacune un rythme bien différent des autres, et périodiquement
ces voix diverses se mettent à faire la même chose en taisant
leur autonomie
Effet synthétique : plusieurs voix font des choses
tellement incohérentes entre elles que l'on ne parvient pas à
les saisir simultanément, bien qu'on les entende ensemble
ces deux effets dans
l'Ars Antiqua (fin du XIIIème siècle)
ces deux effets dans
l'Ars Nova (XIVème siècle)
ce paradoxe dans
un Canon de l'époque Renaissance (XVème siècle)
ce paradoxe dans
une musique de Monteverdi (XVI-XVIIème siècle)
ce paradoxe dans
une musique de Lully (XVIIème siècle)
-
3 - paradoxe fermé / ouvert [ F
généralités]
= prisonnier / libre
Fonctionne comme un fluide où les atomes sont simultanément
pris dans une multitudes de réseaux qui se neutralisent mutuellement
[ F
voir].
Effet analytique : alternance de saccades rapides puis
de longs repos sur une même note = à certains moments les
notes se bousculent, à d'autres moment une note continue librement
sans buter sur une autre
Effet synthétique : on reste bloqué sur
une certaine voyelle dans le texte d'un chant, tandis que le son émis
continue à évoluer librement en hauteur
ces deux effets dans
le chant grégorien
ces deux effets dans
l'Ars Nova (XIVème siècle)
ce paradoxe dans
un Canon de l'époque Renaissance (XVème siècle)
ce paradoxe dans
une musique de J.S. Bach (XVIIIème siècle)
1
- le cycle du classement
-
0 - paradoxe ça se suit sans se suivre [ F
généralités]
= grande agitation
/ équilibre
Fonctionne comme le mouvement brownien des molécules d'un fluide,
où l'agitation la plus désordonnée possible dans le
détail implique statistiquement pour l'ensemble l'uniformisation
de la température, c'est-à-dire de la vitesse moyenne des
molécules [ F
voir].
Effet analytique : alternance entre des moments de forte
instabilité de la hauteur des notes, et des moments stabilisés
sur une seule note
Effet synthétique : libre oscillation de la musique
autour d'une position moyenne d'équilibre
ces deux effets dans
le chant grégorien
-
1 - paradoxe homogène / hétérogène
[ F
généralités]
= appui l'un sur
l'autre de 2 effets indépendants
Fonctionne comme le délitement des couches laminaires d'un fluide,
dont les différences de vitesse internes sont trop importantes pour
être résorbées par le seul brassage du mouvement brownien
des molécules [ F
voir].
Effet analytique : à chaque moment la musique suit
sans rupture la musique précédente, mais il n'y a pas de
régularité (par exemple un rythme stable) qui permette de
deviner ce qu'elle va faire à l'instant suivant. Ainsi chaque moment
musical s'appuie sur le précédent tout en étant indépendant
de lui
Effet synthétique : deux couches musicales ou deux
rythmes musicaux coexistent, s'appuyant l'un sur l'autre à l'occasion
d'endroits où ils se rejoignent, ou d'éclats qu'ils font
périodiquement en commun, mais chacun garde pourtant une autonomie
clairement perceptible et s'écoule comme indépendamment de
l'autre
ces deux effets dans
le chant grégorien
-
2 - paradoxe rassembler / séparer [ F
généralités]
= coincements,
éclats ou rassemblements répétés
Fonctionne comme l'interpénétration locale répétée
des couches laminaires d'un fluide qui commence à entrer dans une
phase turbulente [ F
voir].
Effet analytique : retour répété
de moments où les notes ou les thèmes se regroupent, ces
moments pouvant correspondre à des extinctions de la musique (regroupement
des notes dans le silence) ou au contraire à des éclats (expression
du choc provoqué par la mise ensemble de thèmes inconciliables)
Effet synthétique : un seul fil musical rassemble
en continu deux registres perçus comme bien distincts, par exemple
parce que l'un est fait de notes graves et que l'autre est fait de notes
aiguës. Sur ce continuum, par exemple grace à de brusques changements
de direction, il peut séparer des moments bien distincts les uns
des autres
ces deux effets dans
le chant grégorien
-
3 - paradoxe synchronisé / incommensurable [
F
généralités]
= étonnante
coordination
Fonctionne comme un tourbillon en spirale à la régularité
géométrique étonnante du fait de sa complexité
[ F
voir].
Effet analytique : alternance de moments où des
rythmes apparaissent incompatibles, et de moments où ils se coordonnent
parfaitement pour faire la même chose
Effet synthétique : évolution de voix en
sens contraires (appelée "déchant" dans la musique médiévale),
ou coordination improbable mais réelle de deux rythmes aux vitesses
très différentes
ces deux effets dans
le style de Saint-Martial (début du XIIème siècle)
2
- le cycle de l'organisation
-
0 - paradoxe continu / coupé [ F
généralités]
= fil musical
continu / coupé
Fonctionne comme une allée tourbillonnaire (dite de von Karman)
où les tourbillons en spirale s'enchaînent les uns à
la suite des autres [ F
voir].
Effet analytique : une voix reste longuement (en continu)
sur une seule note, et en change de temps en temps (coupure de la continuité)
pour s'établir une une nouvelle note qu'elle tient à nouveau
en continu
Effet synthétique : une voix est fixe, et une autre
voix fait des contorsions qui se recoupent ou qui recoupent la voix fixe
ces deux effets dans
le style de Saint-Martial (début du XIIème siècle)
-
1 - paradoxe lié / indépendant [ F
généralités]
= événements
autonomes liés entre eux
Fonctionne comme des tourbillons ronds isolés les uns des autres
[ F
voir].
Effet analytique : plusieurs voix aux évolutions
indépendantes s'attachent l'une à l'autre de temps en temps
pour faire un bout de chemin ensemble
Effet synthétique : écarts ou virevoltes,
rapidement ramenées sur le fil musical moyen auquel ils ou elles
semblent attachés
ces deux effets dans
le style de Saint-Martial (début du XIIème siècle)
-
2 - paradoxe même / différent [ F
généralités]
= événements associés ou complémentaires
Fonctionne comme différents tourbillons de même sens qui s'apparient en s'accolant pour faire ensemble un même tourbillonement [ F
voir].
Effet analytique : moments musicaux différents mais construits sur le même modèle, qui se succèdent régulièrement
Effet synthétique : association de deux voix très différentes pour faire quelque chose en commun
ces deux effets dans le style de Saint-Martial (début du XIIème siècle)
-
3 - paradoxe intérieur / extérieur [
F généralités]
= répétition de la même chose ou fixité
Fonctionne comme une hiérarchie tourbillonnaire (des petits tourbillons qui tournent dans de plus grands) qui laisse l'extérieur de la dynamique
pénétrer et traverser en continu tout son intérieur [ F voir].
Effet analytique : ça se répète, ça revient, on ne sort pas de ce retour de la même chose
Effet synthétique : on reste sur une même note (ou sur une même voyelle dans le chant), on n'en sort pas
ces deux effets dans le style de Notre-Dame (fin du XIIème siècle)
3 - le cycle du noeud
- 0 - paradoxe un / multiple
[ F
généralités]
= un / multiple
Fonctionne à la fois comme un phénomène globalement unifié et comme un phénomène divisé en parties qui sont nettement
séparées les unes des autres [ F voir].
Effet analytique : petites évolutions ou instabilités à l'intérieur de la fluctuation d'ensemble du fil musical,
ou, de façon générale, petits effets incorporés dans un effet qui fonctionne sur un ryhtme plus long
Effet synthétique : fil musical qui apparaît unifié, tout en apparaissant simultanément fait de plusieurs
éléments qui se mélangent tels que plusieurs voix ou plusieurs thèmes musicaux qui s'entrelacent dans une texture
uniforme. Ou bien unité conservée d'une syllabe prononcée dans un chant, confrontée à la multiplicité des virevoltes accomplies tout en prononçant cette syllabe unique
ces deux effets dans le style de Notre-Dame (fin du XIIème siècle)
- 1 - paradoxe regroupement réussi / raté [ F généralités]
= regroupé / pas regroupé, ou rassemblement en cours
Fonctionne comme un phénomène qui reste globalement regroupé en continu par le fait même que, en lui-même, il accepte que certaines
parties agissent de façons différentes les unes des autres, ce qui implique qu'elles ne sont pas regroupées dans un même comportement [ F
voir].
Effet analytique : vaste balayage de la gamme par deux fils musicaux qui se resserrent progressivement pour se rejoindre
Effet synthétique : dans un chant, deux voix différentes sont constamment regroupées parce qu'elles disent en même
temps la même syllabe, mais on les entend séparées car elles font des choses différentes de cette syllabe commune.
Par exemple l'une reste sur la même note, tandis que l'autre fait des virevoltes
ces deux effets dans le style de Notre-Dame (fin du XIIème siècle)
- 2 - paradoxe fait / défait
[ F généralités]
= une partie de la musique défait ce que l'autre fait
Fonctionne comme un phénomène qui ne garde une allure régulière (bien faite) que parce qu'il n'est pas formé de parties continues
mais de parties morcellées dont la continuité est brisée [ F
voir].
Effet analytique : à la suite d'une période où plusieurs voix font chacune séparément quelque
chose de bien audible, elles se rejoignent et "s'écrasent" mutuellement, ou se neutralisent mutuellement
Effet synthétique : plusieurs voix font en permanence des choses contraires, par exemple l'une reste sur une note fixe en bourdon très large, pendant que l'autre fait un libre mouvement bien clair
ces deux effets dans
le style de Notre-Dame (fin du XIIème siècle)
- 3 - paradoxe relié / détaché [ F
généralités]
= pulsation, ou bien détachement d'un accent depuis un fond sonore
Fonctionne comme un phénomène où des clivage nets et réguliers apparaissent dans une texture uniformément chaotique [ F
voir].
Effet analytique : pulsation, par exemple ondulation sans fin, ou voix qui se lient puis se détachent en cadence répétée
Effet synthétique : effets symétriques, par exemple montée et descente simultanée de la musique. Ou bien détachement
d'un motif clair ou d'un son tranché depuis un fond sonore duquel il se distingue ou duquel il émerge
ces deux effets dans l'Ars Antiqua (fin du XIIIème siècle)
dernière mise à jour de ce texte : 22 octobre 2007
I
accueil |
E
Musique
|
G
haut |
|
O
auteur
|