Nous ne sommes pas responsables de nos actes :
C'est en effet le message sous-jacent de cet épisode.
MULDER: You know, when I, uh... I first came to work at the FBI, I worked at Violent Crimes, and I saw, I saw the worst of humanity. I saw monsters and I wondered how they became that way, how these men became so evil. I know there were psychological explanations-- victims of their environment, victims of their parents-- but the scientific explanations were never truly satisfying. And I began to think about evil like, like a disease. You know, that it goes from man to man or age to age. Most of us walk around thinking we're incapable of any acts of evil and we are. You know, we can stifle that momentary urge to kill or to hurt. We have some kind of immunity to it. But I think it's possible that there's... an occurrence in somebody's life, a tragedy or a loss that leaves them vulnerable, hurts their immunity to evil, and all of a sudden at that point in their lives when they're weakened, they're open to evil and they can become evil. | MULDER : Vous savez, j'ai commencé à travailler au FBI dans le service des crimes violents ... J'ai vu les pires rebuts de l'espèce humaine ... J'ai vu des monstres ... Et je me demandais comment c'était possible, comment des hommes pouvaient en arriver là, je savais qu'il y avait des explications psychologiques : victimes du milieu ou de leurs parents, mais ...toutes ces raisons ne me semblaient pas satisfaisantes et j'ai commencé à voir le Mal comme une maladie contagieuse , une maladie qui se transmet, d'un homme à un autre, d'une époque à une autre. La plupart d'entre nous se croient à l'abri de cette maladie : c'est faux. Ce qui est vrai, c'est que l'on peut réprimer une envie de tuer ou d'agresser parce qu'on est immunisé contre ça... Mais, je crois possible, que certaines circonstances exceptionnelles, comme un accident ou un deuil rendent certains individus vulnérables au Mal en leur ôtant cette immunité et tout à coup à ce moment de leur vie où ils sont fragilisés , ils sont ouverts au Diable et ils deviennent diaboliques. |
Outre le fait que l'on apprend que Mulder a commencé au FBI dans le service des crimes violents, voilà des paroles bien étranges dans la bouche de Mulder, lui qui est d'habitude si hermétique à la pensée religieuse, mais ce sont surtout des paroles bien discutables : Elles nous permettent de petits arrangements avec notre conscience comme ont notamment pu le faire de nombreuses figures au cours de l'Histoire en se rachetant une conduite auprès de Dieu par le biais de présents faits à l'Église. Mais, cela a surtout pour conséquence de déresponsabiliser l'homme en lui permettant de toujours rejeter la faute sur quelqu'un d'autre, de préférence quelqu'un ou quelque chose d'indéfinissable. Finalement , on pourrait penser que l'Homme a inventé le Diable ou le Mal pour se cacher de lui-même , pour rester dans l'illusion qu'il n'est pas capable de commettre des atrocités tout seul. Ces figures allégoriques nous permettent de vivre en paix avec nous-mêmes, c'est d'ailleurs ce que fait Mulder quand il voit sa sœur heureuse dans un monde meilleur (cf. 7X11 : Closure / Délivrance II).
Ménage à trois :
DOGGETT: They're telling US not to worry. They're running some tests. (...) They say you're stabilized but WE've been worried about you. SCULLY: Who's WE? DOGGETT: You know... me and Agent Mulder ... |
DOGGETT: Ils disent que NOUS ne devons pas nous inquiéter. Ils lui font subir des examens.
(...) On dirait que cela va mieux aujourd'hui, NOUS nous sommes fait du mouron pour vous. SCULLY: Qui ça NOUS ? DOGGETT: NOUS... Moi et l'agent Mulder ... |
Alors que dans l'épisode précédent (8X16 Three Words / Confiance) Mulder demandait du temps à Scully, il semble opérer ici un rapprochement diplomatique puisqu'il lui rend visite à l'improviste accompagné d'un cadeau (Les cadeaux de Mulder sont toujours un événement : voir 4X17/18 Tempus fugit ; 6X06 How the ghosts stole Christmas / Les amants maudits) : il s'agira, cette fois-ci, d'une poupée ayant appartenu à la mère de Mulder devant laquelle Scully s'extasiera d'une manière assez énigmatique. La conversation commence sur un ton léger, Mulder taquine Scully sur sa prétendue liaison avec le livreur de pizza, ce qu'elle nie bien sûr (Notons tout de même que le livreur de pizza n'a aucun mal à trouver le téléphone dans l'appartement de Scully !) |
SCULLY: I feel like I'm stuck in an episode of Mad About You.
MULDER: Well, uh, yeah, but small technicality. Mad About You was about a married couple and we just work together. |
SCULLY: J'ai l'impression d'être dans un épisode de " Dingue de toi "
MULDER: Ouais, hm, oui, à part un petit détail technique. C'est que cette série conte les aventures d'un couple marié et que nous ne sommes que des collègues. |
Dans les premiers temps de l'hospitalisation de Scully, c'est Doggett qui est le plus auprès d'elle (Mulder ayant été "réquisitionné" par Monica Reyes pour enquêter : le travail, toujours ce petit détail technique), mais si Doggett est physiquement auprès de Scully, son esprit est lui à se remémorer le jour de la découverte de son fils mort (faiblesse scénaristique, Doggett commence fort opportunément à vivre des flash-backs avant même d'être au courant de l'enquête menée par Mulder et Reyes).
Mais l'événement de cet épisode réside dans un geste, celui de Mulder qui vient poser une main protectrice sur le ventre de Scully, signifiant ainsi une reconnaissance de sa paternité.