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5 optiques grand angles fixes
   

Alors, que penser de tous ces grands angles fixes ?

Avant d'aller plus loin, sachez que je testerais de nuit les trois meilleures optiques fixes contre mon zoom 12x24 Sigma pour voir les vraies différences sur un sujet un peu plus complexe qu'une vue de campagne avec le soleil dans le dos. Mais on va attendre qu'il fasse un peu plus chaud.


La première conclusion est assez logique, le meilleur piqué global est du ressort du 28mm PC F4, même s'il est le plus ancien, de conception comme d'âge. Mais les objectifs à contrôle de perspective sont fait pour la pub ou l'architecture, c'est normal qu'ils brillent par leur homogénéité et leur résolution. Même en version décentrée qui est très correcte (seulement) à F16. Néanmoins, le Nikon AFD F2.8 fait mieux dans certains angles, et est plus homogène sans parler du côté pratique de l'AF. Oui, mais il ne peut pas se décentrer !

Par contre, et les mesures théoriques ne le disent pas généralement aussi clairement, c'est l'impression de flou et de délavement des couleurs qui apparaissent après F5.6. Je n'ai pas eu le temps de présenter les résultats à F8, mais il est clair que c'est la seule ouverture de transition en FX qui laisse une impression de netteté et de densité à l'image, au moins au centre. Ensuite, c'est peut-être net dans les bords, mais on perd la cohérence du centre et la beauté des couleurs. C'est la conclusion de Bouillot et de ses imbitables manuels mathématiques de photos numérique, mais c'est la triste réalité.
En numérique 24x36, la limite est clairement la diffraction. Et elle intervient trop tôt sur un 12Mp. Conclusion, les reflex des nombreux pixels de l'année ne sont pas des bestioles pour le paysage, la macro, le packshot ou l'architecture. Laissons les vivre pour les portraits et les reportages et la nuit à main levée.

Ensuite, on est agréablement surpris des possibilités du Vivitar, vilain petit canard manuel sans aucune valeur marchande qui est aussi net que l'AFD Nikon après F5.6. Heureusement pour la logique, le Nikon prend l'avantage avant F4 puis après F11 et offre un contraste plus doux donc plus exploitable. Et puis, il est manuel...

Le Sigma 20mm F1.8 est très clairement une optique à effets spéciaux, le piqué n'est pas son fort. Et le plus surprenant, c'est que l'image est plus nette à F1.8 qu'à F2.2, avec la même accentuation sous NX. Un problème de bougé sur le trépied ? Ou un comportement chaotique du à l'exemplaire testé ? Ou un calcul des ingénieurs pour justifier leur choix ? Reste que pour l'utilisation en très gros plan, F2.2 à F2.8 permettent de garder un arrière plan flou avec une netteté suffisante avec la mise au point toujours aléatoire sur un sujet proxiphoto. Les bords extrêmes seront toujours flous, à moins d'une découpe ultérieure, ou d'un sujet contenu dans le cercle de la plus petite largeur de l'image, ce ne sera jamais transcendant.

Le grand perdant est logiquement le plus large grand angle et la marque la moins chère, le Tamron 17mm F3.5. Si il arrive à se défendre en APSC (il n'y aura pas de tests à venir), il est vraiment à la ramasse en FX. Et qui aurait soutenu le contraire ?

Ces tests n'ont qu'une seule raison, connaître mieux les objectifs pour les utiliser à bon escient. S'il est évident que je vais me séparer des 3/4, même le Sigma que j'ai longuement choisi ne servira qu'à certains usages sans pouvoir lutter sur d'autres face à plus performant que lui. En résumé, on peut dire que l'architecture ou le packshot est réservé au Nikon 28mm F4, insupportable à utiliser sauf sur trépied en manuel avec un peu de temps devant soi. Le 28mm AFD peut éventuellement dépanner en photo familiale, et c'est tout. Le 20mm ne peut accéder à la catégorie paysage ou architecture, mais pour les effets spéciaux proxi photo caricaturale ou photo de groupe à moins de 5 mètres, il se suffit à lui même, et personne ne peut le combattre sur son terrain à part le nouveau Nikon 24mm F1.4 très supérieur, hélas 6 fois plus cher en ce qui me concerne. Pour un objectif spécial et d'un usage limité, il n'y a pas photo !

C'est aussi le moment de dire que les choix de Nikon sont désormais assez cohérents. Un D700 plein format à vue large avec tout ce qui brille en dessous de 200mm, et un APS-C, D300s ou D2x qui brille au dessus de 300mm avec le coefficient multiplicateur de focale. Je suis un homme heureux avec un 24x36 performant en basse lumière de reportage et un APS-C performant en plein jour avec des optiques de chasseur d'images lointaines. Mais avec la gamme plein format et les APS-C d'un coefficient de 1,6, Canon fait aussi bien sinon mieux puisque la définition du D5 est plus intéressante !
Je plaisante, les deux protagonistes sont désormais à égalité ou presque, ne reste que les choix personnels, situation bien plus saine pour Nikon que quelques années auparavant.
Un homme heureux, je vous dis !

Dernière mise à jour : 22/04/2010


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