Cours n° 1

Introduction : définition de la cognition

La cognition présente deux facettes complémentaires : la perception sensorielle et les processus cérébraux de haut niveau, liés à la « pensée ».

La perception sensorielle, la réception des informations au travers des organes sensoriels :

(L’homme n’a pas cinq sens mais neuf ! selon SciencePost)

Las cartes generales du cerveau:

Les processus sensoriels dits "de bas niveau" :

  1. l'ouïe ou l'audition est la capacité de percevoir des onndes sonores (l'anatomie),
  2. la vue est la capacité de percevoir par les yeux les surfaces des objets éclairés ou sources de lumière (l'anatomie 1,
  3. le toucher fournit des informations par contact de la peau avec la surface des objets (l'anatomie 1, 2, ,3)
  4. le goût où les cellules réceptrices disposées sur la langue captent les stimulations chimiques des aliments et transmettent au cerveau les signaux correspondants (l'anatomie 1, 2, 3)
  5. l’odorat ou l'olfaction est le deuxième des sens après le goût à utiliser une réaction moléculaire donc "chimique" (l'anatomie 1, 2, 3)
  6. la proprioception est la perception de son propre corps, de la tension musculaire, des processus digestifs etc. (l'anatomie 1, 2, 3)
  7. la thermoception est le sens de perception de la chaleur et de l'absence de chaleur (froid) par la peau
  8. l'équilibrioception est la perception de l'équilibre et se rapporte à des cavités de l'oreille interne contenant un fluide (l'anatomie 1, 2, 3)
  9. la nociception est la perception de la douleur (l'anatomie).

Les processus cérébraux dits "de haut niveau" :

  1. Mémorisation
  2. Apprentissage
  3. Résolution de problème
  4. Prise de décision
  5. Langage
  6. Créativité
  7. Emotivité

Intéressant : L'influence des drogues sur la perception

L’acquission de l’information sensorielle et le traitement central de l’information jouent tous les deux un rôle prépondérant dans notre présence dans l’environnement.

Traditionnellement, nous avons deux approches dans les sciences de la cognition : celle qui dans la représentation du monde ambiant prône la primauté des processus sensoriels (ascendante ou  bottom-up) et celle qui prône la primauté des processus mentaux (descendante ou top-down).

 

L’importance de la perspective cognitive dans la communication, et spécialement dans la communication visuelle


Le schéma de la communication d’après Shannon :



Ce schéma doit être complété par la prise en compte de la dimension cognitive de la communication.


Chaque acte de communication sous-entend un processus cognitif, perceptif et mental.

 

Place de la perception et des processus cérébraux dans la communication


La communication verbale du point de vue de la cognition : Quand un sujet parle avec un autre, il produit des énoncés dans son cerveau, il fait l’usage de sa proprioception pour articuler correctement les mots et les phrases, et ensuite il fait appel à l’ouïe de l’autre pour faire entendre sa voix. L’Autre capte les énoncés et fait l’usage de ses compétences linguistiques pour les comprendre dans son cerveau, pour les admettre dans sa conscience.

La communication visuelle du point de vue de la cognition : Dans la communication visuelle, le canal, ou le vecteur de la communication, est la lumière chargée de l’information que l’on veut transmettre. Un créateur de la communication visuelle conçoit des objets visuels, dessins, peintures, photographies, affiches, films ou vidéos, panneaux publicitaires, plaques de signalétique. Ensuite, il les expose à la vue des récepteurs. Le récepteur perçoit l’objet avec ses yeux, obtient l’image rétinienne de l’objet sur le fond de ses yeux, image qui est transmise par le nerf optique, sous forme de flux de décharges successives de neurones, dans les centres cérébraux spécialisés dans le traitement et la lecture de l’image, pour ensuite identifier l’objet à l’aide des images types stockées dans la mémoire visuelle, et prendre éventuellement une décision d’agir en fonction de l’image perçue (par exemple trouver son chemin dans un bâtiment administratif à l’aide d’une plaquette de signalétique).

 


Le schéma de Shannon complété par la dimension perceptive et cognitive


Pour la communication verbale :

cerveau verbal

 

Pour la communication visuelle :

cerveau visuel

Le système de la vision :

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_02/d_02_cr/d_02_cr_vis/d_02_cr_vis.html

L'œil et le cerveau visuel, le processus fonctionnel de voir :

http://www.vision-et-cognition.com/vision-et-cognition/la-vision-de-loeil-au-cerveau/

La plus importante cause de la cécité dans les pays industrialisés… Sylvie Chokron - FondARothschild :

Lésions au cerveau : quel impact sur la vision ?

 

Scène visuelle, image, vision

La scène visuelle

Une réalité faite des surfaces éclairées ou sources de la lumière disposées frontalement par rapport au spectateur

L’exploration de scènes visuelles par les appareils de suivi du regard :exemple Metrovision

L’image rétinienne

Une image physique obtenue sur le fond de l’œil grâce au dispositif optique de la cornée et du cristallin

Le micromètre est un sous-multiple du mètre, qui vaut un millionième de mètre, soit un millième de millimètre.

Le nanomètre, de symbole nm, est une unité de longueur du Système international. C'est un sous-multiple du mètre, il vaut un milliardième de mètre.

La vision



Analogie limitée œil – appareil photographique :



La vision, malgré le fait que l’œil produit sur sa rétine l’image semblable à celle obtenue sur la pellicule ou la matrice numérique de l’appareil photo, fait bien plus que de produire l’image, la vision reconstitue mentalement le model spatial de la scène visuelle et interprète et reconnais les objets qui s’y trouvent.

L’image donne une version déformée du réel. Les formes ne sont pas conservées, puisque l’effet de perspective les change. Les rectangles deviennent les trapèzes, les cercles les ellipses, les lignes parallèles convergent ou divergent, les angles s’ouvrent ou rétrécissent.

Mais toutes ces déformations sont néanmoins d’excellentes porteuses d’information sur le réel. Le cerveau compétent sait très bien d’en extraire l’information pertinente. Nous évitions des obstacles, descendons des escaliers, reconnaissons nos voisins, etc. Notre présence visuelle au monde est dite « compétente », dans la mesure où notre « carte mentale de l’environnement » ne nous trompe que rarement.

 



 

Le rapport entre la scène visuelle, l’image et la représentation visuelle du monde


Nous distinguons la scène visuelle, avec les objets réels 3D, l’image, 2D, sur la rétine de l’œil, et la représentation/reproduction/modèle 3D mental de la scène visuelle, dans le cerveau.
La vision ne se résume pas à la production d’une image, c’est avant tout le traitement d’image qui mène à sa compréhension. La vision entretient en permanence l’independence de  la représentation visuelle par rapport aux changements courants de l’image rétinienne. Notre image bouge sans arrêt, en fonction de nos mouvements et déplacements, mais nous gardons l’image mentale inchangée et se tenant dans la même portion de l’espace. L’image subit sans arrêt les sauts de luminosité, or dans le cerveau ce sont toujours les mêmes couleurs qui apparaissent. Les objets se rapprochent ou s’éloignent de nous, or nous ne disons pas que les objets rapetissent, malgré le fait que sur notre rétine les objets changent de taille en fonction de leur éloignement. Touts ces phénomènes témoignent des mécanismes cérébraux que l’on appelle les constances, constance de grandeur, constance de luminosité, constance de forme. En plus, le cerveau soumet l’image à la pression du référentiel. Les objets s’influencent mutuellement. La lune au dessus de l’horizon est perçu en tant qu’objet terrestre, comme l’arbre, la montagne, l’immeuble, et elle paraît alors, en tant qu’importante source de lumière, 2 fois plus grande que sur le ciel où elle est perçue en tant que corps céleste.

 

Différentes constances :