Détaché du Vercors, le Mont-Aiguille, merveille du Dauphiné
 

Un sommet de rêve :

"Une" de couverture de la revue VERTICAL N°85, spécial voies normales  :           le Mont - Aiguille, sommet de rêve en combien prestigieuse compagnie : Mont - Blanc, Meije, Cervin, Pelvoux, Mont - Viso, Eiger !!!... "Sommet de rêve" car monolithe détaché des falaises du Vercors, accessible uniquement par voies d'escalade.

Pour tous renseignements :
Maison du Parc et du Mont-Aiguille    38930 CHICHILIANNE     Tél : 04 76 34 44 95
Guides du Mont-Aiguille                                                         Tél : 04 76 34 13 19
Bureau des Guides et Accompagnateurs du Sud-Dauphiné       Tél : 04 76 81 14 56

L'ascension, classée PD+ ou AD- avec quelques passages de 4a, est une course magnifique : fissures, cheminées, dalles, traversées; l'itinéraire est partiellement équipé de câbles. 
La descente est possible par la voie normale, mais peu pratiquée car il faudrait croiser des cordées montantes, opération longue et malcommode. La descente par les Tubulaires est préférable, plus rapide, assez délicate dans un éboulis raide et se terminant par deux rappels, dont un de 45 m en fil d'araignée.

Cette course n'est en aucun cas comparable à une escalade en falaise (encore moins à un mur de S.A.E), mais est une véritable course en montagne, réel terrain d'aventure avec ses impondérables : marche d'approche, rocher parfois incertain, chute de pierres toujours possible (généralement déclenchée par les grimpeurs), descente longue, conditions météo à ne pas négliger à cette altitude. Elle permet à des semi-débutants de découvrir l'alpinisme.

Itinéraire :

"La voie "normale" est située en face Ouest, à une centaine de mètres à gauche de la grande tour caractéristique dite "de la Vierge". Une petite plate-forme aérienne surmontée par un gros anneau en fer scellé marque le départ de la voie. L'itinéraire se déroule sur des vires et dans des cheminées, les traversées sont nombreuses et exposées. L'escalade, toujours facile (quelques passages de IIIème degré), est cependant délicate à cause de la qualité incertaine du rocher surtout en début de saison. Une grande partie de l'itinéraire est équipée de câbles (dans les traversées) et de broches scellées (équipements datant de 1880 !). De l'attaque à la prairie sommitale : 1 h 30 environ (300 m de dénivellation, une quinzaine de relais)."       Bernard Angelin

Depuis "la petite plate-forme aérienne" de départ, un regard vers le haut : 300 mètres de muraille verticale, sans prises visibles, vous font sentir tout petit ... Heureusement, la voie normale n'est pas directissime ! La corniche du début est équipée de câbles : cela encourage à entreprendre l'ascension... "... entreprise assez difficile qui exige des muscles assouplis, des nerfs paisibles et une tête à l'abri du vertige" Henri Ferrand in Le Vercors 1904 Matériel :  Equipement individuel : En priorité un casque (chutes de pierres); de bonnes chaussures de marche en montagne (chaussons d'escalade inutiles); vêtement chaud (fourrure polaire, anorak); vêtement de protection contre le vent et/ou la pluie (k-way au minimum), bonnet, gants, lunettes de soleil. Baudrier, descendeur, mousqueton à vis, une longe avec un mousqueton à large ouverture, une dégaine. Equipements collectifs par cordée :  une corde 50 m, 4 dégaines, 2 anneaux de sangle, 2 mousquetons à vis type "HMS" Sur la voie normale :

au dessus : le rocher à pic; au dessous : le rocher à pic; une vire vertigineuse, et le câble !

le passage des "meules" : la vire passe sous un toit très, très bas...

Au sommet :

Trois générations sur le Mont Aiguille : Alexandre (10 ans) son père (38 ans) son papi (63 ans)

Le Mont-Aiguille, par son isolement, constitue un belvédère somptueux; le panorama découvert est immense :

• vers l'Ouest :
   les crêtes de la grande falaise orientale du Vercors avec le Grand Veymont (2300 m), point culminant du Vercors, et, plus au Nord, la Grande Moucherolle (2284 m)
• vers l'Est :
  au pied du Mont-Aiguille, le cirque du Trièves et la vallée de l'Ebron
  puis la muraille qui délimite le Trièves, avec l'Obiou (2790 m) 
  plus loin, le Parc National des Ecrins
• vers Nord/Nord-Est : le massif de Belledonne, la plupart des sommets de la Chartreuse, enfin le Mont-Blanc.
• vers Sud/Sud-Est, délimitant le Trièves, le Grand Ferrand (2749 m) et, au delà, les montagnes de la Matheysine.