UNE MERVEILLE DU
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Ouverture :
20/11/2000
Dernière MàJ : 25/06/2004
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Un haut-lieu de l'alpinisme
Les escalades historiques :
Rappelons d'abord l'ascension
du 26 juin 1492 par Antoine de Ville, décrite par ailleurs.
La seconde ascension
"officielle" est datée du 16 juin 1834, soit près de trois
siècles et demi plus tard. Elle fut réalisée dans des conditions très
différentes de la précédente par Jean Liotard, de Trézanne, et fit l'objet
d'un procès-verbal certifié par E.de Rochas, avocat à Gap, J.Thollier, curé
de Chichilianne, Antoine Liotard, frère de Jean et J.A Cotte, meunier à Gresse,
qui faisaient partie de l'expédition, mais abandonnèrent après avoir gravi
environ le quart de la hauteur.
Jean Liotard continua seul, en escalade libre ! (certainement par la
voie normale actuelle).
"... Les souliers
cloués
rendant l'ascension périlleuse, le seul Jean
Liotard, d'une force et d'une hardiesse remarquables, s'est déchaussé et a
grimpé à travers les roches, dans une direction oblique et du côté du midi,
tantôt descendant, tantôt montant, et suivant un chemin que sa présence
d'esprit lui a seule indiqué..."
"... il a été remarqué [au sommet] par une foule de personnes des communes
environnantes, qui, frappées d'étonnement, répondaient par leurs cris aux
cris de Jean Liotard..."
Le 6 juillet 1834, un groupe
de sept personnes parviennent à leur tour au sommet, par la même voie, y
"chantent la Marseillaise et dansent le rigodon" !.
Banalisation de la voie normale :
La voie normale était
ouverte. Elle fut la seule voie pratiquée jusqu'en 1895.
Quelques dates :
1849 : Jean Liotard et
trois compagnons plantent une croix de fer portant la date et les noms des
grimpeurs. Cette croix a été entraînée dans un effondrement du sommet en
1924.
1877 : Première ascension de la voie normale par "un
touriste", E.Rochat du C.A.F de Paris, qui avait engagé deux guides
locaux.
1878 - 1880 : La section de l'Isère du C.A.F fait équiper certaines
parties de la voie normale de câbles, d'une longueur totale de 130 m (corniche
du début, bosse avant l'entonnoir, passage des meules et certaines parties des
cheminées terminales). Cet équipement, très contesté par les puristes dès
le début, est toujours en place (en plus ou moins bon état) et facilité
énormément l'ascension des "touristes".
Les grandes premières (1895 -
1975):
1895 : Première française
d'une voie nouvelle sans guide par E. Thorant et H. Chaumat, voie normale de la
face Nord ou voie du Sapin mort. La face Nord s'abîmera dans la vallée
en 1948.
1919 : Première en solitaire de cette face Nord par J. de Lepiney
1921 : Première hivernale de la voie normale par Dalloz - Tetard -
Berger
1922 : Première de la voie des Tubulaires par Lughinbuhl
et Zvingelstein.
1950 (janvier) : Première (hivernale) de la voie de la Couronne dans
la face Est par Barbezat, Duplat, Paret et Vignes.
1950 (avril) : Première du Pilier Nord - Est par Barbezat Barral,
Duplat et Vignes.
1951 : Voie nouvelle dite 29 mai par Lyan et Coupé.
1952 : Première du pilier Sud par Coupé et Cornaz.
1956 : Première solitaire du pilier Nord - Est par Coupé.
1957 (avril) : Une première en face Est par Desmaison et Couzy.
1957 (août) : Première du pilier Sud - Ouest par Anne-Marie
Chenet, Coupé et Vivet.
1959 : Première de la face Sud - Ouest par Coupé et Parat.
1960 : Première par l'éperon du Sud - Sud - Ouest dite Voie des
Etudiants par Bernezat et Lasalle.
1963 : Première sur le versant Ouest dite La Tour des Gémeaux
par Clunet - Coste et Planchon;
1964 : Première de la face Nord - Ouest par Seigneur et Paris.
1965 : La Directissime Est par Crétin, Martial et Rebreyend.
1966 : La Voie Livanos en face Ouest par Sonia et Georges Livanos, Bres
et Vaucher.
1970 : La Voie des Diables en face Sud - Est par Baudet, Desmoulin,
Diafera et Durand.
1973 : La Voie de l'éclipse en face Ouest par Diaféria, Pelaton et
Salomez.
1974 : La Voie des Présidents dans la partie Sud de la face Est par
Couture, Crétin, Exertier et Rebreyend.
La période actuelle :
En 1975, Serge Coupé parle de
"fin de l'âge d'or" pour les ascensions au Mont - Aiguille. A partir
de cette date, le nouveau jeu est celui de l'escalade libre, où le
grimpeur n'utilise pour progresser que des prises naturelles, la montagne
n'ayant d'intérêt que pour la qualité du rocher qu'elle fournit.
La Fédération Française de la Montagne parle de stades d'escalade, répondant
à plusieurs critères :
- Approche rapide et facile.
- Possibilité d'accès aux voies
par le haut.
- Rocher de grande qualité.
- Pratique possible toute l'année.
- Risques réduits à leur minimum
(par exemple par un entretien des voies).
Il est évident que le Mont -
Aiguille ne satisfait à aucun de ces critères. Marche d'approche de 1 h au
minimum, accès impossible par le haut (sans moyens aéroportés), alternance de
bon rocher et de rocher pourri, escalade pratiquement impossible en hiver,
risques réels (chutes de pierres, secteurs de mauvais rocher, équipements en
place, descente délicate et longue).
On n'y pratique donc pas ou
peu l'escalade à la mode actuelle, mais plutôt l'alpinisme rocheux.
Dans ce sens, le Mont - Aiguille procurera encore beaucoup de plaisirs aux amoureux de la
nature et de la montagne.
Cartes des voies :
Dessins et tracés de Serge Coupé
(La Montagne et l'Alpinisme N° 4/91 C.A.F)
(les images ont été transformées
en miniatures; il suffit de cliquer dessus pour les
visualiser en taille normale)
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Face Nord - Ouest |
Faces N - O et S - O |
Face est |
Pilier Sud |
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