histoire de l'art - paradoxe 6-9 analytique

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liste des effets propres à ce paradoxe

tableau

6 - homogène / hétérogène

effet analytique
a9 croquis Aulnay

la forme présente une texture de densité homogène à grande échelle, et cette homogénéité est obtenue par le rassemblement, côte à côte, de parties aux allures très hétérogènes les unes des autres

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 9 continu / coupé : suite continue de parties qui ont des aspects très tranchés les uns des autres. Ces allures hétérogènes à petite échelle procurent cependant une texture de densité homogène si on la considère à grande échelle
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe

lié / indépendant : les différentes parties, d'aspects autonomes les uns des autres, sont attachées en continu les unes aux autres
3 - il s'organise au moyen du paradoxe

même / différent : une même texture à grande échelle est faite de parties très différentes les unes des autres à plus petite échelle
4 - il est noué par le paradoxe clef

intérieur / extérieur : une texture d'ensemble comprend à son intérieur des parties autonomes par leur aspect

Justification du caractère analytique de type lecture : il faut choisir de considérer l'homogénéité qui se manifeste à grande échelle ou bien choisir de prendre en compte l'hétérogénéité qui se manifeste entre une partie et une autre à petite échelle

l'exemple de référence

étape romane C0-32 en Occident - le porche à entonnoir d'Aulnay (milieu du 12ème) : la surface sculptée forme de façon homogène un tapis ciselé de creux et de reliefs, mais l'allure de la texture des reliefs sculptés est hétérogène d'un arc à l'autre

utilisation aux époques préhistoriques

étape B0-13 - gravure abstraite à Pavlov 1 : les rayures produisent une texture de densité homogène, c'est-à-dire proposant une proportion uniforme de surfaces vides et de rayures. Mais cette texture de densité homogène, est obtenue à l'aide de deux types de graphismes aux dynamismes très hétérogènes : il y a de très grands méandres qui se poursuivent en continu, et insérés entre ces méandres, il y a des paquets de courtes ou de longues hachures parallèles

utilisation aux époques anciennes

utilisation aux époques plus récentes

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - La Gerbe : à grande échelle, la gerbe se présente comme un tapis continu comportant une densité bien régulière de feuillages et de blanc. Cette trame homogène à grande échelle, est pourtant obtenue au moyen de formes qui sont très hétérogènes entre elles si on les considère à petite échelle : la taille des feuillages varie, leur forme aussi, de même que leur couleur, et les directions vers lesquelles se dirigent les diverses ramifications qui les composent

aussi - Matisse - Nature-morte aux aubergines : à grande échelle, nous ressentons que ce tableau est uniformément tapissé par un estampage de motifs courbes, mais dans le détail nous observons que ces motifs sont parfois obtenus au moyen de grandes courbes à crochet (le paravent), parfois obtenus au moyen de virgules plus courtes, isolées ou alignées en série (le paravent toujours), parfois obtenus au moyen de grandes courbes sans crochet (la nappe devant le paravent), et parfois enfin obtenus au moyen des groupes de pétales bleus

< La gerbe - n.m aux aubergines > Matisse

utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 30 septembre 2006

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