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les 6 étapes du paléolithique |
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gravure abstraite à PAVLOV 1
note concernant les liens : la numérotation de chaque
expression contient un lien, tel que " a7 ",
qui permet d'accéder à une explication générale
de cet effet, ainsi qu'à d'autres exemples de son emploi.
Ces exemples contiennent à leur tour un lien qui permet d'accéder
directement aux analyses dont ils sont tirés. Ce lien permet
notamment de revenir au présent texte à l'endroit précis
où vous l'avez quitté, mais vous pouvez aussi utiliser pour
cela la fonction "page arrière" de votre navigateur.
Repères chronologiques :
Environ - 24 700 à - 22 600 avant JC selon datation "brute".
La calibration par la technique U-Th (Uranium-Thorium) donne pour cette
période une date de l'ordre de - 30 000 à - 26 000.
Présentation :
Cette gravure a été réalisée sur une défense
de mammouth. Elle a été retrouvée dans le site dénommé
Pavlov 1, près de Mikulov en Tchécoslovaquie.
En légende de l'ouvrage dont l'image a été tirée,
Kozlowski indique que B. Klima l'a interprétée comme représentant un "paysage des monts de Pavlov".
Pour ma part, au premier plan je vois plutôt un personnage allongé
ou un animal : à droite on peut imaginer à une tête
humaine avec ses deux oreilles, tandis que dans le centre et à l'extrémité
gauche on peut reconnaître des pattes et une queue dressée.
Peu importe, l'ensemble de la gravure est de toute façon très
abstraite, et l'analyse se concentrera d'ailleurs sur la zone centrale
de sa partie haute, faite de grands méandres remplis de rayures,
sans se soucier de ce qu'ils peuvent bien représenter, si toutefois ils représentent quelque chose.
L'image de référence : gravure de Pavlov 1 [s'ouvre dans une fenêtre réservée aux images]
Source de l'image : Kozlowski : l'art de la préhistoire en Europe orientale - CNRS EDITIONS - 1992 - Pl. 31
1er paradoxe de transformation : effet d'ensemble / autonomie
1 - Expression analytique
de type a7 :
Toutes ensemble, les rayures produisent un effet de texture hachurée continue.
Mais les diverses rayures participent de façons spécifiques
(autonomes) à cet effet collectif : il y a les longues rayures ondulantes
continues, les moyennes rayures presque verticales, et les courtes rayures
qui elles mêmes ont des directions très variées.
2 - Expression synthétique
de type s10 :
Chaque paquet de rayures fait le même effet que ses voisins :
celui d'un groupe de traits / hachures parallèles qui raye la surface.
Mais chacun envoie ses rayures vers une direction autonome de celle
des autres, et chaque fois avec des énergies différentes,
puisque les rayures n'ont pas toutes la même longueur.
2ème paradoxe de transformation : homogène / hétérogène
[l'interférence entre les deux paradoxes de transformation fonctionnant à la façon "centre / à la périphérie", on bascule d'un effet à l'autre en restant sur les mêmes formes]
3 - Expression analytique
de type a9 :
Les rayures produisent une texture de densité homogène, c'est-à-dire proposant une proportion uniforme de surfaces vides et de rayures.
Mais cette texture de densité homogène, est obtenue à
l'aide de deux types de graphismes aux dynamismes très hétérogènes :
- il y a de très grands méandres qui se poursuivent en continu
- et insérés entre ces méandres, il y a
des paquets de courtes ou de longues hachures parallèles.
4 - Expression synthétique
de type s4 :
Les rayures internes au méandre central ont des directions parallèles (homogènes) en partie basse, et antagonistes (hétérogènes) en partie haute où elles se croisent.
5 - Expression synthétique
de type s10 :
Les rayures internes aux méandres dessinent une trame rayée
homogène : même texture formée de traits parallèles groupés en paquets, et avec la même distance entre chaque trait.
Mais elles partent dans des directions très hétérogènes et ont des longueurs hétérogènes :
- il y a les petites rayures presque horizontales
- les grandes rayures presque verticales
- les petites rayures qui partent en biais dans des directions variées
- et à l'extrémité droite il y a de très courtes rayures obliques qui tranchent avec toutes les autres.
1er
paradoxe d'état : homogène / hétérogène
[niveau ponctuel : effet réciproque à distance des différentes parties de la forme, ou effet d'apparence globale de la forme]
Déjà envisagé au titre du deuxième paradoxe de transformation.
2ème paradoxe d'état : rassembler / séparer
[niveau de classement : met en valeur les effets de type ponctuel du 1er paradoxe]
6 - Expression analytique de
type a11 (branchée sur l'effet -5-) :
Les rayures sont rassemblées par paquets à l'intérieur de chaque méandre, et à l'intérieur de chacun de ces paquets elles sont divisées en sous-groupes qui sont nettement séparés les uns des autres par leurs orientations.
À l'intérieur de chacun des sous-groupes de rayures que l'on vient d'évoquer, les rayures sont rassemblées en séries de rayures. Simultanément, ces rayures sont bien séparées les unes des autres, puisqu'elles n'ont aucun point de contact entre elles.
7 - Expression synthétique
de type s13 (branchée sur l'effet -3-) :
La grande ondulation en méandre relie (rassemble en continu) toute la surface. Ce faisant, elle la divise en aires bien séparées les unes des autres.
3ème paradoxe d'état : synchronisé / incommensurable
[niveau d'organisation : comment la forme se répand]
8 - Expression analytique de
type a3 :
Les rayures se synchronisent parfaitement pour réaliser une trame
de densité régulière et pour toujours s'interrompre à temps afin de ne jamais se croiser.
Pourtant, cette régularité est obtenue par l'assemblage
hétéroclite de traits qui partent dans n'importe quel sens,
et qui se répandent sur la surface de façons totalement étrangères
les unes aux autres. Ainsi, on ne peut pas mesurer la progression des courts
très horizontaux par rapport aux longs traits verticaux, et la progression
des grands méandres qui relient toute la surface ne peut aucunement
être mesurée par rapport à celle des petits traits qu'ils séparent.
Bref, il n'y a pas de relation que l'on puisse saisir entre la progression d'une partie des traits et la progression des autres, mais on constate que ces mouvements complètement étrangers les uns aux autres se synchronisent pourtant pour produire ensemble une densité de rayures parfaitement régulière.
9 - Expression analytique
de type a2 :
Les traits d'un même paquet de traits ne se touchent jamais et
restent constamment parallèles les uns aux autres : pour suivre
précisément le parcours de l'un, il faut donc quitter des yeux les autres.
Pourtant, nous constatons que ces parcours qui progressent parallèlement
en totale indépendance les uns des autres, se synchronisent pour
partir strictement ensemble à l'une de leurs extrémités,
et pour s'interrompre strictement ensemble à l'autre de leurs extrémités.
4ème paradoxe d'état : continu / coupé
[niveau du noeud qui résume les trois effets précédents et les bloque ensemble]
10 - Expression analytique de
type a6 - a :
La grande ondulation forme un trait continu, tandis que, par comparaison, les hachures qui s'intercalent entre ses méandres sont faites de traits constamment coupés (au sens de "constamment interrompus").
11 - Expression synthétique de
type s8 :
On peut lire la surface comme une surface hachurée de façon continue.
Mais la grande ondulation qui la parcourt, ce faisant la hache en morceaux coupés les uns des autres.
12 - Expression synthétique
de type s16 :
Les rayures coupent (au sens de "blessent") de façon continue (au sens de "répétée constamment") toute la surface.
13 - Expression synthétique
de type s11 :
La grande ondulation fait un dessin continu d'un bout à l'autre de la surface.
Mais pour ce faire, elle effectue de brusques changements de direction qui produisent les méandres successifs de son parcours. Ces méandres
découpent son parcours continu en étapes successives bien marquées.
Si l'on néglige la grande ondulation et si l'on ne considère que la trame continue des hachures, on constate qu'elle est coupée en portions qui vont dans des directions différentes l'une de l'autre.
14 - Expression analytique
de type a16 :
Les deux traits qui forment le dessin de la grande ondulation sont continuellement coupés (au sens de complètement séparés) l'un de l'autre. Il en va de même de toutes les hachures, qui sont presque toutes coupées / détachées l'une de l'autre, tout en faisant de la sorte une trame continue de rayures.
dernière mise à jour de cette page : 11 novembre 2006
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