accueil

liste des effets propres à ce paradoxe

tableau

---

8 - synchronisé / incommensurable

effet synthétique s4   des formes, qui ne sont pas du tout générées de la même manière, se coordonnent dans un effet commun clairement lisible 1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 4 ouvert / fermé : le signe ou la forme commune bien lisible se disloquent en formes autonomes dès lors que l'on cherche à lire les différentes parties qui les composent car, malgré leur synchronisation dans un effet commun, ces différentes parties relèvent de lectures qui sont incommensurables les unes pour les autres 2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe  ça se suit / sans se suivre : on peut lire que les différentes formes se suivent dans le signe ou dans la forme commune qu'elles génèrent par leur rassemblement, ou bien les lire comme des formes qui suivent des évolutions qui sont complètement autonomes les unes des autres 3 - il s'organise au moyen du paradoxe  homogène / hétérogène : les différentes formes, hétérogènes entre elles, parviennent à construire ensemble un signe ou une forme commune homogène 4 - il est noué par le paradoxe clef  rassembler / séparer : les différentes formes peuvent se lire rassemblées dans un signe ou dans une forme commune, ou bien se lire générées de façons autonomes, et donc séparées Justification du caractère synthétique de type lecture : on ne peut pas faire l'expérience de la synchronisation des différentes formes dans un signe d'ensemble global sans s'affronter à l'incommensurabilité de leurs lectures

l'exemple de référence

   étape B0-13 - femme/bâton de Dolni Vestonice : le bâton qui se dresse verticalement et les deux galettes qui s'étalent en cloches arrondies, sont deux registres de formes qui sont générés de façons absolument différentes : ce sont donc des formes incommensurables l'une avec l'autre. Pourtant, ces formes qui sont complètement étrangères l'une avec l'autre, se synchronisent pour former ensemble un signe en croix très clairement et très facilement lisible

utilisation aux époques préhistoriques

étape B0-20 - un bison de Niaux : toutes les textures de poils sont générées de façons très différentes, et notre mode de perception doit se modifier constamment pour passer de l'une à l'autre, car un trait ne se lit pas comme une surface, une bande aux traits serrés ne se lit pas comme une texture de traits épars, de longs sillons parallèles ne se lisent pas comme de courts tirets en bande, etc. Mais si pour notre perception ces différentes textures sont incommensurables les unes par rapport aux autres, elles ne se synchronisent pas moins dans une forme d'ensemble commodément et immédiatement lisible
étape B0-20 - le faon aux oiseaux du Mas d'Azil : une forme en triangle bien visible est étonnament obtenue par la juxtaposition de trois formes générées de façons autonomes

utilisation aux époques anciennes

   étape C0-23 en Occident - l'Érechthéion d'Athènes (idem pour l'Athéna Niké) : le portique Est qui prolonge le corps de bâtiment principal, vu de côté, forme avec ce bâtiment principal une figure clairement lisible. Cette figure se compose pourtant de l'assemblage de trois formes qui sont générées de façons complètement étrangères les unes des autres :
- on a d'abord le grand mur nu, qui se lit fondamentalement comme une surface plate ;
- on a ensuite l'entablement qui dessine sous le débord du toit une figure qu'on lit comme un trait linéaire ;
- et il y a le cylindre vertical de la colonne d'extrémité, qui se lit à la fois comme un trajet vertical et comme une surface repliée en boucle sur elle-même

étape C0-23 en Occident - un chapiteau de type ionique  : le tailloir trace un trait horizontal qui surmonte le chapiteau, les volutes s'enroulent en spirales dans un plan vertical, et la couronne d'oves déroule son rond dans le plan horizontal : toutes ces formes se développent selon des figures qui sont générées de façon très différentes, et qui sont par conséquent tout à fait incommensurables les unes pour les autres

utilisation aux époques plus récentes

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - portrait de Baudelaire : les traits se dessinent dans tous les sens, et ils ondulent de façons tellement variées qu'il est impossible de les suivre tous en même temps afin de comprendre comment ils s'y prennent pour se coordonner. Pourtant, ils se coordonnent tous dans un portrait qui "sort" clairement de leur rassemblement

utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 13 septembre 2006

---

accueil

haut

liste des effets propres à ce paradoxe