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liste des effets propres à ce paradoxe
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tableau
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16 - relié / détaché
effet analytique
a2
a
- par un aspect la forme est reliée de toutes parts à ce
qui la porte ou l'environne, et par un autre aspect elle s'en
détache physiquement ou elle ressort visuellement sur ce fond dont elle s'extrait ainsi
b
- les formes sont reliées si on les considère toutes
contenues dans un ou des plans continus en deux dimensions, mais elles sont détachées
si l'on considère l'espace en trois dimensions
1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 2 entraîné / retenu :
nous sommes entraînés à considérer que les
formes sont reliées, mais nous en sommes retenus par un aspect
qui les fait se détacher l'une de l'autre
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe
effet d'ensemble / autonomie : les aspects qui relient les formes et
ceux qui les détachent se complètent pour produire
ensemble l'effet d'indécision
3 - il s'organise au moyen du paradoxe
ouvert / fermé : les formes se suivent mutuellement si on lit
qu'elles sont mutuellement reliées, mais elles ne se suivent pas
si on lit qu'elles sont détachées les unes des autres
4 - il est noué par le paradoxe clef ça se suit / sans se suivre : idem que pour le paradoxe ouvert / fermé
Justification du caractère analytique de type lecture :
il faut choisir de lire que les formes sont reliées ou bien
choisir de lire qu'elles sont détachées les unes des autres
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les exemples de référence
expression a - cas du détachement visuel sur une base graphique :
étape B0-21 - le bouquetin de Derava : les grandes formes continues que sont les cornes et le profil du dos
participent à la texture de traits qui recouvre le corps, elles
sont reliées à cette texture et s'y confondent parce qu'elles
sont réalisées de façon semblable, à l'aide
de courts traits séparés les uns des autres.
Mais, parce qu'elles organisent des regroupements de traits qui se
lisent plus distinctement et de façon linéaire (contrairement
au caractère surfacique des autres textures), ces grandes formes
ressortent visuellement, elles tranchent visuellement sur la texture courante
du corps, elles s'en démarquent : en un mot, elles s'en détachent
expression b - cas du détachement visuel provoqué par un changement de dimension :
étape D0-31 - Magritte (1898-1967) - Les
promenades d'Euclide : si l'on considère la
réalité de la promenade qui s'enfile en perspective devant
nous, on ressent la continuité des plans qui la forment : à
gauche le moutonnement horizontal continu des toits gris bleuté
qui se retourne verticalement dans l'enfilade des façades situées
dans l'ombre et qui bordent le côté gauche de l'avenue, puis
ces façades se retournent pour devenir le sol de l'avenue qui passe
de l'ombre à la lumière, puis le plan de l'avenue se retourne
verticalement dans l'enfilade des façades situées en plein
soleil, puis, en se retournant cette fois horizontalement, ce plan se continue
en reprenant le moutonnement gris bleuté des toits situés
sur le côté droit du paysage. Si l'on oublie maintenant cette
réalité, et que l'on se laisse prendre à l'illusion
d'optique qui transforme l'avenue creuse en un cône en relief, ce
cône plein en relief soudain se détache dans notre vision.
Si l'on considère la réalité, l'avenue en perspective
est donc reliée par des plans continus au reste du paysage, et si
l'on se laisse prendre à l'effet d'optique, le relief saillant d'un
cône en relief se détache donc du paysage alentour
utilisation aux époques préhistoriques
étape B0-11 - félin
abstrait de Vogelherd : [expression a] la crinière dorsale est reliée en continu au corps sur
toute sa longueur, mais elle s'en détache nettement par le
relief qu'elle forme et le sillon qui l'en sépare
étape B0-21 - taureau
à Teyjat : [expression b] certains tracés amorcent des suggestions de volume. Ces
amorces de volumes en relief se détachent visuellement, tout en
étant nécessairement reliés à l'effet courant
de surface plane qui est imposé par le reste de l'animal
étape B0-21 - le bouqetin de Derava :
[expression a] comme le dessin n'est pas fait de traits continus mais de tirets presque
systématiquement non jointifs, la surface de la pierre et sa texture
uniforme passent librement à travers le dessin et irriguent toute la représentation de l'animal.
Grâce à cela, on peut dire que le dessin est partout relié
à la surface de la plaquette de schiste, et même qu'il est
uniquement relié par le moyen de cette surface, car elle est bien
la seule chose qui soit ici continue et qui relie ensemble toutes les parties du dessin.
Mais, grâce à l'interprétation que nous donnons
à ces traits séparés, grâce à la forme
de bouquetin qui s'impose à nous et donne sens à ce fouillis
de traits, nous regroupons visuellement tous ces traits séparés
dans une forme unique : alors cette forme se détache, elle ressort
sur le fond de la surface qui la traverse
utilisation aux époques anciennes
utilisation aux époques plus récentes
étape D0-11 de la Renaissance en Occident - Brunelleschi (1377 - 1466) - la nef de santo Spirito à
Florence : [expression a] le tailloir est visuellement relié à la partie basse du chapiteau puisqu'il continue sa cascade de décrochements, mais il s'en détache par la séparation d'un grand vide
utilisation à l'époque contemporaine
étape D0-43 - Zaha Hadid (née en 1950) - terminus de tramway à Strasbourg (2001) : [expression
a] l'ensemble du sol du parking est relié dans un même
plan continu, mais la partie traitée en couleur claire se
détache visuellement du reste du sol. De la même
façon, le bâtiment, puisqu'il est de la même
couleur, semble prolonger en continu la portion de sol qui est
traitée en couleur claire. En même temps, cependant, sa
toiture se détache du sol, puisqu'elle en est
décalée en hauteur
étape D0-43 - Zaha Hadid (née en 1950) - caserne des pompiers de Vitra en Allemagne - dessin conceptuel : [expression a ] l'ensemble du dessin forme une trame de fins tracés qui se relient en tous sens. Dans
cette trame, plusieurs dessins se détachent (nota : l'analyse se
réfère à l'ensemble du dessin, pas au
détail rappelé ci-dessous), car on parvient visuellement
plus ou moins à les isoler. Dans la partie haute, c'est le
dessin d'ensemble du bâtiment qui apparaît et qui se
détache ainsi de la trame dense des traits. En bas à
gauche, cette fois c'est la vue sur un escalier qui apparaît.
Ailleurs, en bas par exemple, d'autres parties du bâtiment
émergent du dessin, mais il faut connaître le
détail du bâtiment intérieur pour comprendre
à quoi elles correspondent
< détail
dernière mise à jour de cette fiche : 29 octobre 2006
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