DIE POLITISCHEN PARTEIEN/LES PARTIS POLITIQUES

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1°) Quels sont les "grands" partis ?

Voici les partis représentés au Bundestag depuis la réunification (ils ont donc eu des élus directs et/ou franchi la barre des 5%) :

(Cliquez sur les emblèmes pour accéder aux sites officiels)

ANNEE/PARTIS die Sozialdemokratische Partei Deutschlands die Christlich-demokratische Union/Christlich-soziale Union die Freie demokratische Partei Bündnis 90/Die Grünen Die Linke Alternative für Deutschland
2017 20,5% /
153 Sitze
32,9% /
246 Sitze
10,7% /
80 Sitze
8,9% /
67 Sitze
9,2% /
69 Sitze
12,6% /
94 Sitze
2013 25,7% /
192 Sitze
41,5% /
311 Sitze
4,8% /
0 Sitze
8,4% /
63 Sitze
8,6% /
64 Sitze
2009 23% /
146 Sitze
33,8% /
239 Sitze
14,6% /
93 Sitze
10,7% /
68 Sitze
11,9% /
76 Sitze
2005 34,2% /
222 Sitze
35,2% /
226 Sitze
9,8% /
61 Sitze
8,1% /
51 Sitze
8,7% /
54 Sitze
2002 38,5% /
251 Sitze
38,5% /
248 Sitze
7,4% /
47 Sitze
8,6% /
55 Sitze
4% /
2 Sitze
1998 40,9% /
298 Sitze
35,1% /
245 Sitze
6,2% /
44 Sitze
6,7% /
47 Sitze
5,1% /
35 Sitze
1994 36,5% /
252 Sitze
41,5% /
294 Sitze
6,9% /
47 Sitze
7,3% /
49 Sitze
4,4% /
30 Sitze
1990 33,5% /
239 Sitze
43,8% /
319 Sitze
11% /
79 Sitze
5,1% /
8 Sitze
2,4% /
17 Sitze

2°) Quelle est la place des partis en Allemagne ?

L'article 21 de la Loi Fondamentale leur accorde une place essentielle dans l'animation de la vie démocratique du pays :

(1) Die Parteien wirken bei der politischen Willensbildung des Volkes mit. Ihre Gründung ist frei. Ihre innere Ordnung muß demokratischen Grundsätzen entsprechen. Sie müssen über die Herkunft ihrer Mittel öffentlich Rechenschaft geben.
(2) Parteien, die nach ihren Zielen oder nach dem Verhalten ihrer Anhänger darauf ausgehen, die freiheitliche demokratische Grundordnung zu beeinträchtigen oder zu beseitigen oder den Bestand der Bundesrepublik Deutschland zu gefährden, sind verfassungswidrig*. Über die Frage der Verfassungswidrigkeit* entscheidet der Bundesverfassungsgericht.
(1) Les partis concourent à la formation de la volonté politique du peuple. Leur fondation est libre. Leur organisation interne doit correspondre aux principes démocratiques. Ils doivent rendre compte publiquement de la provenance de leurs ressources.
(2) Des partis qui, compte tenu de leurs buts ou du comportement de leurs partisans, visent à menacer ou supprimer les fondements de liberté et de démocratie voire l'existence de la République fédérale d'Allemagne sont anti-constitutionnels*. C'est la Cour Constitutionnelle Fédérale qui décide de l'anticonstitutionnalité*.

* Depuis 1949, seuls deux partis ont été déclarés anticonstitutionnels et ont été interdits :
- le S.R.P. (Sozialistische Reichspartei), formation d'extrême droite dirigée par d'anciens nazis, dissous le 23 octobre 1952 ;
- et le K.P.D. (Kommunistische Partei Deutschlands), dont l'interdiction fut plus controversée, le 17 août 1956. Il renaîtra sous le nom de D.K.P. (Deutsche Kommunistische Partei) en 1968.

3°) Quelle est la ligne politique de chaque parti ?

Cliquez sur le parti de votre choix :

die Sozialdemokratische Partei Deutschlands die Christlich-demokratische Union/Christlich-soziale Union die Freie demokratische Partei Bündnis 90/Die Grünen die Partei des demokratischen Sozialismus
Wahlalternative für Arbeit und soziale Gerechtigkeit
Die Linke

die Sozialdemokratische Partei Deutschlands Le SPD est le plus ancien parti d'Allemagne. Fondé en 1871, il fut réprimé par Bismarck de 1878 à 1890 (voir ce chapitre), interdit sous le Troisième Reich puis privé de sa base électorale - essentiellement située en Prusse, donc en zone soviétique - en 1945. A l'Est, le SPD, contraint par l'occupant (U.R.S.S.) à fusionner avec le Parti Communiste, disparaîtra même de la scène politique.
Le SPD a longtemps oscillé entre deux tendances traditionnelles au socialisme : révolution et réformisme. Mais ce n'est qu'en 1959, au Congrès extraordinaire de Bad Godesberg, que le parti prend un tournant spectaculaire. Le SPD s'y rallie à l'économie sociale de marché (die soziale Marktwirtschaft), renonce aux références marxistes-léninistes et renoue avec les origines humanistes du socialisme. Il se veut non plus un "parti ouvrier" mais un "parti populaire" (ouvert à toutes les couches de la population).
En 1966, le SPD participe à la "Grande Coalition", devenant un "parti de gouvernement". Mais c'est dans les années 1970 que ce parti marque durablement la vie politique allemande avec l'Ostpolitik de Willy Brandt (voir ce chapitre).
La chancellerie de Helmut Schmidt sera plus traditionnellement tournée vers l'Ouest (la France et la C.E.E.) et empreinte de rigueur budgétaire.
Le retour du SPD aux affaires gouvernementales avec la victoire de Gerhard Schröder en 1998 ne contredit pas cette identité social-démocrate d'inspiration à la fois réformiste et réaliste quant aux idées, travailliste quant aux relations étroites entretenues avec les syndicats ouvriers du D.G.B. (der deutsche Gewerkschaftsbund) tels le fameux et puissant I.G. Metall (I.G. pour Industrie-Gewerkschaft, syndicat de la métallurgie). Mais le slogan de 1998, "die neue Mitte" (le nouveau centre), n'en marque pas moins un glissement vers la droite libérale et un rapprochement avec le patronat. Franz Müntefering lui succèda brièvement jusqu'à la défaite aux législatives anticipées de 2005.
C'est ensuite Kurt Beck, ministre-président de Rhénanie-Palatinat qui devint chef du parti en mai 2006. Mais la lourde défaite aux législatives de Septembre 2009 (-11,2%) entraîna la démission en bloc de toute la direction du parti et l'élection de Sigmar Gabriel (2009-2017). A la suite de la nouvelle défaite électorale la tête du parti finira par revenir à Andrea Nahles.

die Christlich-demokratische Union/Christlich-soziale Union La CDU/CSU, créée après la guerre par des résistants antinazis est un parti interconfessionnel (à la différence du Zentrum catholique d'avant guerre). Dès 1949, l'Union adopte les principes de l'économie sociale de marché énoncés par Ludwig Erhard, qui prône la libre concurrence et des mesures sociales de façon que la prospérité économique puisse profiter à la population en priorité.
La CDU/CSU a donné à la RFA deux figures emblématiques, Konrad Adenauer (1949-1961) et Helmut Kohl (1982-1998), deux chanceliers dont la politique n'a finalement rien de commun !
La CDU de Adenauer fut anticommuniste par conviction et francophile par réalisme politique, celle de Kohl fut francophile par amitié et libéralo-opportuniste par goût du pouvoir.
Mais l'implantation très décentralisée de la CDU dans tout le pays ainsi que le dynamisme particulier de sa partenaire bavaroise, la CSU, lui ont toujours assuré - sauf en 1998 et 2002 - la première place aux élections (plus de 35%).
Majoritaire dans le Sud-Ouest de l'Allemagne (Rhénanie, Bade-Wurtemberg jusqu'en 2011), la CDU incarne à travers Ludwig Erhard le "miracle économique" des années 1955-1965 et soutient politiquement le "capitalisme rhénan", modèle économique mais aussi milieu culturel dont sont issus de nombreux cadres du parti. La CSU au pouvoir en Bavière est catholique, plus conservatrice et plus sociale que sa grande soeur.
Le scandale du financement occulte de la CDU dans les années 1980-90 (Spendenaffäre) et la défaite de Kohl ont donné lieu à de profonds changements à la tête du parti, occupée de 1998 à 2018 par Angela Merkel, celle que Helmut Kohl appelait "das Mädchen" (la gamine) parce qu'elle entra en politique à la CDU de l'ex-RDA en 1990. L'Union est donc le premier parti dont le dirigeant est originaire de l'ex-RDA. En décembre 2018, Annegret Kramp-Karrenbauer lui a succédé.
La CSU fut conduite de 2008 à janvier 2019 par Horst Seehofer.

die Freie demokratische Partei Le FDP a longtemps fait et défait les coalitions gouvernementales, s'alliant avec la CDU de 1949 à 1969, avec le SPD de 1969 à 1982, puis à nouveau avec la CDU jsuqu'en 1998. C'est sa ligne libérale - au sens politique et économique du terme - qui en a fait le garant indispensable d'un gouvernement qui souhaite inspirer la confiance à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.
A la fois anti-clérical et anti-communiste, le FDP a ainsi pu rester au sommet de l'état pendant 49 ans.
Si son score oscille entre 5,8% (en 1969) et 12,8% (en 1961) il n'en a pas moins compté des personnages majeurs de la scène politique tels que les ministres Wofgang Mischnick, Walter Scheel et Hans-Dietrich Genscher, ou encore les présidents de la République Theodor Heuss (1949-1959) et Walter Scheel (1974-1979).
L'année électorale 2002 marqua un tournant à l'occasion de la "querelle des chefs" qui opposa Guido Westerwelle (Président) et Jürgen Möllemann (Porte-parole). Les déclarations anti-israéliennes de l'ex-député écologiste Jamal Karsli (soutenu par Möllemann) provoquèrent un énorme scandale dans toute la société allemande. Westerwelle, lui, lorgnait vers les électeurs "extrémistes" de la DVU (voir plus bas) et cédait à la tentation pré-électorale du populisme. Bien que condamnée par les anciens dirigeants (Genscher, Lambsdorff), cette tactique rappelait le virage imprimé au FPÖ autrichien par Jörg Haider au début des années 90 (pour plus de détails, voir le dossier "libéral-populisme"). Le FDP (allié à la CDU) est revenu au pouvoir en 2009 grâce à son meilleur résultat depuis 1949 avec 14,6% des voix. En 2011, Philipp Rösler a remplacé Guido Westerwelle à la tête du parti. Suite à la déroute électorale de 2013, c'est Christian Lindner qui dirige le parti.

Bündnis 90/Die Grünen Les Verts et Alliance 90 sont originellement deux partis distincts issus respectivement de l'Ouest et de l'Est de l'Allemagne. Leur rapprochement s'est fait 1°) sur la nécessité technique de combiner leurs pourcentages respectifs (Verts 3,9%, Bündnis 90 1,2%) aux élections de 1990 pour pouvoir constituer un groupe parlementaire (+5%) au premier Bundestag de l'Allemagne réunifiée (voir plus haut ) ; et 2°) sur la base idéologique du pacifisme militant et de l'anti-libéralisme économique. C'est finalement la tendance "Realos" - pragmatique (celle de Joschka Fischer) - des Verts ouest-allemands qui l'a emporté sur la tendance "Fundis" - purs et durs (celle de l'ex-ministre de l'environnement Jürgen Trittin) - comme le confirmèrent les accords de gouvernement conclus avec le SPD et les positions du "jeune" ministre des affaires étrangères Joschka Fischer sur l'intervention militaire allemande hors des frontières. En 2008, les Verts ont conclu leur première alliance avec la CDU dans le Land de Hambourg et accédé à leur première présidence régionale en 2011 en Bade-Wurtemberg (qui était CDU depuis 1953!).
Dans l'opposition au niveau fédéral depuis septembre 2005, le parti est co-dirigé actuellement par Annalena Baerbock et Robert Habeck.

die Partei des demokratischen Sozialismus Le PDS était le parti néo-communiste issu du SED (sozialistische Einheitspartei) qui dirigea la RDA pendant quarante ans. Refondé par l'avocat vedette des dissidents est-allemands Gregor Gysi, il se réclame de la défense des intérêts de la classe ouvrière, des déshérités et des victimes du libéralisme économique (notamment les chômeurs de l'ex-RDA). Le PDS fut incontestablement un parti démocratique et il se situa clairement à la gauche du SPD. Son implantation durable depuis la réunification tendrait à prouver qu'il y a bel et bien une place en Allemagne pour un vrai parti de gauche "à la française" (par opposition à la gauche réformiste travailliste anglaise). Notons que cet ancrage en ex-RDA ne tient pas seulement au passé communiste de la région, mais à la base électorale historique de la gauche allemande (SPD, KPD ou PDS aujourd'hui) que fut la Prusse industrielle.
En novembre 2001, le PDS a remporté un succès éclatant aux élections régionales de Berlin (plus de 20% à Berlin-Ouest et plus de 50% à Berlin-Est). Devenu le deuxième parti au parlement régional, il s'est entendu avec le premier, le SPD, pour co-gouverner le Land. Cette alliance "rouge-rouge" était jusque-là inédite en Allemagne. Mais en juin 2002, le scandale des billets d'avion gratuits obligea Gregor Gysi, ministre régional des finances à Berlin, à démissionner. Le PDS tomba à 4% des voix aux élections législatives et n'obtint que 2 mandats directs au nouveau parlement. En revanche la seconde coalition régionale "rouge-rouge" de Mecklembourg-Poméranie fut reconduite. Son successeur à la tête du parti est Lothar Bisky.
A l'occasion des élections législatives anticipées de septembre 2005, le parti se rebaptisa Linkspartei (Parti de gauche) et fit alliance avec la jeune WASG (Wahlalternative für Arbeit und soziale Gerechtigkeit) du transfuge Oskar Lafontaine (ex-SPD).

WASG La WASG est née en 2004 d'une initiative citoyenne ouest-allemande lors d'élections régionales partielles. Rejointe au printemps 2005 par Oskar Lafontaine (ex-président du SPD et ex-ministre des finances) elle a fait alliance avec le PDS d'Allemagne de l'Est rebaptisé Linkspartei pour les élections législatives anticipées de septempbre 2005 et a obtenu son entrée au Bundestag moins d'un an après sa création !

die Linke.PDS et WASG ont fusionné en juin 2007 pour fonder le nouveau parti Die Linke (La Gauche) fut d'abord co-dirigée par Lothar Bisky et Oskar Lafontaine. Actuellement (2012) les deux dirigeants sont Katja Kipping et Bernd Riexinger. Gregor Gysi dirige le groupe parlementaire. Aux élections du Land de Brême le 13 mai 2007, die Linke a passé pour la première fois la barre des 5 % dans une élection régionale avec 8,4 % (+6,7 %) et 5,6% pour sa première participation en Rhénanie du Nord-Westphalie, le Land le plus peuplé d'Allemagne. Die Linke a obtenu 11,9% des suffrages aux élections législatives de 2009.

das rote Deutschland

4°) Et l'extrême droite ?

Alternative für Deutschland En 2012, plusieurs personnalités conservatrices font savoir qu'elles se lancent dans la création d'un parti démocrate et résolument anti-euro. Les principaux instigateurs de cette initiative sont Bernd Lucke, un économiste de l'université de Hambourg qui a claqué la porte de la CDU en 2011 en raison de la politique européenne de la chancelière Angela Merkel, Konrad Adam, ancien journaliste à la FAZ, et Alexander Gauland, ex-responsable politique de la Hesse. L'AfD est issue des classes aisées et a pour créateurs des essayistes, des professeurs d'économie et des hauts fonctionnaires à la retraite. Au départ, elle prend clairement ses distances avec les mouvements d'extrême droite.
Les membres du parti sont unis par le sentiment que l'Allemagne a trop payé pour les autres, notamment dans les fonds de secours pour la zone euro, et réclament le retour du Deutsche Mark, qui était jusqu'à l'adoption de l'euro la seule expression de fierté nationale ou de patriotisme acceptée en Allemagne.

Il crée la surprise en obtenant 4,7 % des votes aux élections fédérales de septembre 2013 et échoue de peu à faire son entrée au Bundestag.
En juillet 2015, Frauke Petry, représentante de l'aile droite, est élue présidente par 60 % des suffrages face au fondateur du parti, Bernd Lucke. Aussitôt, cinq des sept députés européens du parti, tous issus de l'aile libérale, annoncent leur départ du parti et fondent l'Alliance pour le progrès et le renouveau (Allianz für Fortschritt und Aufbruch, ALFA).

D'un discours initial à l'origine uniquement consacré à la question de l'euro, l'AfD a évolué vers des positions antisémites et xénophobes. Ses dirigeants se sont opposées à la politique migratoire d'Angela Merkel, en particulier lors de la crise des réfugiés en septembre 2015 et ses déclarations populistes séduisirent d'abord les électeurs dans les scrutins régionaux - en particulier dans les Länder de l'ex-RDA (cf. carte) - avant d'accéder au Bundestag en 2017 (94 sièges).

Le N.P.D. arbore les mêmes couleurs que le N.S.D.A.P. : noir, rouge, blanc Hormis le S.R.P., interdit dès 1951 (voir plus haut), on peut citer le N.P.D. (Nationaldemokratische Partei Deutschlands) fondé le 28 novembre 1964. Il absorba les anciens militants et cadres pro-nazis du SRP et du D.R.P. (Deutsche Rechtspartei, Parti de la Droite Allemande). Protectionnisme et xénophobie furent le fonds de commerce du parti qui progressa jusqu'à atteindre 4,3% des voix aux élections législatives de 1969, période de récession économique. Il disparut ensuite très vite (entre 1970 et 1972) des Landtage (parlements régionaux) où il siégeait.
Le N.P.D. refit parler de lui en 2000, car il faillit être l'objet d'une très officielle et constitutionnelle interdiction (Parteiverbot). Ce parti, profitant du désarroi et du désœuvrement des jeunes est-allemands, tente en effet depuis la réunification d'embrigader les groupes incontrôlés de skinheads afin de leur donner une "conscience" politique.
Depuis le 31 janvier 2001, il a fait l'objet d'une triple demande d'interdiction (Verbotsantrag) de la part du gouvernement, du Bundestag et du Bundesrat (voir les documents "NPD-Verbot" et "Chronologie : das Verbotsverfahren gegen die NPD"). La Cour Constitutionnelle (Bundesverfassungsgericht) aurait dû trancher en 2002, mais la procédure fut abandonnée in extremis en raison de trop nombreux témoignages douteux. En 2004, le N.P.D. obtint plus de 9% aux élections régionales de Saxe et en 2006 7,3% aux élections régionales de Mecklenburg-Pomméranie occidentale. En janvier 2005, les députés de Dresde (Saxe) ont refusé d'observer une minute de silence en hommage aux victimes des camps d'extermination.

A l'Ouest, le retour - timide - de l'extrême droite dans les années 1980-90, nouvelle période d'incertitude et de chômage, prend la figure de Franz Schönhuber, ancien militaire, président du parti Die Republikaner, périphrase pitoyable qui n'assume même pas au grand jour son orientation nationaliste (car l'Allemagne étant une république, les vrais allemands sont républicains !). Ce parti n'a jamais siégé au Bundestag, malgré quelques épisodiques percées régionales.
Son "cœur de cible" est le patriote nostalgique et militarophile bavarois de cinquante ans.
un logo aux couleurs de l'Allemagne

un autre logo aux couleurs de l'Allemagne Citons, pour clore ce triste chapitre, la D.V.U. (Deutsche Volksunion) dont les résultats électoraux sont insignifiants sauf dans le Nord (Hamburg et Schleswig-Holstein) et l'Est de l'Allemagne, parmi la population électorale des hommes de 18 à 30 ans, d'éducation moyenne. En 2004, la D.V.U. a franchi la barre des 5% aux élections régionales de Brandebourg.

Pour (beaucoup) plus de détails, lisez - en allemand ! - le travail de maîtrise de Marco Kahlund sur l'extrême-droite :
DVU und Republikaner - zwei rechtsextreme Parteien im deutschen Parteiensystem

septembre 2002 : le duel télévisé à l'américaine tourne à l'avantage de Schröder contre Stoiber

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