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liste des effets propres à ce paradoxe
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1 - le centre / à la périphérie
effet synthétique
s8
l'appui de notre perception se dérobe : il nous fait défaut
1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 8 synchronisé / incommensurable :
nous ne parvenons pas à établir un rapport entre l'appui
auquel nous nous attendions et la situation à laquelle nous
sommes confrontés. Cette impossibilité nous
déséquilibre, c'est-à-dire qu'elle évacue
notre centre d'équilibre de sa place stable normale qui est au
centre de nous-mêmes
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe
continu / coupé : par un aspect la situation est continue avec
la situation normale ou habituelle que nous attendions, mais la perte
brutale de l'appui crée une coupure dans cette situation
3 - il s'organise au moyen du paradoxe
lié / indépendant : bien que la situation soit
différente et donc indépendante de celle que nous
attendions, elle y reste suffisamment liée pour que nous nous y
référions
4 - il est noué par le paradoxe clef
même / différent : la situation de l'appui est
différente de celle que nous attendions, car nous ne nous
attendions pas à sa disparition
Justification du caractère synthétique de type lecture :
nous ne pouvons pas être déséquilibré par la
surprise de ne pas trouver l'appui attendu si nous ne sommes pas dans la
situation de compter sur la stabilité de cet appui |
les exemples de référence
Cas 1 - dérobade du ou des points d'appui :
étape B0-11 - le cheval de Vogelherd : par
réflexe installé en nous, nous percevons une forme qui se dresse
dans l'espace en ressentant son appui au sol, de la même façon
que nous ressentons nos pieds qui s'appuient sur le sol pour lutter contre
la pesanteur. C'est là l'appui normal instinctif de notre perception
globale, d'autant plus lorsque la forme à percevoir est un animal
qui dispose comme nous de pattes / jambes pour se dresser dans l'espace.
Ici les pattes sont cassées : le point d'appui central de notre perception
se dérobe donc au moment même où il se propose à
nous, au moment même où l'automatisme de notre instinct nous
fait l'utiliser
Cas 2 - dérobade des renseignements visuels habituels :
étape B0-21 - taureau à Teyjat : la
perception de ce corps en fil de fer, comme transparent, déroute notre
perception habituelle. Usuellement un animal se voit grâce à
la présence de sa peau, de la couleur et de la texture de son volume
extérieur, or, ici, presque tout ce qui fait habituellement la présence
dans l'espace de l'animal s'évanouit, disparaît, se dérobe.
Souvent, comme dans l'exemple donné précédemment, c'est
par la perte d'appui au sol que cet effet se manifeste, mais ici, par l'effet
de transparence du pelage, c'est directement le renseignement qui sert d'appui
visuel à notre perception réflexe qui se dérobe. Cette
dérobade de l'appui visuel utile à notre perception du volume,
met en doute par ricochet la perception de notre propre équilibre
interne, et elle déstabilise par conséquent la position de
notre centre d'équilibre corporel
Cas 3 - brusque changement du mode de lecture :
étape D0-12 en Occident - la Dame à la Licorne (fin du 15e siècle) : contrairement
aux deux exemples précédents, dans ce cas ce n'est pas notre
perception réflexe qui est déçue, mais le mode de perception
que nous avons été amenés à utiliser pour lire
l'ensemble de la forme. Ici, pour lire la continuité verticale
du paysage,
nous utilisons la fine trame des feuillages dont nous suivons des yeux la
continuité, et en trouant cette trame, les larges silhouettes déstabilisent
notre perception, elle lui dérobent l'appui qui est utilisé
par notre perception pour lire la forme, pour la saisir
utilisation aux époques préhistoriques
étape B0-11 - félin abstrait de Vogelherd : les
pattes sont cassées, et le point d'appui central de notre perception
se dérobe au moment même où il se propose à nous
pour ressentir la forme, de façon réflexe, à partir
de son appui au sol
étape B0-21 - femmes sans pieds ni tête à Fronsac : les pieds manquent, et de ce fait l'appui au sol des deux formes se dérobe,
décevant notre perception réflexe qui ressent une forme humaine
par analogie avec notre corps qui s'appuie sur le sol
utilisation aux époques anciennes
utilisation aux époques plus récentes
utilisation à l'époque contemporaine
dernière mise à jour de cette fiche : 26 octobre 2014
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