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liste des effets propres à ce paradoxe  liste
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5 - ça se suit / sans se suivre
p3
effet synthétique
s10
Matisse : Baudelaire 1Matisse : Baudelaire 2   les diverses parties de la forme sont réellement alignées les unes derrière les autres, mais une coupure les sépare

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 10 10 lié / indépendant : des parties, séparées physiquement par une coupure, forment ensemble un groupe de formes alignées. Puisqu'elles sont alignées, elles se suivent, mais, puisqu'une coupure les sépare, elles ne se suivent pas en continu
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 11 même / différent : alternent des formes et des coupures, c'est-à-dire des réalités qui sont différentes les unes des autres
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 12 intérieur / extérieur : à l'intérieur d'un même alignement, les formes qui y participent font preuve d'autonomie du fait de leur complet écartement physique
4 - il est noué par le paradoxe clef 13 un / multiple : faut-il lire un seul alignement, ou bien faut-il lire plusieurs formes bien écartées les unes des autres ?

Justification du caractère synthétique de type lecture : comme la continuité des formes n'est perceptible qu'en luttant contre l'effet des coupures qui les séparent, nous ne pouvons pas considérer que les formes se suivent en continu sans considérer simultanément qu'elles sont séparées par des coupures et qu'elles ne se suivent donc pas physiquement

l'exemple de référence

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - portrait de Baudelaire : pour partie les traits se groupent en alignements continus et ils se suivent donc sous cet aspect. Mais, toujours un blanc les sépare, soit parce que la ligne est interrompue (par exemple au passage entre les arcades sourcilières et les arêtes du nez), soit parce qu'elle reprend avec un décalage sur le côté (par exemple aux deux extrémités du trait qui dessine le menton)
Matisse : BaudelaireBaudelaire, croquis 1Baudelaire, croquis 2


utilisation aux époques préhistoriques

étape B0-12 - personnage de Malta : les boudins se suivent horizontalement (au niveau des jambes) ou sont interrompus par des saignées verticales (torse et bras)

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-12 - rhinocéros en troupeau à la grotte Chauvet : notre perception nous dit que les cornes suivent les corps, mais, à l'exception du rhinocéros que l'on voit en entier au premier plan, elle nous dit aussi que les cornes ne suivent pas les corps qu'on leur attribue
rhinos à la grotte Chauvetcroquis rhinos à Chauvet

étape B0-20 - bison recroquevillé à Altamira : les différents aplats de couleur ou traits qui, ensemble constituent l'animal, se suivent sur toute sa surface et la recouvrent en entier. Mais des blancs ou des coupures existent entre les différentes zones colorées, ou entre elles et les traits
Altamira

étape B0-21 - taureau à Teyjat : la surface du support se poursuit en continu, et elle traverse la forme sans subir de modification de son aspect, de sa couleur ou de sa texture. Mais le trait de contour la coupe, isolant l'intérieur de l'extérieur
Teyjat


utilisation aux époques anciennes

voir l'image aller à l'analyse  étape romane C0-32 en Occident - les bandes lombardes de Tournus (début du 11ème) : les dents d'engrenage se suivent en frise horizontale, mais cette frise s'interrompt à chaque intervalle entre arcades
Tournuscroquis Tournus

aussi à Tournus : l'appareillage en pierres se poursuit uniformément et sans interruption sur toute la surface, y compris lorsqu'il traverse les arcades, mais à cette traversée la surface se dérobe en creux et la peau extérieure s'interromp
Tournus

étape romane C0-32 en Occident - le chevet de ND du Port à Clermont-Ferrand (1ère moitié du 12ème) : la paroi en pierre se poursuit sans interruption sur le mur plein et sur la périphérie des colonnes qui sont accolées à ce mur, mais d'un autre point de vue les colonnes coupent la continuité du mur
Notre-Dame du Port

étape romane C0-32 en Occident - une baie du château de Hedingham (vers 1135) : on peut lire les colonnes et l'arc comme un trajet qui passe en continu de l'une à l'un et de l'un à l'autre, ou comme un trajet interrompu par des saillies horizontales
Hedingham

étape romane C0-32 en Occident - le porche à entonnoir d'Aulnay (milieu du 12ème) : les arcs se suivent pour former ensemble la forme bien perceptible d'un entonnoir continu, mais ils sont franchement coupés l'un de l'autre par un brusque défoncé
Aulnay


utilisation aux époques plus récentes

étape D0-22 en Occident - Garnier (1825-1875) - le grand escalier de l'Opéra de Paris : les rampes des deux volées se suivent dans un même arrondi, mais la main courante de la volée du bas s'interromp sur un tambour qui l'empêche de se poursuivre
Opéra Garnier

étape D0-22 en Occident - Labrouste (1801-1875) - la Bibliothèque Nationale à Paris : les corolles de la voûte semblent surpendues en l'air et soutenir les colonnes du dessous. Ces colonnes ne suivent donc pas les trop lourds socles qui les portent
Labrouste

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - La Gerbe les feuillages forment ensemble une surface qui se poursuit en continu : ils se suivent donc sur une même surface. Mais un écart blanc reste irrémédiablement à les séparer : ils ne se suivent donc pas en continu et restent écartés les uns des autres
Matisse

étape D0-24 - Brancusi (1876 - 1957) - Colonne sans fin : les différents tronçons se suivent l'un sur l'autre. Mais un étranglement les sépare systématiquement, les coupe les uns des autres. De ce fait, ils ne se suivent donc pas
Brancusi


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 19 septembre 2006

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