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liste des effets propres à ce paradoxe
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9 - continu / coupé
l'exemple de référence
étape B0-22 - Bulgarie (Culture de Karanovo - Ve millénaire avant J.C.) - femme assise en terre cuite : la
robe (?) de la femme forme une surface continue qu'entaille le net
sillon régulier qui sépare toute la longueur de ses
jambes jusqu'à l'extrémité de ses pieds. Les
tracés gravés sur la surface se continuent eux aussi de
part et d'autre de cette coupure, sans que l'on puisse visuellement
ignorer, ni leur interruption brutale à l'endroit de cette
faille, ni qu'ils reprennent ensuite dans un alignement parfaitement
continu, et cela malgré la complexité des directions
empruntées par les surfaces et par les courbes sur ces surfaces
utilisation aux époques préhistoriques
étape B0-13 - femme/bâton de Dolni Vestonice : la forme d'ensemble en bâton
trace un trait continu qui est franchement coupé par la présence
des seins
étape B0-13 - la Vénus de Lespugue : parmi ses "invraisemblances", du moins si l'on cherche à voir
une femme dans cette Vénus, l'une des plus criantes est l'hypertrophie
des avant-bras et des mains. Ces membres très amenuisés marquent
juste un trait de coupure, dans la surface courbe continue qui descend
du cou vers le bas des seins
aussi : la petite boule de la tête reprend et continue
l'effet des courbes enchaînées, mais, parce qu'elle est séparée
des autres formes en boule par la courbe en creux inverse des bras, elle
est aussi ressentie complètement coupée du paquet compact
que forment les autres boules
étape B0-23 - gravures au Val Camonica : les bras et les jambes des personnages forment des traits
continus qui sont coupés par le trait qui part de la tête
au sexe pour faire le tronc. Inversement, ce dernier trait est lui-même
continu, bien que coupé par ceux des bras et des jambes
à l'échelle du groupe des personnages : l'ensemble se perçoit
comme une trame continue qui répand son réseau sur toute
la surface. Dans le même temps, les personnages ou les assemblages
de quelques personnages y apparaissent comme des îlots qui sont coupés
les uns des autres par des vides
étape C0-13 - gravures à Bohuslän : personnage de droite > les traits de son corps se groupent
dans une étroite bande continue qui monte de façon bien rectiligne.
En même temps, le disque rond le coupe compètement en deux
- l'épée et le phallus du personnage de gauche (trait bleu
du bas) > ils forment un alignement continu, coupé par un vide
utilisation aux époques anciennes
étape C0-23 en Occident - l'Érechthéion d'Athènes : le portique Ouest fait un effet
de loggia, c'est-à-dire qu'il marque une coupure en creux dans la
continuité du mur du pignon Ouest du Bâtiment
étape C0-23 en Occident - un chapiteau de type ionique : sur le flanc des
chapiteaux, se déroule en continu la surface à double courbure
qui relie une volute de la face avant à la volute correspondante
de la face arrière. Cette surface continue est coupée par
deux filets qui se tracent sur elles
aussi dans le chapiteau de type
ionique : on devine que les oves s'assemblent
sur un anneau circulaire qui fait le tour du chapiteau. Mais on voit bien
que ce cercle est coupé par les volutes qui interrompent son développement
utilisation aux époques plus récentes
étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - portrait de Baudelaire : quand ils s'organisent en alignements
les uns derrière les autres, ou presque à la suite les uns
des autres, les traits forment des continuités. Mais toujours une
petite interruption laissée en blanc, ou un petit écart entre
eux, marque une coupure dans cette continuité qui, finalement, n'est
que suggérée
aussi - Matisse - La Gerbe : la surface de la gerbe est continue, mais les
intervalles blancs qui séparent les divers feuillages sont autant
de coupures dans cette continuité
étape D0-24 - Brancusi (1876 - 1957) - Colonne
sans fin : il s'agit d'une colonne verticale continue,
constamment coupée par les plis en creux qui séparent chacun
de ses tronçons
utilisation à l'époque contemporaine
étape D0-31 - Magritte (1898-1967) - Les promenades d'Euclide : la vue qui est représentée
sur le tableau installé sur le chevalet, se continue dans le paysage
réel que l'on voit par la fenêtre. À gauche du tableau,
sa tranche blanche coupe cependant la continuité entre le paysage
réel et le paysage représenté sur le tableau. En haut
et à droite du tableau, c'est la légère différence
de luminosité entre le paysage réel et la vue représentée
qui établit cette coupure
étape D0-31 - Niemeyer (né en 1907) - la Cathédrale de Brasilia : le tracé des
arcs est continu, mais avant la fin de leur parcours ont voit se profiler
derrière eux le toit en arrondi qui dessine un ovale coupant chacun
de leurs tracé
aussi - Niemeyer - la Cathédrale de Brasilia : la verrière forme un cône
continu qui enveloppe l'édifice. Quand on tourne autour, la surface
de cette verrière est régulièrement coupée
par la présence des arcs en béton qui l'interrompent
étape D0-31 - Eero Saarinen (1910-1961) - terminal de la TWA à New-York Idlewild : nous percevons
la continuité entre le sol où l'on se tient et le dessus
de la coque, mais un rebroussement du bord du toit coupe notre continuité avec le dessus du bâtiment
Par ailleurs, la tranche principale de la coque forme
un trait continu, mais elle est aussi profondément coupée en deux parties séparées :
étape D0-32 - Warhol (1929-1987) - Twenty Jackies,
1964 : les personnages forment des bandes noires horizontales
continues, et le ciel forme des bandes blanches horizontales continues.
Mais les différentes images sont séparées par un léger
filet, de telle sorte que la continuité noire est coupée
par des filets blancs (parfois accusée par le manque d'encre du
côté gauche des dessins), et que la continuité blanche
est coupée par des filets noirs
dernière mise à jour de cette fiche : 22 octobre 2006
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