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11 - même / différent
6
effet synthétique
s6
croquis Vénus de Willendorf   une représentation est très différente d'aspect de la réalité qu'elle évoque, mais c'est bien la même chose qui est évoquée

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 6 6 homogène / hétérogène : la représentation est à la fois la même chose et une chose très différente que la réalité qu'elle évoque
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 7 rassembler / séparer : leurs ressemblances rassemblent la représentation et la réalité qu'elle évoque, tandis que leurs différences les séparent
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 8 synchronisé / incommensurable : il n'y a pas de rapport entre les aspects qui font la ressemblance et les aspects qui font la différence
4 - il est noué par le paradoxe clef 9 continu / coupé : par l'effet de ses ressemblances avec sa représentation, la réalité évoquée est présente en face de nous, c'est-à-dire dans l'espace qui nous est continu, mais sa réalité est en même temps radicalement coupée de notre espace à cause des dissemblances qui la séparent intrinsèquement de sa représentation

Justification du caractère synthétique de type lecture : on ne peut pas saisir ce qui fait ressembler la représentation à la réalité qu'elle évoque, ce qui la fait "même", sans tester ces ressemblances, et donc sans constater qu'elle en est aussi significativement différente

l'exemple de référence

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-14 - la Vénus de Willendorf : la Vénus est suffisamment ressemblante (identique) à l'apparence d'une femme, pour évoquer la forme d'une femme. Mais elle est simultanément différente d'une femme réelle qui n'a pas un bonnet ainsi engoncé sur la tête jusqu'au cou, qui n'a pas le bas des jambes et les pieds en moignons, et qui n'a pas le corps ainsi déformé par un arrondissement excessif de la tête, du ventre et des cuisses
Vénus de Willendorfcroquis Vénus de Willendorf


utilisation aux époques préhistoriques

étape B0-14 - la grande salle des taureaux à Lascaux : la représentation du cheval rouge en position centrale est identique à l'aspect donné par un cheval réel, mais elle en est aussi différente, puisqu'elle omet la partie basse du corps de l'animal
Lascaux

étape B0-14 - l'allée des cerfs à Lascaux : le trait de contour évoque suffisamment un vrai cerf pour être la même chose qu'un cerf, mais à la différence d'un cerf il ne possède aucun modelé de volume, et le corps s'interrompt dans le vide au niveau du cou
Lascaux

étape B0-20 - bison recroquevillé à Altamira : le bison est peint sur une forte bosse de la paroi, qui donne l'impression d'être le volume du corps du bison. Ce souci de réalisme permet à la représentation du bison d'être la même que la réalité d'un véritable bison quant à son relief, ce qui est assez inattendu pour une peinture pariétale. Mais en contraste avec ce réalisme du volume, le dessin lui s'écarte délibérément de la réalité et se veut clairement différent d'elle : la queue est en deux parties disjointes, la couleur rouge vif n'est pas celle d'un vrai bison, et le dessin de l'animal se dissout dans le flou avec une limite très ambiguë sous les pattes et au niveau de son arrière train
Altamira


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes


utilisation à l'époque contemporaine

étape D0-33 - Arman (1928-2005) - Vénus des Arts : il s'agit d'une représentation féminine qui ressemble suffisamment à une femme pour qu'on pense qu'il s'agit de la représentation allégorique d'une Vénus. Mais convenons que des morceaux de contrebasse à la place des bras, et un découpage général en tranches quelque peu hétéroclites, cela n'a rien à voir avec la représentation d'une femme
Arman

dernière mise à jour de cette fiche : 26 octobre 2006

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