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les 6 étapes du paléolithique

le tableau général

étape B0-14

LASCAUX
l'allée des Cerfs







note concernant les liens : la numérotation de chaque expression contient un lien, tel que " s5 ", qui permet d'accéder à une explication générale de cet effet, ainsi qu'à d'autres exemples de son emploi.
Ces exemples contiennent à leur tour un lien qui permet d'accéder directement aux analyses dont ils sont tirés. Ce lien permet notamment de revenir au présent texte à l'endroit précis où vous l'avez quitté, mais vous pouvez aussi utiliser pour cela la fonction "page arrière" de votre navigateur.
 

Repères chronologiques :
La grotte est datée d'environ 15 000 avant J.C. (selon datation "brute"), certaines figures pourraient être plus récentes et dater d'environ 13 500 avant J.C.

L'image de référence : l'allée des Cerfs de LASCAUX  [s'ouvre dans une fenêtre réservée aux images]
Source de l'image : La peinture préhistorique - Lascaux ou la naissance de l'art - éditions Skira / Flammarion (1980)
 
 

1er paradoxe de transformation : ouvert / fermé

1 -  Expression synthétique de type s5 :

Le trait se referme en cul de sac pour former la tête de chaque cerf, mais la surface de la tête et du cou reste parfaitement ouverte de l'autre côté, sans aucun trait marqué pour fermer le corps vers l'arrière.


2 -  Expression analytique de type a1 - a :

La tête est faite d'un trait qui délimite une surface enclose, tandis que les bois sont faits de traits qui partent vers le lointain (leur parcours ne bute sur rien, et il reste ouvert en extrémité).

L'andouiller est une surface fermée, de laquelle les bois partent vers le lointain.


3 -  Expression analytique de type a5 :

Dans un sens on peut lire que les traits qui forment les bois se butent les uns contre les autres ou butent contre le haut de la tête, et dans l'autre sens on peut lire que ces mêmes traits se dispersent  et s'ouvrent à toutes les directions vers le lointain.


4 -  Expression synthétique de type s11 :

Dans le sens horizontal de leur file les cerfs butent les uns contre les autres, et ils se gênent même dans ce sens où il n'y a pas de place suffisante entre eux pour dessiner leurs corps.
Vers le bas par contre leur cou reste ouvert et peut se prolonger librement, de même que vers le haut où les bois se ramifient longuement sans buter les uns contre les autres.
 
 
 

2ème paradoxe de transformation : rassembler / séparer
[l'interférence entre les deux paradoxes de transformation fonctionnant à la façon "centre / à la périphérie", on bascule d'un effet à l'autre en restant sur les mêmes formes]

5 -  Expression analytique de type a6 :

Les traits qui marquent les deux côtés de la tête sont rassemblés en continu au bout du museau, alors qu'ils sont bien séparés l'un de l'autre du côté du cou.

Les bois se rassemblent tous sur le sommet de la tête, mais dans l'autre sens ils se séparent en de nombreuses ramifications qui s'écartent les unes des autres.

Les traits qui dessinent un andouiller sont rassemblés en continu autour de sa forme, tandis que les traits qui dessinent les bois s'en séparent vers le lointain.


6 -  Expression analytique de type a11 :

Des têtes de cerfs bien séparées les unes des autres, se rassemblent dans une file continue de têtes semblables.


7 -  Expression analytique de type a4 :

Le trait de la tête enclôt le volume de la tête, car grâce à sa forme en cul de sac il rassemble ce volume à l'intérieur de lui.
De leur côté les bois sont faits de traits séparés qui, de plus, se séparent les uns des autres.


8 -  Expression synthétique de type s8 :

Le trait qui sépare (qui isole) une portion du fond du rocher pour y suggérer la présence d'une tête au bout d'un cou, dessine cette tête séparée du corps de l'animal, coupée de ce corps.


9 -  Expression synthétique de type s11 :

Les dessins qui se rassemblent dans cette frise continue de cerfs, sont tous des traits qui se séparent, qui se dispersent.
 
 
 

1er paradoxe d'état : lié / indépendant
[niveau ponctuel : effet réciproque à distance des différentes parties de la forme, ou effet d'apparence globale de la forme]

10 -  Expression analytique de type a13 :

Les deux bois, mais aussi les oreilles, sont des formes indépendantes, liées chacune au contour de la tête sur lequel elles s'accrochent.

Les ramifications des bois qui s'accrochent à un andouiller sont toutes liées à lui, et chaque ramification est indépendante des autres.
On donne une autre représentation de cerf  [s'ouvre dans une fenêtre réservée aux images] venant d'un autre endroit de la grotte de Lascaux, qui joue spécialement de cet effet. Des ramifications mineures indépendantes sont également liées aux bois principaux, et elles forment comme des crochets le long de la tige de ces bois.


11 -  Expression analytique de type a5 :

La zone murale intérieure à la tête est clairement autonome du reste de la voûte : elle est enfermée par le trait du dessin, et elle évoque un animal alors que la surface courante de la voûte ne représente rien.
Mais comme le trait du dessin n'est pas complètement refermé, à travers le cou cette zone reste parfaitement reliée en continu au reste de la surface murale.


12 -  Expression synthétique de type s11 :

Toutes les têtes sont bien indépendantes les unes des autres, puisqu'elles sont complètement séparées, mais elles sont liées ensemble par leur appartenance à une même file de têtes semblables.
 
 
 

2ème paradoxe d'état : même / différent
[niveau de classement : met en valeur les effets de type ponctuel du 1er paradoxe]

13 - Expression analytique de type a5 - b (branchée sur l'effet -11-) :

C'est la même surface quelconque de voûte, sans aucune indication de volume ou de texture de peau, qui est à un endroit l'intérieur de la tête, à un autre endroit l'extérieur de l'animal, et entre les deux la zone hybride du cou où l'on ne sait dire s'il s'agit encore de l'animal représenté ou d'une zone parfaitement courante du mur.
Bref, une surface qui est pourtant constamment la même dans son aspect, devient selon les endroits des zones aux qualités et aux propriétés très différentes les unes des autres.


14 - Expression synthétique de type s5 (branchée sur l'effet -12-) :

Toutes les têtes se ressemblent (elles sont les mêmes sous cet aspect), mais elles ont toutes des particularités qui les différencient : l'une a un cou plus développé, une autre est davantage penchée en arrière, leurs bois sont chaque fois différents, parfois avec andouiller et parfois sans, l'expression donnée par l'oeil est différente, etc.


15 - Expression analytique de type a14 (branchée sur l'effet -10-) :

Une même tête de cerf rassemble deux parties très différentes entre elles : le contour en boucle qui forme la tête, et les traits divergents qui forment les bois et l'oreille.

Pour ceux qui sont les mieux développés, chaque même bois est formé de deux parties très différentes : la tige d'attache et l'andouiller ramifié en extrémité.


16 - Expression synthétique de type s6 (branchée sur l'effet -11-) :

Le trait de contour évoque suffisamment un vrai cerf pour être la même chose qu'un cerf, mais à la différence d'un cerf il ne possède aucun modelé de volume, et le corps s'interrompt dans le vide au niveau du cou.


17 - Expression synthétique de type s9 (branchée sur l'effet -12-) :

La frise est composée de cinq cerfs différents, mis tous ensembles dans une même file.

Une même ramure est composée de deux bois différents.
 
 
 

3ème paradoxe d'état : intérieur / extérieur
[niveau d'organisation : comment la forme se répand]

18 - Expression analytique de type a9 :

Chaque représentation de cerf combine une tête cernée par un tracé que l'on lit depuis son intérieur (même si ce graphisme évoque l'extérieur de l'animal), et des bois qui sont des tiges dont on est nécessairement supposé en voir l'extérieur.


19 - Expression synthétique de type s16 :

L'extérieur de la frise traverse librement son intérieur en passant entre les cerfs, sans jamais rencontrer aucune limite ni aucune frontière clairement marquée.


20 - Expression analytique de type a6 - c :

Le tracé de la tête se referme suffisamment pour définir où se trouve l'intérieur de l'animal, mais il est suffisamment laissé béant à l'endroit du cou, pour que l'on puisse tout autant considérer cet endroit comme extérieur à l'animal.
 
 
 

4ème paradoxe d'état : un / multiple
[niveau du noeud qui résume les trois effets précédents et les bloque ensemble]

21 - Expression analytique de type a10 :

La tête se lit comme une forme simple et bien unifiée.
Par contraste, les bois se lisent comme une multitude de traits qui se dispersent dans tous les sens.


22 - Expression synthétique de type s14 - b :

On peut lire la tête comme une zone en creux unifiée à l'intérieur d'un trait, ou comme deux traits qui se séparent.


23 - Expression anlytique de type a8 :

Les bois se "ramifient", ce qui est le principe même de l'auto-similarité d'échelle : la forme d'ensemble de la ramure se divise en deux bois, et chacun de ces deux bois se divise à son tour en deux bois plus petits.
Par ce moyen, le principe qui fait l'unité de la forme d'ensemble, se retrouve aussi dans les multiples divisions de la forme.


24 - Expression synthétique de type s3 :

L'allée des cerfs est une frise bien unifiée, composée de multiples cerfs semblables.


dernière mise à jour de cette page : 23 novembre 2006


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