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14 - regroupement réussi / raté
6
effet analytique
a7
croquis Mas d'Azil   a - la forme est regroupée en un ensemble continu. Pourtant, on peut aussi la lire, faite de plusieurs parties autonomes seulement accolées côte à côte

croquis Versailles   b - la forme est continue mais elle est nettement divisée en tronçons successifs qui se lisent différemment


1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 7 7 rassembler / séparer : la forme est regroupée en un ensemble ou en une suite unitaire, mais il nous est aussi suggérée sa décomposition en multiples parties ou tronçons autonomes coupés les uns des autres, ce qui fait rater l'unification compacte de son regroupement
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 8 synchronisé / incommensurable : la lecture de la forme d'ensemble unitaire et sa lecture en multiples parties séparées sont complètement coupées l'une de l'autre
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 9 continu / coupé : la forme est reliée en continu, mais ses diverses parties ou tronçons sont coupés les uns des autres
4 - il est noué par le paradoxe clef 10 lié / indépendant : les parties ou tronçons autonomes sont liés en continu les uns aux autres

nota : dans l'expression b, si l'enchaînement des formes génère clairement une forme autonome à grande échelle, alors il s'agit de l'expression a914

Justification du caractère analytique de type lecture : il faut choisir de lire la forme regroupée en continu ou bien choisir de la considérer constituée de parties autonomes seulement accolées les unes aux autres

les exemples de référence

Expression a - cas d'une forme divisible en parties autonomes :
voir l'image aller à l'analyse  étape B0-20 - le faon aux oiseaux du Mas d'Azil : on peut lire une silhouette continue qui regroupe toutes les formes dans un ensemble cohérent nettement visible : un bâton qui s'épanouit en éventail. Mais on peut lire aussi trois formes distinctes et représentant des réalités distinctes, juste juxtaposées les unes au bout des autres : un bâton, un faon, et une paire d'oiseaux
faon du Mas d'Azilcroquis Mas d'Azil


Expression b - cas d'une forme divisible en tronçons successifs aux lectures autonomes :
étape D0-13 - balustrade dans la cour d'entrée du Château de Versailles (17ème s.) : on peut lire la balustrade comme une seule bande parfaitement continue qui se tortille, mais chacun de ses tronçons réclame un mode de lecture différent du tronçon précédent et du tronçon suivant : un angle convexe, puis un angle concave, puis un angle convexe, puis un arrondi concave, etc. Comme notre perception ne nous permet pas d'enchaîner aisément en continu la lecture d'une forme concave (imaginairement nous creusons notre corps) et la lecture d'une forme convexe (imaginairement nous bombons notre corps en sens inverse), la balustrade, bien que formant un ruban continu, nous apparaît également décomposée en une suite de tronçons séparés autonomes les uns des autres - source de l'image : gravure de de N. Langlois (1688) reproduite dans "Versailles" aux Editions Place des Victoires (1999)
cour de Versaillescroquis Versailles


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes


utilisation à l'époque contemporaine

étape D0-33 - Arman (1928-2005) - Vénus des Arts : parce que le regroupement des divers morceaux de la statue est suffisamment bien réussi nous sommes entraînés à lire "une" Vénus, et parce que nous cherchons ainsi à lire cette Vénus unifiée nous constatons que, décidément, elle est complètement hétéroclite, et par conséquent ratée
ArmanArman

aussi - Arman - la Fontaine Toto : on ne sait dire s'il s'agit d'un tas compact et unifié du même type d'objet (des lavabos), ou d'un ensemble de multiples lavabos indépendants
Arman

dernière mise à jour de cette fiche : 22 octobre 2006

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