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liste des effets propres à ce paradoxe
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tableau
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16 - relié / détaché
effet analytique
a13
1 - des formes séparées les unes des autres se détachent d'une forme continue qui les relie
2 - des formes se détachent, tout en restant continues
entre elles par le moyen d'une forme ou d'une surface continue qui les
relient
1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 13 un / multiple : une forme unique continue ou une unique surface continue relient de multiples parties qui se détachent d'elles
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe
regroupement réussi / raté : les parties
regroupées par la forme continue ou par la surface continue qui
les relie, gardent chacune leur indépendance en tant que
parties distinctement séparées
3 - il s'organise au moyen du paradoxe fait / défait : fait l'un et l'autre des deux effets paradoxaux
4 - il est noué par le paradoxe clef
relié / détaché : il est lui-même en cause
dans l'appui, ce qui implique, dans le cas 1, que la forme qui sert
à relier soit bien distincte des formes détachées
qui sont reliées par elle, et, dans le cas 2, que la coupure de la surface se fasse dans la direction
croisée à celle où elle reste reliée en continu
Justification du caractère analytique de type identification dans le cas 1 :
il n'y a pas de rapport visuel obligé entre les parties qui sont
détachées les unes des autres et la forme autonome qui sert à les relier
Justification du caractère analytique de type lecture dans le cas 2 : il
faut choisir de lire les parties de la forme qui se détachent
dans le sens où elles se relient au reste de la forme ou bien choisir de les lire dans
le sens croisé où se marque leur détachement |
les exemples de référence
expression 1 - cas d'une forme compacte qui attache ensemble plusieurs parties :
étape C0-35 en Occident - détail des enluminures de Jean
Pucelle pour le Bréviaire de Belleville (vers 1323-1326) : tout
autour du texte, un grand ruban en forme de U (on n'en voit que le bas
dans la reproduction ci-dessous) sert à relier des personnages
isolés ou des groupes compacts de personnages isolés, des
feuilles végétales bien séparées chaque
fois les unes des autres, ou bien encore des tiges qui, à
nouveau, relient sur leur ruban continu des feuilles qui sont bien
détachées les unes des autres. Sur plusieurs
échelles donc, on retrouve le même principe, celui d'un
unique ruban continu qui sert à relier de multiples formes qui
sont bien détachées les unes des autres
expression 2 - cas de parties qui se détachent d'une surface continue :
étape B0-11 - le cheval de Vogelherd : les pattes sont reliées au corps
par une surface continue, mais, à leur attache, elles se détachent
nettement de la sous-face du ventre
utilisation aux époques préhistoriques
étape B0-11 - félin
abstrait de Vogelherd : [expression 2] verticalement les pattes sont
reliées au corps par une surface continue. Mais la patte avant se
détache du ventre par un sillon marqué, et les deux pattes
arrières sont nettement détachées l'une de l'autre
du fait de leurs formes qui ne se recouvrent pas
utilisation aux époques anciennes
étape D0-12 en Occident - un
décor flamboyant à Rue (16ème) : [expression 1] les
poires se détachent de la bande horizontale qui les relie
utilisation aux époques plus récentes
étape D0-11 de la Renaissance en Occident - Brunelleschi (1377 - 1466) - la nef de santo Spirito à
Florence : les arcades forment une frise qui
relie tous les chapiteaux. La continuité de cette frise se perçoit
bien, cela malgré la traversée qu'elle doit faire des
tailloirs qui la coupent, car instinctivement nous cherchons à ressentir
que les arcades s'appuient sur les chapiteaux qui les soutiennent. Mais
par ailleurs, on perçoit que les tailloirs coupent vraiment la frise
au moment de ses rebonds, ce qui en détache les parties basses qui reposent sur les chapiteaux
utilisation à l'époque contemporaine
étape D0-31 - Magritte (1898-1967) - Les
promenades d'Euclide : [expression 2] par la continuité entre
l'image du tableau et le paysage qui l'entoure, le tableau est relié
en continu avec ce paysage. Le chevalet qui porte le tableau ne participe
pas, par contre, à cet effet de superposition miraculeuse : du fait
de la vision de ses pieds et de sa tête, il nous indique clairement
que le tableau est situé à l'intérieur de la pièce,
qu'il est donc complètement détaché du paysage qui,
lui, est à l'extérieur de la pièce
étape D0-31 - Niemeyer (né en 1907) - la Cathédrale de Brasilia : [expression 1] les arcs en béton
tangentent la verrière située entre eux, ils sont donc reliés
à elle. Mais ils forment aussi des reliefs blancs qui se détachent en nette saillie au-dessus d'elle
étape D0-43 - Zaha Hadid (née en 1950) - projet pour un Centre d'art contemporain à Rome : [expression 1] certains des tracés parallèles, à l'une de leurs
extrémités, sont attachés ensemble par une "barre" établie dans le sens perpendiculaire à ces tracés
(à gauche de l'image). Bien que détachés, puisque séparés
côte à côte, ces tracés sont donc reliés en continu par une tierce forme qui, elle-même, se
présente comme d'un seul tenant
dernière mise à jour de cette fiche : 15 octobre 2006
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