Passion Carillon

Carillonneur en 1719

Le Carillon Carillon de Bergues Carillons Flamands Liens
 

Remonter
Le Carillon du Beffroi
Carillonneur en 1719
Les cloches (Poème)
Ville aux 100 cloches
Le carillon de l'abbaye
Le Carillon de 1628
De Bruges à Gand...
De Bruges à Gand-2
Un instrument de fou !
Poeme : Le Carillon

Le carillon du beffroi de Bergues - Articles divers

LE CARILLON DE BERGUES EN 1719


Le carillon de Bergues fut établi dans sa forme actuelle en 1628-1630 par Jean Blanpain de Saint-Omer avec 24 cloches grandes et petites. Plus tard, vers la fin du siècle, on leur adjoignit quatre cloches nouvelles. En 1719, le Carillon donnant quelques signes de détraquement ou de désaccord, on fit appel à un homme de l'art, François Baudoin, fondeur de cloches à Romain en Lorraine, qui le visita avec soin, et, d'accord avec l'échevin Philippe Vanhoutte, commissaire en cette partie, conclut à une double opération: refonte de quatre cloches, et addition de quatre ou cinq nouvelles. Ainsi, déclarait-il, le Carillon serait remis "sur le pied de l'harmonie".

 

Une convention fut signée le 19 Août 1719. Le fondeur se mit aussitôt à l'oeuvre, établit son four au pied du Beffroi, et bientôt huit cloches sortirent de leurs moules, toutes fraîches et toutes neuves, avec leurs inscriptions et leurs dates. A vrai dire ce n'étaient que des clochettes, puisque le fondeur ne livra que 146 livres de métal.

 

Les cloches montées et fixées dans le campanile, le Magistrat chargea Pierre Devicq1 et Henri Clabaut2 de visiter l'installation. L'opération fut jugée parfaite de tout point ; aussi, le premier conseiller – pensionnaire, Jean Dehau, donna-t-il l'ordre, le 25 Octobre 1719, de payer au sieur Baudoin, la somme de 568 livres 8 sols parisis, montant de la dépense totale, laquelle somme lui fut remise le lendemain par le receveur Jacques Dehau.
 

Le nombre des cloches était maintenant porté à 32. Parmi les 35 cloches du Carillon descendues récemment et qui sont en dépôt dans le magasin de la ville, on reconnaît encore celles qui furent fondues en 1719 et qui portent la marque de Baudoin. Elles reposent aujourd'hui, menues et gracieuses, autour des grands bronzes historiés de Blanpain, gardant un silence qui leur pèse, elles qui depuis plus de deux cents ans chantaient dans les notes aiguës leurs mélodies aériennes comme pour charmer le Lion du Beffroi.


Charles de Croocq.

  12 août 1938

1 - Frère de Jean De Vicq, carillonneur à partir de 1719. Il remplacera ce dernier à partir de 1735

2 - Carillonneur du beffroi de 1705 à 1719

 

Mise à jour : lundi 08 décembre 2014
 


Précédente Accueil Remonter Suivante