JEAN BOUIN

20 décembre 1888 - 29 septembre 1914

Elève à l’école professionnelle de mécaniciens de marine à Marseille il se passionne très tôt pour la compétition sportive. Champion de course à pied, il fut record-man du monde des

10 000 mètres et record-man du monde de l’heure, avant que la guerre ne mette fin à sa vie.

Pratiqua très tôt de nombreux sports (natation, escrime, gymnastique….). Pendant les récréations, il fait des tours de cours, ce qui agace son instituteur, Joseph Pagnol (le père de Marcel).

Un jour, ce dernier laissa échappé sa colère et lui dit "Arrête de courir grand fada. Va jouer aux billes avec tes copains. Courir cela ne te rapportera jamais rien !"

A 15 ans déjà, il va observer les meilleurs coureurs locaux qui s'entraînent dans un parc à Marseille.

Il prend la foulée de Louis Pautex, le tout récent vainqueur du marathon de la ville, et tente de maintenir la distance. Voyant un gamin accroché à ses basques, le champion local l'encouragea alors à s'entraîner.
 

 Il créa avec quelques camarades de son école un club scolaire, l'athlétique club de l'école de l'industrie.
Ses qualités et ses nombreuses victoires vont rapidement le faire sortir du lot, à tel point qu'il se fait remarquer par un banquier qui l'embauche en tant que coursier.

Avec l'aide de son entourage, il met en place un entraînement très complet associant l'aspect purement course avec tout ce qui a trait à l'alimentation et à l'hygiène de vie.

En 1912 il écrit un livre traitant à la fois de l'entraînement, de l'hygiène de vie et de ses propres résultats en course à pied. Le tire de ce livre : "Comment on devient champion de course à pied".

Arthur Gibassier fut le manager et conseiller bénévole de Jean Bouin.
Ses performances et records sur la Cannebière vont rapidement dépasser les quartiers de Marseille.
4ème du national de cross en 1906 et 1907, il remporte le titre en 1909. Sur le plan international, en 1909, il finit second du cross des nations qui fait office de championnat de Monde. Il gagnera cette course de 1911 à 1913.

Mais ses deux exploits les plus marquants eurent lieu en Suède, sur la piste du stade de Stockholm.
Le premier se déroula lors des jeux olympiques de 1912, sur 5000 m. Opposé au finlandais Kolehmainen en finale. Son deuxième exploit eu lieu toujours sur cette même piste en 1913.

Cette carrière s'est malheureusement prématurément arrêtée par une sombre journée de septembre 1914. Chargé de faire le messager du front, il fut tué suite à une erreur de tir de l'artillerie française.