VIVE LA CHAUX |
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On trouve dans notre région de nombreux sites indiquant la présence d'anciens fours à chaux qui témoignent du développement des échanges aux entrées de Marseille pendant le XIXè siècle. Dans le parc des Bruyères, on peut découvrir les vestiges d'une dizaine de fours construits vers 1825. A la fin du XVIIIème, les fours à chaux sont au Cours Pierre Puget, rue du Four à Chaux, Quartier Bompart. Le four de Saint-Antoine a perduré en four intermittent jusqu'en 1950. De nos jours, ceux de l'Estaque sont encore assez bien conservés et dans le Vallon de Toulouse, à Saint-Tronc, il en subsiste plusieurs. Il reste, dans les calanques, de nombreux vestiges de la fabrication artisanale de la chaux (plus de 200 sites de cuisson temporaire et une cinquantaine de fours permanents), de carrière de pierre et de sable. Les usines de chaux hydraulique de Vaufrèges témoignent des activités industrielles installées au XIXe dans un site classé. Notons également un four au Redon construit en 1930 par les établissements Carvin. Le Redoun devenu le Redon qui tient son nom d'un rond ou terminus couvert de pins en fin de route, débouche dans la Vallis frigida (Vaufrèges), au pied de la Gineste, fief des exploitants de fours à chaux où l'on retrouve la famille Lisbonis, successeurs de la maison Carvin. |
* roulades |
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LE FOUR MARSEILLAIS ou four romain se présentait pour les plus anciens sous forme de fosses de pierres. Le combustible (bois, broussailles) était entassé dans une voûte en encorbellement au-dessus de laquelle étaient disposées les pierres à calciner. Après refroidissement, la voûte était démolie et la chaux retirée. LE FOUR A ALANDIER est le plus ancien et surtout le plus artisanal. Il était composé d'une cheminée et d'une ouverture à la base pour pouvoir alimenter le feu. Les pierres étaient bâties en voûte face à l'ouverture, puis elles remplissaient la cheminée jusqu'à son sommet. Un feu était allumé sous la voûte puis était alimenté en permanence durant plusieurs jours. La chaux était récupérée après refroidissement. Les quantités produites étaient faibles. Des fours de ce type fonctionnaient encore au début du 20ème siècle pour des consommations locales. LE FOUR A MELANGE est également de conception très ancienne. Bâti en pierres, l'intérieur revêtu de briques réfractaires, il a l'avantage de produire la chaux en continu : Le calcaire et le combustible sont mélangés au sommet du four, la chaux en étant retirée à la base. Les murs maçonnés sont d'une bonne épaisseur afin de résister à l'action prolongée du feu. Des fours de ce type sont toujours en fonctionnement. |
La
chaux est obtenue par la calcination de la roche calcaire. Le calcaire est
une roche composée de chaux et de gaz carbonique : un carbonate de
chaux (CaCO3). Sa température de fusion élevée (de 900 à 3000°C) permet de l'utiliser comme revêtement réfractaire. Elle est également utilisée dans la fabrication du chlorure de chaux pour la désinfection. |
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Il y a 380
millions d'années, les mers froides se sont réchauffées
et des récifs coralliens se sont développés : ils sont
à l'origine des roches calcaires que les fours à chaux ont
largement exploitées. Cette chaux est le plus ancien liant carbonaté
connu en architecture. Les Phéniciens, les Egyptiens, les Etrusques,
les Grecs et les Romains l'utilisaient déjà. Dans l'Antiquité,
on pratiquait la calcination dans des foyers à l'air libre, puis
plus tard, dans des fours en maçonnerie. Traditionnellement la chaux
a été utilisée pour les besoins de la construction
mais au XIXème, le développement de la production de chaux
grasse répond surtout à une demande de l'agriculture pour
le chaulage des terres acides. Ce type de produit pose des problèmes
de sécurité dans le transport, si bien que l'on expédiait
la pierre et que la chaux était fabriquée sur le lieu d'utilisation.
Cet inconvénient est enrayé au milieu du XIXe siècle
avec la découverte du procédé d'extinction de la chaux,
on abandonne alors le bois comme matière première et on utilise
des fours permanents alimentés au charbon ou au gaz. Au début
du XXe siècle, la chaux industrielle connaît une demande importante
et croissante. Dans les années 1930, elle est utilisée comme
fondant dans les industries des métaux. La production augmente de
façon importante dans la seconde moitié des années
1970. À la fin du XXe siècle, le marché de la chaux
devient stable compte tenu de la diversification de ses utilisations. La
plus grande partie de la production est alors utilisée dans l'industrie
de la pâte à papier.et
quelques dispositions pratiques à clv. 6 juin 2002 © |
Elle
est aussi employée dans la fabrication des soudes et des potasses
ainsi que dans l'épuration du gaz d'éclairage. Mélangée
à du sable comme mortier, elle fixe le gaz carbonique de l'air
et durcit. En additionnant de terre glaise ou d'argile, le produit constitué
durcit même sous l'eau. |
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Enflammée, elle émet une lumière très blanche autrefois utilisée pour éclairer les scènes de théâtre. Les peaux étaient trempées dans du lait de chaux pour le tannage. Les fours à chaux sont généralement érigés près d'un gisement calcaire et d'une voie d'accès, adossés à un coteau ou à une butte, pour faciliter l'accès au cratère du four lors du remplissage. On peut trouver ce calcaire dans des galeries ou dans une carrière à ciel ouvert. |
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voir ://pedagogie.ac-aix-marseille.fr/etablis/colleges/Grandebastide/histbastides.htm | |||
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