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suite
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bouquet de roses gothiques |
Dates :
L'étape d'évolution du gothique que nous considérons
occupe grossièrement l'ensemble du 14ème siècle, mais
on peut lui attribuer un début un peu plus précoce, puisque
par exemple la façade de la cathédrale de Strasbourg que
nous allons analyser a été commencée en 1275.
Souvent le gothique est appelé "flamboyant" pour l'ensemble
de son développement du 14ème au 16ème siècle,
mais les formes en flammes étant plutôt spécifiques
du 16ème siècle nous n'utiliserons le terme flamboyant que
pour ce "flamboiement final" du gothique.
Repère :
Dans le développement de la complexité de la société
humaine, la société
de cette époque se situe à une étape très
exceptionnelle, puisqu'elle est à la charnière du "cycle
de l'organisation" et du "cycle du noeud" qui commencera avec la Renaissance
du 15ème siècle.
Pour cette raison dans le tableau récapitulatif, cette étape
est qualifiée "d'intercycle".
Schématiquement on peut dire que cette étape a un pied
dans chaque cycle :
- il s'y passe déjà ce qui se passera
au cycle suivant, c'est-à-dire que commence le nouage de l'organisation
créée à l'issue du cycle précédent ;
- mais la complexité de la société
continue à fonctionner comme au cycle précédent, c'est-à-dire
qu'elle n'a pas encore atteint la capacité de fonctionner en organisation,
et que le rôle même de cette étape est de finir de hisser
la complexité jusqu'à cette capacité qui est sur le
point d'éclore.
Le texte "bouquet de roses gothiques"
aborde spécialement cette particularité.
Pratiquement, cela signifie pour notre analyse que :
- les quatre paradoxes que nous allons trouver sont
strictement les mêmes que ceux que nous trouverons à la prochaine
étape, celle de la Renaissance ;
- mais que le fonctionnement des formes sera encore
le fonctionnement "en classement" caractéristique du cycle de l'organisation.
Fonctionner en classement,
cela signifie pour l'architecture et les arts plastiques, fonctionner
de façon "rassemblée / séparée" : les 4
paradoxes associés sont séparables, c'est à dire que
chacun est repérable pour lui-même "à l'état
pur de son expression", et ils sont simultanément rassemblés
à plusieurs sur un même effet plastique, c'est-à-dire
que la même forme sert plus ou moins selon ses endroits à
exprimer aussi bien un effet paradoxal que l'un ou plusieurs des trois
autres.
Les quatre paradoxes d'état
associés dans l'art gothique au 14ème siècle sont
:
"relié / détaché", "le centre à la
périphérie", "entraîné / retenu", et "mouvement
d'ensemble / autonomie" [voir
le tableau qui les regroupe].
La musique qui utilise la même association de paradoxes est celle de l'époque précédant pour l'essentiel le 14ème siècle, et que l'on appelle usuellement l'Ars Antiqua.
Un effet analytique
exprime isolément chacun des deux aspects du paradoxe, tandis qu'un
effet synthétique suggère ce qu'il y a de paradoxal
dans le fait de ressentir simultanément ces deux aspects [revoir
l'explication de ces notions].
Avertissement
:
Il est rappelé qu'en plus des 4 paradoxes "d'état"
qui sont analysés ici, il existe plusieurs paradoxes "de transformation" qui ne sont pas envisagés pour le moment dans les analyses de cette partie du site.
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