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l'Erechthéion le temple d'Athéna Niké
un chapiteau ionique
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un chapiteau corinthien
Les chapiteaux ioniques et les chapiteaux doriques (tels ceux du Parthénon),
correspondent à la même étape C0-23 de l'histoire de
l'art, et ils correspondent chacun à un équilibre différent
entre les divers paradoxes associés à cette étape.
Souvent, dans les présentations sur l'art grec classique, il est ajouté
un troisième type de chapiteau : le corinthien, fait de multiples
feuilles d'acanthe.
En fait, ce chapiteau n'apparaît qu'à la toute fin de la période
classique, et il correspond à l'étape suivante C0-24 de l'histoire
de l'art.
Sans analyser ce chapiteau sous absolument tous ses aspects, et pour seulement
bien montrer qu'il relève de paradoxes différents de ceux en
jeu dans l'ionique, on envisagera tour à tour les quatre paradoxes
d'état de cette étape C0-24.
L'image de chapiteau corinthien analysé est tirée de l'ouvrage
"Architecture Universelle - Monde grec -" d'abord publié par l'Office
du Livre (Fribourg - 1964). Dans cet ouvrage il n'est pas indiqué
la provenance exacte de ce chapiteau.
Expressions du même / différent
1- Le chapiteau combine en lui-même des formes très différentes
: des feuilles d'acanthe réparties sur l'essentiel de sa surface,
des mini-colonnes qui se terminent en volute sur ses angles, et un tailloir
horizontal à son dessus.
Il s'agit d'une expression analytique de type a14 du même / différent.
2- Chaque rangée de feuilles est obtenue par la répétition
de différentes feuilles semblables, et chaque angle est obtenu par
le regroupement de deux volutes différentes qui sont de forme semblable.
Il s'agit d'une expression synthétique de type s9 du même / différent.
3- Toutes les feuilles d'acanthe sont . . . des feuilles d'acanthe, et pour
cette raison elles sont à peu près les mêmes. Mais selon
la rangée elles marquent entre elles des différences : celles
du bas sont jumelées par deux à leur base, celles de la rangée
du dessus sont bien isolées l'une de l'autre, et celles du haut sont
des feuilles plus petites et moins dentelées.
Il s'agit d'une expression synthétique de type s5 du même / différent.
Expressions du extérieur / intérieur
1- Sauf pour ce qui concerne la rangée inférieure, les feuilles
ont leur partie basse cachée à l'intérieur de la rangée
du dessous, et leur partie haute exposée à l'extérieur.
La même chose vaut pour les mini-colonnes qui sortent du feuillage
pour faire les volutes des angles.
Il s'agit d'une expression analytique de type a3 de l'intérieur / extérieur.
2- L'extérieur de chacune des feuilles (du moins pour ce qui concerne
leur partie qui émerge), est à l'intérieur du feuillage
qui recouvre le chapiteau.
Il s'agit d'une expression synthétique de type s11 de l'intérieur / extérieur.
3- L'ensemble de la partie haute de la colonne est constitué d'un
fût cannelé d'où émerge le feuillage d'un chapiteau.
À l'intérieur de cette forme d'ensemble, on trouve une plus
petite colonne cannelée d'où émerge du feuillage. À
l'intérieur donc de la forme, on retrouve sa forme extérieure
en réduction.
Il s'agit d'une expression analytique de type a11 de l'intérieur / extérieur.
Expressions du un / multiple
1- Cet effet que l'on vient de voir pour le paradoxe intérieur / extérieur,
est un effet d'auto-similarité d'échelle qui vaut aussi, et
même surtout, pour le paradoxe un / multiple.
Il s'agit d'une expression analytique de type a8 du un / multiple.
2- Le feuillage peut se lire comme un ensemble homogène unifié.
Il peut aussi se lire comme un ensemble formé de multiples feuilles.
Il s'agit d'une expression synthétique de type s4 du un / multiple.
3- On peut également considérer le contraste entre la division
de ce feuillage en de multiples feuilles, et la continuité lisse bien
unifiée que forme le tailloir au dessus.
Il s'agit d'une expression analytique de type a10 du un / multiple.
4- Chaque rangée de feuilles est obtenue par le rassemblement dans un seul rang de multiples feuilles semblables.
Il s'agit d'une expression synthétique de type s3 du un / multiple.
Expressions du regroupement réussi / raté
1- Tout le chapiteau, dans sa partie courante, se regroupe dans un effet
de feuillage continu. Les mini-colonnes à volutes émergent
comme émergent les feuilles, et d'ailleurs elles ont elles-mêmes
des feuilles au pied de la volute.
Mais parce qu'elles ont des formes qui se distinguent de celles du feuillage,
elles ne se laissent pas complètement regrouper avec lui.
Il s'agit d'une expression synthétique de type s15 du regroupement réussi / raté.
2- Nous sommes tentés de regrouper ensemble toutes les feuilles dans
un effet de feuillage homogène. Mais chaque rangée de feuille
garde des différences (celles du bas sont jumelées par deux
à la base, celles de la rangée du dessus sont bien isolées
l'une de l'autre, et celles du haut sont des feuilles plus petites et moins
dentelées), de telle sorte que ce rassemblement homogène est
raté.
Il s'agit d'une expression synthétique de type s10 du regroupement réussi / raté.
3- Nous percevons l'ensemble du feuillage comme formant un volume continu qui enveloppe tout le chapiteau sous son tailloir.
Mais ce volume est seulement suggéré, et les feuilles qui pendent
vers l'extérieur laissent entre elle des vides qui empêchent
que ce volume soit bien rassemblé en continu.
Il s'agit d'une expression synthétique de type s2 du regroupement réussi / raté.
Dernière mise à jour : le 27 août 2006
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