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liste des effets propres à ce paradoxe
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tableau
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6 - homogène / hétérogène
effet synthétique
s10
la
forme d'ensemble est générée par la répétition
homogène d'un même type de forme élémentaire,
mais ces formes, qui se répètent, présentent des différences
dans le détail de leur allure, par exemple pour ce qui concerne leur
taille ou leur orientation
1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 10 lié / indépendant :
malgré leurs différences, les parties forment un groupe de
formes semblables. Ces différentes formes sont homogènes entre
elles par leur type et elles sont hétérogènes entre
elles du fait de différences dans le détail de leur allure. Nota :
les formes concernées peuvent être aussi bien
attachées entre elles que séparées car il n'est
pas tenu compte de l'existence éventuelle d'une attache mutuelle
dans cette expression
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe
même / différent : par un aspect les formes sont les mêmes
et par un autre aspect elles sont différentes
3 - il s'organise au moyen du paradoxe
intérieur / extérieur : un ensemble de formes semblables comprend
à son intérieur des formes qui sont autonomes par certains
aspects de leur allure
4 - il est noué par le paradoxe clef
un / multiple : faut-il lire un seul et même groupe de formes semblables ou bien faut-il lire de multiples
formes différentes dans le détail de leur allure ?
Justification du caractère synthétique de type lecture : on ne peut pas considérer en quoi les formes diffèrent sans considérer en quoi elles sont identiques |
l'exemple de référence
étape D0-24 - Brancusi (1876 - 1957) - Torse de jeune homme : les
trois cylindres qui construisent le torse du jeune homme sont des formes
homogènes entre elles, puisque précisément ce sont toujours
des cylindres. Leur longueur et leur largeur par contre, de même que
leur orientation dans l'espace, les rendent hétérogènes
les uns des autres
utilisation aux époques préhistoriques
étape B0-13 - gravure abstraite
à Pavlov 1 : les rayures internes aux méandres
dessinent une trame rayée homogène, mais elles partent dans
des directions très hétérogènes et ont des
longueurs hétérogènes
étape B0-13 - femme/bâton de Dolni Vestonice
aussi
:aussi :
étape B0-13 - la Vénus de Lespugue : la forme d'ensemble est générée par la répétition
homogène d'un même type de formes : la répétition de surfaces courbes, en boules d'allure
sensiblement ovale. Mais ces formes ovales sont hétérogènes entre
elles par leurs dimensions : il y a une petite boule serrée
pour faire la tête, des courbes très amples pour faire les
bras et les seins, tandis que depuis les pieds jusqu'aux fesses
s'échelonnent des courbures plus ou moins longues.
L'intensité de leur courbure est aussi très hétérogène
: il y a des formes en ovale très allongé (les bras, les
seins, les cuisses), des formes en ovale presque sphérique (les
fesses), et des ovales de proportion intermédiaire entre ces
deux extrêmes (la tête)
Par ailleurs, tantôt ces surfaces sont en creux (les bras), et tantôt elles sont
bombées (le reste de la forme). Par leur allure toujours arrondie, les formes sont toujours homogènes
entre elles, mais le sens opposé de leurs courbures nous force
à les ressentir comme hétérogènes (croquis de droite)
étape B0-13 - le verso de la Vénus de Lespugue : Le verso de la statuette comporte deux femmes tête-bêche. La moitié haute et la moitié basse représentent donc de façon homogène la même chose : un dos de femme et l'arrière de sa chevelure. Mais ces chevelures sont hétérogènes dans leur apparence, puisque l'une est courte et disparaît imperceptiblement, tandis que l'autre s'étale en éventail, recouvre l'ensemble du dos et se termine nettement par une fronce bien marquée.
étape B0-21 - femmes sans pieds ni tête à Fronsac : l'ensemble
de la représentation est traité de façon homogène :
par un trait gravé marquant un profond sillon. Mais ce trait homogène
est traité de façons hétérogènes d'un
endroit à l'autre
étape B0-21 - le bouqetin de Derava : ces traits génèrent des
surfaces régulièrement continues, mais ces surfaces sont
hétérogènes les unes par rapport aux autres, du fait
des différences bien marquées de leurs types de textures
utilisation aux époques anciennes
étape romane C0-32 en Occident - le
porche à entonnoir d'Aulnay (milieu du 12ème) : tous
les arcs ont de façon homogène la même forme en demi-cercle,
mais leurs dimensions sont très hétérogènes
étape romane C0-32 en Occident - le
chevet de ND du Port à Clermont-Ferrand (1ère moitié
du 12ème) : les divers frontons et le transept
répètent la forme du triangle, mais les dimensions de ces
triangles sont très hétérogènes
aussi - pour ce qui concerne les chapelles : les chapelles, le choeur et le
déambulatoire ont tous la même forme en arrondi, mais leurs
diamètres sont très différents
et aussi pour ce qui concerne le détail de chacune des chapelles
: les colonnes et la forme d'ensemble de la chapelle ont
la même forme ronde, mais leurs diamètre sont très dissemblables
utilisation aux époques plus récentes
étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - portrait
de Baudelaire : tous les traits sont réalisés
de façon homogène : l'épaisseur est constante et la
même pour tous les traits, et il en va de même de leur couleur.
Mais ces traits uniformes se différencient par leur longueur, puisque
certains sont très courts alors que d'autres se prolongent longuement,
et ils se différencient aussi par le type de leurs évolutions
: quand certains ondulent en se tordant d'un côté puis de
l'autre, d'autres ne se courbent que d'un seul côté, et quand
certains se courbent énergiquement, d'autres ne s'arquent que très
discrètement.
aussi - Matisse - Vénus
(gouache découpée) : les deux morceaux
colorés sont recouverts de la même couleur bleue : ils sont
donc uniformes sous cet aspect, homogènes entre eux sous cet aspect.
Mais leur taille est très différente, de même que leur
forme et le type de leur découpe (dans un morceau aux angles droits
pour celui de droite, et dans un morceau à découpes en angles
obtus pour l'autre). Sous ces aspects, ils sont hétérogènes
entre eux
aussi - Matisse - La Gerbe
: le même motif est utilisé de façon
homogène dans toute l'oeuvre : celui d'un feuillage décomposé
en de multiples ramifications. Mais ces feuillages sont en même temps
très contrastés entre eux, puisque leurs tailles sont différentes,
et surtout, puisque certains ont leurs ramifications réparties de
part et d'autre d'une tige centrale, tandis que d'autres ont leurs ramifications
partant toutes d'un seul côté à partir de la base même
du feuillage
utilisation à l'époque contemporaine
dernière mise à jour de cette fiche : 18 février 2012
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