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liste des effets propres à ce paradoxe
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tableau
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9 - continu / coupé
effet analytique
a7
dans
une forme d'ensemble dont toutes les parties se touchent, certaines d'entre elles sont continues et d'autres sont
décomposées en formes bien séparées les unes des autres
1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 7 rassembler / séparer : la partie continue de la forme rassemble les autres parties séparées qui sont coupées les unes des autres
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe
synchronisé / incommensurable : on ne peut pas en même
temps lire la continuité de certaines parties de la forme et
faire l'expérience des coupures qui séparent les autres
formes, ce qui implique que ces lectures sont coupées l'une de l'autre
3 - il s'organise au moyen du paradoxe
continu / coupé : il est lui-même en cause dans l'appui,
ce qui implique que le continu et le coupé correspondent
à des formes différentes et que le continu n'est jamais
lui-même coupé
4 - il est noué par le paradoxe clef
lié / indépendant : la partie continue de la forme relie
les autres formes qui sont indépendantes les unes des autres
Justification du caractère analytique de type identification :
il n'y a pas de rapport visuel obligé entre la lecture des
formes qui sont continues et la lecture de celles qui sont
décomposées en parties bien séparées les
unes des autres |
l'exemple de référence
étape B0-25 en Occident - Stonehenge - le grand cercle des
grands Sarsens reliés par un linteau continu (vers 2 500 av. J.C.) : le
linteau continu en forme de grand cercle relie les pierres verticales
qui sont clairement séparées les unes des autres
utilisation aux époques préhistoriques
étape B0-13 - le verso de la Vénus de Lespugue : Le verso de la statuette comporte deux femmes tête-bêche. La chevelure de celle des femmes aux cheveux longs rassemble en continu l'arrière de sa tête et l'ensemble de son dos. Par différence avec cette continuité presque plate, l'arrondi fortement marqué des bras forme, avec l'arrondi les fesses et l'arrondi de la tête, une suite de courbes qui sont bien coupées l'une de l'autre.
étape B0-22 - Gavrinis (vers Ve millénaire avant J.C.) - le pilier n° 9 : les
deux côtés du pilier sont constitués d'une
ribambelle de paquets d'arcs enchâssés, chaque paquet
étant séparé, côte à côte avec
les autres, et dans chaque paquet le tracé de chaque arc
étant bien séparé lui aussi des autres arcs
empilés. Tous ces tracés en arc s'accrochent à un même tracé
vertical très long qui se poursuit sans interruption en passant
devant chacun d'eux. Ce principe d'un très long tracé
continu qui relie de nombreux tracés en arc
séparés les uns des autres, on le retrouve en plus discret
à l'extrémité de chacun des empilements d'arcs
qui occupent le centre du pilier : la continuité du dernier
anneau d'un paquet relie les arcs séparés qui sont
empilés dans le paquet du dessus (nota : cette expression se
combine avec l'expression a6 qui elle, joue sur l'aspect "coupé", c'est-à-dire "sectionné" des extrémités des arcs)
utilisation aux époques anciennes
étape C0-23 en Occident - le Parthénon d'Athènes : l'entablement
du toit cerne en continu le bâtiment, tandis que la colonnade est
faite d'étapes qui sont complètement coupées par
un vide les une des autres
étape C0-23 en Occident - le
temple d'Athéna Niké au Parthénon : le
toit et l'entablement forment un volume continu dans la partie haute du
bâtiment, tandis qu'au dessous le bâtiment est nettement coupé
en trois étapes bien distinctes que sont chacun des portiques et
la masse cubique du bâtiment central
étape C0-23 en Occident - un
chapiteau de type ionique : le tailloir horizontal
du haut du chapiteau forme un trait continu, et au dessous les volutes
se relient également en une courbe continue qui va d'une spirale
jusqu'à l'autre. Par contraste, la ribambelle ronde des oves forme
un cercle horizontal constamment coupé en étapes, chaque
ove dessinant et marquant l'une de ces étape
utilisation aux époques plus récentes
étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - Vénus
(gouache découpée) : la feuille blanche
est continue, et elle se continue au-delà des limites des papiers
bleus, débordant même légèrement en haut et
en bas du grand papier bleu. Les surfaces bleues au contraire, sont très
matériellement "découpés" dans un papier qui avait
été peint au préalable à la gouache bleue.
Des petits défauts de coupe, volontairement laissés, permettent
d'ailleurs de garder des traces visuelles de la coupe des ciseaux
étape D0-24 - Brancusi (1876 - 1957) - Le
coq : les formes courbes du coq se continuent longuement
dans toutes les directions, ce qui contraste avec les "pans coupés"
de son ventre qui sont, comme leur nom l'indique bien, dans des plans systématiquement
coupés les uns par les autres. Il en va de même du socle qui
porte le coq : sur les flancs, il s'agit d'une surface plane continue,
les autres faces, elles, sont faites de pans continuellement coupés
utilisation à l'époque contemporaine
étape D0-32 - Warhol (1929-1987) - Blue Marilyn : la
surface du front propose une étendue rose spécialement
continue. Elle voisine la bande jaune de la chevelure qui, elle, est
plusieurs fois coupée par le dessin noir des mèches de
cheveux
étape D0-32 - Warhol (1929-1987) - Cambell's Soup Can : la
ligne horizontale sur laquelle les images sont posées, est une
ligne continue, tandis que les images sont séparées entre
elles par un espace qui les coupe les unes des autres
étape D0-33 - Arman (né en 1928) - Vénus
des Arts : dans le bas de la statue, tous les morceaux
qui forment le vêtement sont bien liés en continu les uns
aux autres, tandis que dans le haut de la statue les différentes
tranches sont clairement coupées l'une de l'autre, ce qui permet
de bien affirmer l'indépendance de chacune.
dernière mise à jour de cette fiche : 16 novembre 2016
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