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liste des effets propres à ce paradoxe
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6 - homogène / hétérogène
effet analytique
a4
une
forme comporte à l'intérieur d'elle-même, une
partie
traitée en unicité homogène, et une autre partie
qui, elle, est subdivisée
en éléments séparés (physiquement
séparés, ou séparés par leurs aspects qui
sont très différents entre eux)
1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 4 ouvert / fermé :
la partie homogène forme une unité compacte et continue, tandis
que le caractère hétérogène de l'autre partie
correspond à sa dislocation en de multiples éléments
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe
ça se suit / sans se suivre : toutes les formes rassemblées
en continuité homogène se suivent pour générer ensemble une forme commune, mais cela
ne se suit en continu que sur la partie homogène, la continuité
s'arrêtant à la frontière de la partie hétérogène
3 - il s'organise au moyen du paradoxe
homogène / hétérogène : il est lui-même
en cause dans l'appui, ce qui implique que les aspects homogènes et
ceux hétérogènes sont séparés en des
lieux distincts les uns des autres.
4 - il est noué par le paradoxe clef
rassembler / séparer : la partie homogène est rassemblée
en continu tandis que la partie hétérogène est séparée
en plusieurs éléments
Justification du caractère analytique de type identification :
il n'y a pas de rapport visuel obligé entre les parties de la forme
qui sont traitées en unicité compacte et celles qui sont de type fragmenté ou diversifié |
l'exemple de référence
étape romane C0-32 en Occident - le chevet de ND du Port à
Clermont-Ferrand (1ère moitié du 12ème) : dans
chacune des chapelles qui cerne le coeur, le toit forme sur le dessus un
couvercle unitaire homogène, tandis que, au dessous de lui, le mur
et les colonnes forment un ensemble qui, lui, est subdivisé en multiples
parties ce qui lui donne un à caractère hétérogène
utilisation aux époques préhistoriques
étape B0-13 - femme/bâton
de Dolni Vestonice : une partie de la surface est bien lisse, homogène
donc, tandis qu'une autre partie est gravée de multiples striures qui marquent
autant d'hétérogénéités à sa
surface (croquis de gauche - celui de droite correspondant à une
expression de type s4)
étape B0-21 - femmes sans
pieds ni tête à Fronsac : les quatre
traits qui forment la partie haute des corps sont très homogènes
entre eux, tandis que ceux utilisés pour former les parties basses
sont très hétérogènes entre eux
étape B0-21 - le bouqetin
de Derava : les traits qui se regroupent en lignes
continues (cornes et ligne du dos) forment ensemble une texture homogène
Par contre, les traits qui s'organisent pour générer des
surfaces de trames sont très hétérogènes entre
eux
utilisation aux époques anciennes
étape romane C0-32 en Occident - le
chevet de ND du Port à Clermont-Ferrand (1ère moitié
du 12ème) : le plan uniforme du grand mur du
transept s'oppose à l'hétérogénéité
des formes qui s'entassent à ses pieds
utilisation aux époques plus récentes
étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - portrait
de Baudelaire : les traits sont très hétérogènes
entre eux par leur longueur, le type de leur courbure, et l'énergie
même de cette courbure. L'autre composant du dessin, le blanc de
la feuille, lui en revanche est bien homogène, et il ne se laisse
jamais aller au gris ou au coloréaussi - Matisse - l'une des deux figures de Torse
blanc et torse bleu : la découpe des bords est homogène
à certains endroits et hétérogène ailleurs
: à l'extérieur elle est toujours en effet d'une rectitude
uniforme, tandis qu'à l'intérieur elle dessine des méandres
très hétérogènes entre eux par leurs amplitudes.
Sans oublier le grand arrondi du haut qui se distingue de tous les autres
en se courbant continuellement du même côté, contrairement
à ce qu'il en va pour les arrondis latéraux qui, eux, se
tortillent alternativement d'un côté puis de l'autre
<
Baudelaire - Torse >
aussi - Matisse - L'atelier
rouge : la couleur brun rouge uniforme qui envahit
presque toute l'oeuvre est homogène sur toute sa surface, et elle
homogénéise l'oeuvre par son uniformité. Les tableaux
et les objets multicolores qui lui font contraste, sont eux une expression
d'hétérogénéité
aussi - Matisse - Fenêtre
à Collioure : on peut considérer le
contraste entre, d'une part les parties internes de la pièce (les
murs et les portes vitrées) qui sont traitées par grands
aplats monochromes ou presque monochromes (homogénéité
de la surface colorée), et d'autre part le balcon, sa végétation,
la mer, ses bateaux et les nuages, qui sont traités par touches
courtes faisant de forts contrastes sur le fond blanc qui les entoure (hétérogénéité
de la texture colorée)
<
L'atelier rouge - Collioure >
étape D0-24 - Brancusi (1876 - 1957) - le Coq
: la continuité lisse, donc homogène, des
courbes des pattes et du dos, fait contraste avec la brutale hétérogénéité
entre eux des divers plans qui construisent la forme en escalier. La même
chose vaut pour le socle qui porte le coq : à l'homogénéité
lisse de ses flancs de forme plane, font contraste les cassures répétées
de ses deux autres côtés
utilisation à l'époque contemporaine
dernière mise à jour de cette fiche : 12 novembre 2006
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