accueil

liste des effets propres à ce paradoxe

tableau

---

7 - rassembler / séparer

effet analytique a15   des formes différentes sont rassemblées dans une plus grande forme, et elles restent bien distinctes les unes des autres 1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 15 fait / défait : pour lire que les formes construisent ensemble une plus grande forme qui les rassemble, il faut nier qu'elles peuvent tout aussi bien être considérées séparément 2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe  relié / détaché : les diverses formes, parfaitement distinctes les unes des autres, sont reliées en continu dans une plus grande forme qui les rassemble 3 - il s'organise au moyen du paradoxe  le centre / à la périphérie : l'unité de la forme d'ensemble est stablement établie, mais elle est déstabilisée par la possibilité de pouvoir considérer isolément chacune des formes qui la composent 4 - il est noué par le paradoxe clef  entraîné / retenu : nous hésitons entre l'alternative de considérer que chaque forme constitue une entité en elle-même et l'alternative de considérer qu'elle n'est qu'une partie d'une plus grande forme d'ensemble Justification du caractère analytique de type lecture : il faut choisir de considérer que chaque forme constitue une entité en elle-même et se comprend donc séparée des autres, ou bien choisir de considérer qu'elle n'est qu'une partie d'une plus grande forme et qu'elle est donc rassemblée avec les autres

l'exemple de référence

   étape C0-23 en Occident - le Parthénon d'Athènes : le toit et son fronton forment un volume groupé avec l'entablement qu'ils surmontent. Ce volume est aussi cassé en deux par le retrait qui sépare l'entablement du toit et du fronton

utilisation aux époques préhistoriques

étape B0-13 - femme/bâton de Dolni Vestonice : trois formes nettement distinctes, nettement séparées les unes des autres (2 bâtons et une paire d'ovales), sont rassemblées de façon très synthétique dans un signe en forme de croix
   étape B0-13 - la Vénus de Lespugue : toutes les parties de la Vénus sont rassemblées dans une grande forme en losange bien lisible, mais, par ailleurs, ce rassemblement ne parvient pas à fondre ensemble des groupes de formes qui se font lire chacun d'une façon bien séparée : la tête forme une petite boule complètement à part, les bras forment un creux qui tranche avec le reste des formes, le ventre et les seins forment un paquet central compact en forme de losange qui se distingue nettement de son entourage, enfin, les jambes dessinent un V dont les branches s'écartent, et elles restent à évoluer dans un plan nettement en recul de la protubérance que forment le ventre et les seins

étape B0-14 - bouquetin à la grotte Cosquer : les traits qui forment le contour sont bien séparés les uns des autres puisqu'ils ne se touchent pas et sont écartés. Cependant, ils sont tous rassemblés sur la même silhouette
étape B0-14 - la grande salle des taureaux à LASCAUX : la représentation des chevaux rouges rassemble deux parties bien séparées (au sens de "bien distinctes l'une de l'autre") : un corps rougeâtre, et une tête avec son encolure noire
   étape B0-23 - gravures au Val Camonica : la silhouette de chaque personnage est faite de deux traits en U séparés et qui se séparent, d'autant plus qu'ils se dirigent vers des directions complètement opposées, mais qui sont aussi rassemblés dans un même trait ininterrompu

  à l'échelle du groupe des personnages : ils sont rassemblés dans un trait ininterrompu qui forme un réseau continu, et sur ce trait on peut détacher visuellement la présence des différents personnages

   étape C0-13 - gravures à Bohuslän  chacun des deux groupes de cercles qui forment les troncs des personnages sont bien rassemblés sur un même centre, tandis qu'ils évitent de se toucher et restent toujours bien séparés par un vide continu

utilisation aux époques anciennes

   étape C0-23 en Occident - le Parthénon d'Athènes : la forme d'ensemble bien groupée et clairement lisible, est obtenue au moyen de plusieurs registres de lignes qui vont vers des directions diverses et qui se font clairement percevoir chacun de façon autonome étape C0-23 en Occident - l'Érechthéion d'Athènes : chaque portique (sauf celui aux Cariatides) lie dans une forme d'ensemble bien lisible en tant que telle, une colonnade, un entablement, un fronton triangulaire, et un pan de mur en arrière plan. Ces différentes parties restent bien distinguables les unes des autres aussi, à l'Érechthéion d'Athènes : l'entablement du portique Est est lié sur presque toute sa longueur à la surface du mur, mais, contrairement à elle, il ne se lit pas comme une surface, mais comme un trajet autonome

étape C0-23 en Occident - le temple d'Athéna Niké au Parthénon : l'ensemble du bâtiment est ramassé dans une forme très simple et très lisible, mais dans cette forme globale des parties différentes restent bien distinguables les unes des autres : le massif cubique du centre, l'entablement linéaire qui fait le tour du bâtiment, les deux colonnes verticales qui se distinguent en extrémités, et le toit à deux pentes (aujourd'hui détruit) qui coiffe l'ensemble
étape C0-23 en Occident - un chapiteau de type ionique  : la forme d'ensemble du chapiteau rassemble deux formes qui se font lire de façons bien distinctes l'une de l'autre : le tambour circulaire qui surmonte le fût de la colonne, et le motif des volutes à cheval sur ce tambour et l'enveloppant dans ses spirales
aussi dans ce chapiteau de type ionique  : le tambour circulaire, rassemble dans sa couronne une ribambelle d'oves (formes en oeuf) bien séparées les unes à côté des autres

étape romane C0-32 en Occident - une baie du château de Hedingham (vers 1135) : le parcours du cintre rassemble trois arcs empilés, bien séparés les uns des autres par un creux profond
étape romane C0-32 en Occident - le porche à entonnoir d'Aulnay (milieu du 12ème) : tous les arcs sont rassemblés dans une même forme d'entonnoir, étroitement empilés les uns sur les autres, mais ils sont nettement séparés l'un de l'autre par un défoncé qui les décale dans la profondeur
étape romane C0-32 en Occident - le chevet de ND du Port à Clermont-Ferrand (1ère moitié du 12ème) : les chapelles et le choeur se tassent contre le transept, mais les deux ensembles restent clairement séparés dans notre perception
aussi, dans le chevet de ND du Port à Clermont-Ferrand (1ère moitié du 12ème) : forme de chaque chapelle en tabouret encastré sur un mur cylindrique

utilisation aux époques plus récentes

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - portrait de Baudelaire : tous les traits sont rassemblés dans un même portrait. Pourtant, tous les traits sont bien séparés les uns des autres, au point qu'aucun ne touche un autre, et que certains même sont très écartés des autres
étape D0-24 - Mackintosh (1868-1928) - un tabouret de chaise : rassemblement compact de formes, qui se répartissent cependant en deux registres que l'on peut lire séparément (des droites et des arcs courbes)
étape D0-24 - Brancusi (1876 - 1957) - Colonne sans fin : les tronçons sont bien séparés les uns des autres, et ils se rassemblent dans un même alignement de colonne

utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 8 mai 2006

---

accueil

haut

liste des effets propres à ce paradoxe