Mardi 26 août : Zadar
Peuplée d’environ 72 000 habitants, Zadar
est la 5ème
ville la plus vaste de la Croatie.
Elle s’est vue de nombreuses fois envahie et conquise par différents
pays et Empires aujourd’hui Européens. L’Empire Ottoman y a
laissé des
traces tout comme l’ère Napoléonienne, puis celle des Empires
autrichien et italien. L’Allemagne prit aussi le pouvoir sur le
territoire
pendant la seconde guerre mondiale. La ville a donc eu du mal à se
forger une identité, et à la mort de Tito, la région devint très
instable et entra dans une période dramatique à partir de
1990. Zadar
devint alors une partie de la République de Croatie. Son économie très
faible fit souffrir la population jusqu’en 1995, date à
laquelle le
conflit s’arrêta.
Zadar semble donc relativement incontournable, nous décidons d’y faire aussi un tour. À l’entrée de la ville nous croisons un cimetière où nous nous arrêtons pour faire une série de photos, chacun à 2 extrêmités en véritables reporters. Les sépultures sont parfois dignes du Père Lachaise à Paris et la chaleur est accablante. Un peu trop pour "Féféroni" (alias Caro, cf. l'épisode de Lokva). Après que nous ayons quasiment renversé un motard (le manque de forme sans doute, le trop plein de kilomètres aussi), la ville nous ouvre ses portes.
Nous nous garons à nouveau un peu à l’écart du centre ville et payons un parking (on se laisse aller !) : 3kn pour 3h. Nous pique-niquons dans la foulée. Nous entrons ensuite dans la ville par la place où trônent quelques vestiges romains. Puis nous passons à proximité de deux fontaines d’eau potable et nous en remplissons notre thermos béni ! Nous poursuivons avec la Place aux cinq Puits (idéale pour un autoportrait).
Puis nous pénétrons dans l'antre de la ville par la Porte de la Terre Ferme (1543). Le plan a l’air assez simple et nous identifions facilement les lieux à visiter. À savoir, dans un premier temps, l'église la plus originale de la ville : Saint-Donat. Elle fut érigée au IXème siècle sous l'impulsion de l'évêque Donat devenu, depuis, le saint patron de Zadar. L'église préromane tire son originalité de la présence de vestiges romains dans sa structure. En effet, elle fut construite à l'emplacement même d'un forum et d'un temple antiques.
Après avoir marché une petite demie heure et fait une pause rafraîchissante, nous arrivons au lieu dit. Nous nous acquittons du droit d’entrée (5kn), comme toujours dans ces cas-là (il est bien rare de ne pas devoir passer par la "case caisse" pour l'accès à la culture là-bas), et pénétrons dans l'église de forme circulaire, très inhabituelle. L'intérieur nous surprend par son extrême dépouillement. Ici, ni richesse ni exubérance mais sobriété et rigueur sont de mise. Les vestiges romains sont omniprésents. L'écho est aussi étonnant : l'acoustique doit y être exceptionnelle. En montant un escalier de pierre sur le côté gauche, nous accédons à l’étage et à une fenêtre d’où la vue sur la ville est imprenable.
Nous poursuivons la visite et traversons la ville jusqu’à l’orgue marin en bordure de mer. Fabrication d’un artiste local, Nikola Basic, il consiste en une série de trous dans une dalle de pierre longeant la mer dont les sons émis dépendent de la puissance et du lieu où la vague vient s’écraser. Tout à fait étonnant ! Nikko en fait d'ailleurs une mini vidéo. Nous faisons le point alors que nous sortons de la ville et Nikko est un peu déçu : il s’attendait à une architecture globalement plus authentique.
Qu'à celà ne tienne, l’après-midi n’est pas encore finie et nous sommes décidés à explorer la réserve ornithologique du plus grand lac naturel de Croatie : Vransko jezero. La lumière commence sérieusement faiblir mais nous faisons tout de même quelques beaux clichés des nombreux oiseaux des marais (espèces rares !) qui y nichent : déambulations terrestres et envols majestueux. Nikko continue sa série de macros avec des os d’oiseaux et des arêtes de poissons à terre.